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Le '''{{w|noir}}''' est la couleur la plus foncé, cela est dut à l'absence ou à l'absorption total des rayons lumineux par opposition au blanc est aux autres couleurs.
Le passé est d'abord un concept lié au temps : il est constitué de l'ensemble des configurations successives du monde et s'oppose au futur sur une échelle des temps centrée sur le présent



==Littérature==
==Littérature==
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==== [[Transwiki:Anne_Calife|Anne Calife]] sous le nom de Anne Colmerauer, ''La déferlante'', 2003 ====
==== [[Transwiki:Anne_Calife|Anne Calife]] sous le nom de Anne Colmerauer, ''La déferlante'', 2003 ====


{{Citation |Je monte une gamme harassante .Mon ombre noire, hésitante me suit péniblement. Sur les marches blanches, elle marque des bémols chancelants. Elle s'affine, traînant derrière moi, de plus en plus longue et filiforme, puis refuse. Essoufflée, je m'arrête . Mon ombre aussi. Marseille entoure la mer dans ses longs bras blancs.… Au loin palpite la mer, ce globe humide visqueux, œil immense tourné vers moi. }}
{{Citation |Impossible d’avoir un oeil juste sur le passé. Leurs morceaux du passé sont comme les vitraux d’églises, enchâssés dans du plomb : autant de vues que de couleurs … }}

{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=11|ISBN=2-7158-1436-4}}

{{Citation | Portonevere. Crêtés de noir, des blocs de roches blanches s'enfoncent verticalement dans les eaux. Jusqu'où, mon dieu ? }}

{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=26|ISBN=2-7158-1436-4}}

{{Citation |Je me penche dans la tasse de café comme pour y chercher une solution. Le liquide noir me renvoie ma pupille dilatée, immense. Moi, je suis l'Oeil dit le café mais toi ? Toi ? Qui es-tu ? }}

{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=26|ISBN=2-7158-1436-4}}

{{Citation |Lucille , écroulée sur le lit. Lucille, hoquetant, suffoquant. Où peut-on trouver autant de noir pour gribouiller sur l’existence des humains ? }}

{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=71|ISBN=2-7158-1436-4}}

{{Citation | J’ai versé du café lyophilisé dans la tasse. La poudre forme une tache noire dans l’eau chaude. Un soleil noir qui s’étend, s’étend en longs filaments. Les longs tentacules bruns envahissent tout le liquide, toute la cuisine. }}

{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=71|ISBN=2-7158-1436-4}}

==== [[Transwiki:Anne_Calife|Anne Calife]], ''Paul et le Chat'', 2004 ====

{{Citation|Le journaliste n’avait pas filmé la femme penchée mais son visage troublé dans les eaux noires, encerclé par les parois blanches du puits. Comment avait-il pu faire ça ? Il avait dû gentiment s’asseoir sur la margelle du puits aux côtés d’une femme endeuillée, lui disant : « Mais faites comme si je n’étais pas là, pleurez donc. Je vais prendre votre reflet dans les eaux du puits, ce sera plus parlant}}

{{Réf Livre|titre=Paul et le Chat |auteur= Anne Calife|éditeur=Mercure de France, réedition Menthol House|année=2004|page=60|ISBN=978-2-9599680-2-0}}


{{Citation|Sur le Golfe, il devait encore faire nuit. La mer, le ciel devaient se fondre unis – noir à peine frangé du blanc des vagues. Noir immense.
Noir engloutissant tous les espoirs.}}

{{Réf Livre|titre=Paul et le Chat |auteur= Anne Calife|éditeur=Mercure de France, réedition Menthol House|année=2004|page=31|ISBN=978-2-9599680-2-0}}

{{Citation|Dans le noir, longtemps, j'avais repensé à la peau blanche de la petite fille, à ses pupilles élargies de douleur. Le jour perçait. Dehors, les arbres formaient des boules blanches contre le vert de la plaine.

Pourquoi les fleurs s’ouvrent-elles à même le bois noir et nu ?}}

{{Réf Livre|titre=Paul et le Chat |auteur= Anne Calife|éditeur=Mercure de France, réedition Menthol House|année=2004|page=37|ISBN=978-2-9599680-2-0}}


{{Citation|La convoitise rétrécit ses prunelles, l’acide vert de ses yeux vira au noir. Son pelage, ses taches noires se figèrent, sauf la queue qui fouetta l’air. Ça y est ! Il a bondi. Entre ses pattes, le merle fut plus rapide. Déjà, il tirait un trait tordu dans le ciel. Le Chat bailla de dépit, dévoilant ses canines pointues, son palais rouge, sa langue rose.}}
{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=88|ISBN=2-7158-1436-4}}


