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=== Roman ===
=== Roman ===
==== [[Gabriele D'Annunzio]], ''Le Feu'', 1900 ====
{{Citation|citation=— Connaissez-vous, Perdita, — reprit Stelio en regardant avec un plaisir ingénu les figues violettes et les blonds raisins, accumulés non sans harmonie depuis la poupe jusqu’à la proue, — connaissez-vous une particularité gracieuse de la chronique des Doges ? La Dogaresse, pour les frais de ses vêtements solennels, jouissait de certains privilèges sur l’impôt des fruits. Ce détail ne vous réjouit-il pas ? Les fruits des Iles l’habillaient d’or et la couronnaient de perles. Pomone payant tribut à Arachné : voilà une allégorie que le Véronèse pouvait peindre à la voûte du Vestiaire. Pour moi, quand je me figure la noble dame dressée sur ses hautes socques gemmées, je suis heureux de penser qu’elle porte quelque chose d’agreste et de frais dans les plis de son lourd brocart : le tribut des fruits ! Quelles saveurs acquiert ainsi son opulence ! Eh bien, mon amie, figurez-vous que ces raisins et ces figues du nouvel Automne acquittent le prix de la robe d’or où est enveloppée la Saison morte.}}{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=6|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}

==== [[James Joyce]], ''Ulysse'', 1922 ====
==== [[James Joyce]], ''Ulysse'', 1922 ====
{{Citation|citation=''Sur les hauteurs de Ben Howth au milieu des rhododendrons passe une chèvre, mamelliflue, la queue en trognon de chou, elle sème des raisins de Corinthe''.}}
{{Citation|citation=''Sur les hauteurs de Ben Howth au milieu des rhododendrons passe une chèvre, mamelliflue, la queue en trognon de chou, elle sème des raisins de Corinthe''.}}

Version du 5 avril 2014 à 10:31

La vierge aux raisinsPierre Mignard (XVIIè s.)

Littérature

Nouvelle

Gérard de Nerval, Les Filles du feu, 1834

Octavie

C'est en ce moment que je fus saisi de l'étourdissement dont j'ai parlé ; la pensée du rendez-vous qui m'avait été donné par la jeune Anglaise m'arracha aux fatales idées que j'avais conçues. Après avoir rafraîchi ma bouche avec une de ces énormes grappes de raisin que vendent les femmes du marché, je me dirigeai vers Portici et j'allai visiter les ruines d'Herculanum.


Poésie

Paul Eluard , Capitale de la douleur, 1926

L'hiver sur la prairie

Les regards dans les rênes du coursier,
Délivrant le bercement des palmes de mon sang,
Je découvre soudain le raisin des façades couchées sur le soleil,
Fourrure du drapeau des détroits insensibles.

  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'hiver sur la prairie, p. 112


Prose poétique

André Breton, Poisson soluble, 1924

Sur le bord des nuages se tient une femme, sur le bord des îles une femme se tient comme sur les hauts murs décorés de vigne étincelante le raisin mûrit, à belles grappes dorées et noires.


Récit de voyage

Guy de Maupassant, La Vie errante, 1890

La Côte italienne

N’allez point dans ce port, canotiers-caboteurs qui aimez garder sans tache les voiles blanches de vos petits navires.
Savone est gentille pourtant, bien italienne, avec des rues étroites, amusantes, pleines de marchands agités, de fruits étalés par terre, de tomates écarlates, de courges rondes, de raisins noirs ou jaunes et transparents comme s’ils avaient bu de la lumière, de salades vertes épluchées à la hâte et dont les feuilles semées à foison sur les pavés ont l’air d’un envahissement de la ville par les jardins.

  • La Vie errante, Guy de Maupassant, éd. P. Ollendorff, 1890, La Côte italienne, p. 28


Roman

James Joyce, Ulysse, 1922

Sur les hauteurs de Ben Howth au milieu des rhododendrons passe une chèvre, mamelliflue, la queue en trognon de chou, elle sème des raisins de Corinthe.