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====François Mitterrand====
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Version du 11 mai 2014 à 05:51

La corruption est la perversion ou le détournement d'un processus ou d'une interaction entre une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d'obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d'obtenir une rétribution en échange de sa bienveillance.


Nicolas Bouvier

C'est une erreur de dire que l'argent roule; il monte. Monte par inclination naturelle, comme le fumet des viandes sacrifiées jusqu'aux narines des puissants. L'Iran n'a évidemment pas le monopole de cette propriété universelle, mais à la prison de Mahabad, elle se manifestait dans toute sa candeur. Ainsi, pour devenir gendarme, le zèle ne suffit pas ; il faut mériter cette distinction en offrant quatre cents tomans au lieutenant de police qui n'en profite guère, puisqu'il en remet le double au colonel pour mériter la sienne. A son tour, le colonel serait bien léger d'oublier tout ce qu'il doit au commandant de la province, qui a lui-même nombre d'obligations à Téhéran. Cet usage n'a rien d'officiel; les plus pointilleux le déplorent et les plus stoïques s'en abstiennent, mais l'insuffisance des traitements en fait une nécessité et il est difficile de s'y soustraire sans court-circuiter tout le système et s'attirer la malveillance par son ostentation. En fait, il prévaut généralement, l'argent poursuit allègrement son ascension et, comme tout ce qui a été élevé doit un jour redescendre, finit par retomber en pluie bienfaisante sur les banques suisses, les champs de courses, ou les casinos de la Riviera.
Pour un simple gendarme, quatre cents tomans, c'est une somme! Il n'a pu la réunir qu'en s'endettant jusqu'au cou, et doit en outre payer son uniforme. Son salaire lui permet tout juste de subsister, les services qu'il peut rendre aux prisonniers ne lui rapportent qu'une misère et, comme il est assis tout en bas de l'échelle, il n'y a guère que sur le paysan qu'il puisse se rembourser, en marchandant sa protection ou en distribuant des amendes au gré de sa fantaisie et de son ingéniosité. A cet égard, la casquette et la matraque offrent des facilités. Quant au paysan — un des plus fins du monde lorsqu'on le laisse souffler un peu — il ne peut s'en prendre à personne qu'à son âne, ou qu'au Ciel qui ne répond pas.
  • Iran.1951

partie= L’usage du monde


Karl Hauffen, Les symptômes argentins du mal français, 2002

Le culte de l'État-providence dans lequel baigne toute la société française nourrit en fait, comme en Argentine, une corruption généralisée.
  • « Les symptômes argentins du mal français », Karl Hauffen, Jeune Résistance (ISSN 1279 - 4759), nº 26, printemps 2002, p. 21


François Mitterrand

Une formidable valse de conseils d'administration sollicite constamment les principaux leaders du parti majoritaire. Les banques d'affaires et le gouvernement échangent et se prêtent leurs hommes. Les monopoles, grâce aux interférences technocratiques, animent une immense entreprise de corruption. Dénoncer ces pratiques expose certes à recevoir des coups. Mais décrire le processus qui commande l'évolution de la Ve République en omettant cet aspect des choses serait complicité. Le gaullisme c'est malheureusement aussi cela. L'homme qui l'incarne et qui reste étranger à ces manœuvres les supporte car son régime en vit.
  • Le Coup d'État permanent, François Mitterrand, éd. 10/18, 1965, p. 150



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