« Peur » : différence entre les versions

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|traducteur=Christiane Thiollier, Joan Bernard
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====Maurice Leblanc====
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{{personnage|Florence Levasseur}} : Je veux dire, reprit-elle, qu'il y a un autre sentiment qui explique la froideur, la défiance, la crainte, l'hostilité. Ce n'est pas toujours ceux que l'on déteste que l'on fuit avec le plus d'épouvante, et, si l'on fuit, c'est bien souvent parce qu'on a peur de soi, et qu'on a honte, et qu'on se révolte, et qu'on veut résister, et qu'on veut oublier, et qu'on ne peut pas...
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==== [[Renée Vivien]] ====
==== [[Renée Vivien]] ====

Version du 20 avril 2014 à 16:56


Benoîte Groult

[...] Les jeunes enfants sont terrorisés par l'idée de la mort. Par leur naissance, ils sont encore proches du néant et je suis convaincue que dans le ventre maternel déjà ils éprouvent des terreurs inimaginables. […] En réalité, les enfants hurlent à la mort. Ils sont des vivants de fraîche date, et n'ont pas eu le temps d'oublier leur état antérieur. [...] Les enfants sont des morts de la veille et les vieillards des morts du lendemain.


Stephen King

Comme [les angoisses des adultes] paraissent ternes à côté des terreurs que chaque enfant retrouve le soir, dans l'obscurité de sa chambre, sans espoir d'être compris de personne excepté d'un autre enfant ! Il n'y a pas de thérapie de groupe, pas de cure psychanalytique, pas d'assistance sociale prévues pour le gosse qui doit, nuit après nuit, affronter seul la menace obscure de toutes ces choses qu'on ne voit pas mais qui sont là, prêtes à bondir, sous le lit, dans la cave, partout où l'œil ne peut percer le noir. L'unique voie de salut, c'est la sclérose de l'imagination, autrement dit le passage à l'état adulte.
  • Salem, Stephen King (trad. Christiane Thiollier, Joan Bernard), éd. Presses Pocket, 1993  (ISBN 2-266-02961-4), p. 118


Maurice Leblanc

Florence Levasseur : Je veux dire, reprit-elle, qu'il y a un autre sentiment qui explique la froideur, la défiance, la crainte, l'hostilité. Ce n'est pas toujours ceux que l'on déteste que l'on fuit avec le plus d'épouvante, et, si l'on fuit, c'est bien souvent parce qu'on a peur de soi, et qu'on a honte, et qu'on se révolte, et qu'on veut résister, et qu'on veut oublier, et qu'on ne peut pas...

  • Les dents du Tigre, Maurice Leblanc, éd. Le livre de poche, 1969, chap. IX, p. 488


Renée Vivien

Je ne crains pas la mort, mais la douleur m’épouvante. La perspective d’être rôti vivant me tenaillait de façon suraiguë.
  • La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, La Soif ricane, p. 33