{{Réf Livre|titre=Paul et le Chat |auteur= Anne Calife|éditeur=Mercure de France, réedition Menthol House|année=2004|page=60|ISBN=978-2-9599680-2-0}}
{{Citation |Figures de proues, les souvenirs surgissaient sans cesse dans le liquide du quotidien . Mon passé ne cessait me tendre des miroirs, où se reflétaient paroles, odeurs, gestes.
Oublier. Tout ? Est-ce qu’on peut seulement ?
Et puis la mémoire serait peut-être la seule protestation contre la maladie mentale? Ne rien se rappeler, c’est entendre tinter derrière soi le grelot de la folie.
Oui mon passé est là, impérieux, pressant. Un énorme paquet encombrant. D’accord, d’accord, Lucille se mutilait parce qu’elle souffrait trop. Bien. Parce que la douleur physique en remplaçait une autre plus grande, encore. Bon. Et alors ? Ce passé, quoi en faire aujourd’hui ? Vieilles souffrances, plaies, quel sens leur donner ? }}


[[Catégorie:Noir|*]]
{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=59|ISBN=2-7158-1436-4}}

Version du 10 octobre 2014 à 04:31

Le noir est la couleur la plus foncé, cela est dut à l'absence ou à l'absorption total des rayons lumineux par opposition au blanc est aux autres couleurs.


Littérature

Roman

Anne Calife sous le nom de Anne Colmerauer, La déferlante, 2003

Je monte une gamme harassante .Mon ombre noire, hésitante me suit péniblement. Sur les marches blanches, elle marque des bémols chancelants. Elle s'affine, traînant derrière moi, de plus en plus longue et filiforme, puis refuse. Essoufflée, je m'arrête . Mon ombre aussi. Marseille entoure la mer dans ses longs bras blancs.… Au loin palpite la mer, ce globe humide visqueux, œil immense tourné vers moi.
  • La déferlante, Anne Calife, éd. Balland,2003, réedition Menthol House, 2003  (ISBN 2-7158-1436-4), p. 11


Portonevere. Crêtés de noir, des blocs de roches blanches s'enfoncent verticalement dans les eaux. Jusqu'où, mon dieu ?
  • La déferlante, Anne Calife, éd. Balland,2003, réedition Menthol House, 2003  (ISBN 2-7158-1436-4), p. 26


Je me penche dans la tasse de café comme pour y chercher une solution. Le liquide noir me renvoie ma pupille dilatée, immense. Moi, je suis l'Oeil dit le café mais toi ? Toi ? Qui es-tu ?
  • La déferlante, Anne Calife, éd. Balland,2003, réedition Menthol House, 2003  (ISBN 2-7158-1436-4), p. 26


Lucille , écroulée sur le lit. Lucille, hoquetant, suffoquant. Où peut-on trouver autant de noir pour gribouiller sur l’existence des humains ?
  • La déferlante, Anne Calife, éd. Balland,2003, réedition Menthol House, 2003  (ISBN 2-7158-1436-4), p. 71


J’ai versé du café lyophilisé dans la tasse. La poudre forme une tache noire dans l’eau chaude. Un soleil noir qui s’étend, s’étend en longs filaments. Les longs tentacules bruns envahissent tout le liquide, toute la cuisine.
  • La déferlante, Anne Calife, éd. Balland,2003, réedition Menthol House, 2003  (ISBN 2-7158-1436-4), p. 71


Anne Calife, Paul et le Chat, 2004

Le journaliste n’avait pas filmé la femme penchée mais son visage troublé dans les eaux noires, encerclé par les parois blanches du puits. Comment avait-il pu faire ça ? Il avait dû gentiment s’asseoir sur la margelle du puits aux côtés d’une femme endeuillée, lui disant : « Mais faites comme si je n’étais pas là, pleurez donc. Je vais prendre votre reflet dans les eaux du puits, ce sera plus parlant
  • Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réedition Menthol House, 2004  (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 60


Sur le Golfe, il devait encore faire nuit. La mer, le ciel devaient se fondre unis – noir à peine frangé du blanc des vagues. Noir immense. Noir engloutissant tous les espoirs.
  • Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réedition Menthol House, 2004  (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 31


Dans le noir, longtemps, j'avais repensé à la peau blanche de la petite fille, à ses pupilles élargies de douleur. Le jour perçait. Dehors, les arbres formaient des boules blanches contre le vert de la plaine. Pourquoi les fleurs s’ouvrent-elles à même le bois noir et nu ?
  • Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réedition Menthol House, 2004  (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 37


La convoitise rétrécit ses prunelles, l’acide vert de ses yeux vira au noir. Son pelage, ses taches noires se figèrent, sauf la queue qui fouetta l’air. Ça y est ! Il a bondi. Entre ses pattes, le merle fut plus rapide. Déjà, il tirait un trait tordu dans le ciel. Le Chat bailla de dépit, dévoilant ses canines pointues, son palais rouge, sa langue rose.
  • Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réedition Menthol House, 2004  (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 60