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{{Citation|citation=Par les jours de printemps précoce, aux heures du jour où la terre, dégelée, fume sous le soleil et embaume, certains massifs, certaines plates-bandes ameublies qui attendent les semis et les repiquages, semblent jonchés de couleuvres : les seigneurs rayés, ivres d’encens végétal, tordent leurs reins, rampent sur le ventre, fouettent de la queue et râpent délicatement sur le sol leur joue droite, leur joue gauche, pour l’imprégner de l’odeur prometteuse de printemps|précisions= Les seigneurs rayés sont des chats}}
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{{Réf Livre|titre=La Maison de Claudine|auteur=[[Colette]]|éditeur=Imprimerie Moderne de Nantes|collection=Super-Bibliothèque|année=1976|année d'origine=1922|page=215|section=Les Deux Chattes|ISBN=2-261-00093-6}}
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==== [[Transwiki:Anne_Calife|Anne Calife]] sous le nom de Anne Colmerauer, ''La déferlante'', 2003 ====

{{Citation |De l'hiver Lorrain on émerge avec un regard neuf. On n’a jamais vu de printemps si beau ! Devant les cerisiers, mirabelliers, pommiers en fleurs, tous, on attendra je ne sais quoi. On se dira que tout peut encore arriver….}}

{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=45|ISBN=2-7158-1436-4}}


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Version du 2 octobre 2014 à 12:59

Fichier:Cartes postales poissons d'avril - 1.jpg

Le printemps (du latin primus, premier, et tempus, temps, cette saison marquant traditionnellement le renouveau dans la nature) est l'une des quatre saisons des zones tempérées, suivant l'hiver et précédant l'été. Cette demi-saison correspond aux mois de mars, avril, mai et juin dans l'hémisphère nord.

Littérature

Poésie

Jules Laforgue, Les Complaintes, 1885

Permettez, ô sirène,
Voici que votre haleine
Embaume la verveine ;
C'est l'printemps qui s'amène !

- Ce système, en effet, ramène le printemps,
Avec son impudent cortège d'excitants.

  • « Complainte des printemps », dans Les Complaintes et les premiers poèmes (1885), Jules Laforgue, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1979, p. 72


André Breton, Clair de Terre, 1931

L'Union Libre

Ma femme aux fesses de grès et d'amiante
Ma femme aux fesses de dos de cygne
Ma femme aux fesses de printemps
Au sexe de glaïeul.

  • Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action (1991), Jean-Luc Rispail, éd. Gallimard, coll. « Découverte Gallimard Littérature », 2000  (ISBN 2-07-053140-6), chap. Témoignages et documents, André Breton, « L'Union Libre », 1931, in Clair de Terre, p. 148


Prose poétique

Anne Calife, Paul et le Chat, 2004

Aux extrémités des branches, luisaient des bourgeons à carapaces vertes comme les chars.

Pour le mois de mars, la météo annonçait un « beau fixe, un Printemps splendide » mais « du vent à Bagdad, un vent transportant le sable du désert ». Il commença à faire très chaud. Même divisés, les continents se rapprochaient peu à peu du soleil. En silence.

Quelque chose allait nous tomber dessus. Quelque part entre les branches noires de l’hiver, la mort nous fixait.

Le Printemps allait pouvoir commencer.
  • Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réedition Menthol House, 2004  (ISBN 978-2-7152-2482-6[à vérifier : ISBN invalide]), p. 9


Paul, neuf mois. Son premier Printemps. Des yeux, je suis l'arc énorme de sa joue rose que surmonte celui plus petit de la cornée, puis au-dessus, un cil noir incurvé en aile d'oiseau. Et ses joues… si tendues qu'elles en allument des reflets. Entre la mer et le ciel, les soldats avancent lentement, leurs costumes gris volent sur le sable comme des poissons perdus.
  • Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réedition Menthol House, 2004  (ISBN 978-2-7152-2482-6[à vérifier : ISBN invalide]), p. 12


André Breton/Philippe Soupault, Les Champs Magnétiques, 1919

Ce sont des plantes de toute beauté plutôt mâles que femelles et souvent les deux à la fois. Elles ont tendance à s'enrouler bien des fois avant de s'éteindre fougères. Les plus charmantes se donnent la peine de nous calmer avec des mains de sucre et le printemps arrive.
  • Cette citation provient d'une revue dirigée par André Breton.


André Breton, Poisson soluble, 1924

Le paysage de Paris rossignol du monde variait de minute en minute et parmi les cires de ses coiffeurs élançait ses jolis arbres printaniers, pareils à l'inclinaison de l'âme sur l'horizon.


Le réverbère : « Sonia et Michelle feront bien de se méfier du rameau de fièvre qui garde les portes de Paris ; l'évidence est qu'on ne fendra plus le bois de l'amour avant cette nuit. Si bien... si bien que je ne les vois pas blanches par ce printemps nocturne, pour peu que leur cheval prenne peur. Mieux vaudrait pour elles éviter la curiosité des lèvres, si elles succombent à la tentation des ponts jetés sur les regards. (Je vais les tracer.) ».


Plus tard, quand la bouteille de rosée sautera, et que vous entrerez silencieusement dans les feuilles, et que l'absolu printemps qui se prépare ouvrira son écluse, vous songerez à l'amant de la Porte Albinos qui reposera sur les claies du plaisir, ne demandant qu'à reprendre à Dieu ce que Dieu lui a pris.


Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958

Travaux du poète

[...] après m'être jugé et m'être condamné à l'attente perpétuelle et à la perpétuelle solitude, j'ai écouté contre les pierres de mon cachot de syllogismes l'attaque humide, tendre et insistante du printemps.
  • Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Travaux du poète — XI, p. 57


Le figuier

Les jours de calme, le figuier était une caravelle de jade pétrifiée, qui se balançait imperceptiblement, attachée à un mur noir qu'éclaboussait de vert la marée du printemps. Mais lorsque soufflait le vent de mars, elle se frayait, ses vertes voiles gonflées, un passage à travers la lumière et les nuages. Je grimpais à la cime, et ma tête émergeait d'entre les grandes feuilles, picorée par les oiseaux, couronnée de prophéties.
  • Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Le figuier, p. 94


Roman

Colette, La Maison de Claudine, 1922

Par les jours de printemps précoce, aux heures du jour où la terre, dégelée, fume sous le soleil et embaume, certains massifs, certaines plates-bandes ameublies qui attendent les semis et les repiquages, semblent jonchés de couleuvres : les seigneurs rayés, ivres d’encens végétal, tordent leurs reins, rampent sur le ventre, fouettent de la queue et râpent délicatement sur le sol leur joue droite, leur joue gauche, pour l’imprégner de l’odeur prometteuse de printemps
  • Les seigneurs rayés sont des chats
  • La Maison de Claudine (1922), Colette, éd. Imprimerie Moderne de Nantes, coll. « Super-Bibliothèque », 1976  (ISBN 2-261-00093-6), Les Deux Chattes, p. 215


Anne Calife sous le nom de Anne Colmerauer, La déferlante, 2003

De l'hiver Lorrain on émerge avec un regard neuf. On n’a jamais vu de printemps si beau ! Devant les cerisiers, mirabelliers, pommiers en fleurs, tous, on attendra je ne sais quoi. On se dira que tout peut encore arriver….
  • La déferlante, Anne Calife, éd. Balland,2003, réedition Menthol House, 2003  (ISBN 2-7158-1436-4), p. 45


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