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==== [[Charles-Augustin Sainte-Beuve]] Parlant de Voltaire ==== |
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{{citation|citation=Ce fut toute sa vie sa prétention d'avoir l'existence d'un écrivain gentilhomme, qui vit de son bien, s'amuse, joue la tragédie en société, s'égaie avec ses amis et se moque du monde. Bon nombre de préceptes de vie se rapportent à ce régime de gaieté auquel il dérogea souvent, mais sur lequel aussi il revient trop habituellement pour que ce ne soit pas celui qu'il préfère : ''Ce monde est une guerre ; celui qui rit aux dépens des autres est victorieux. — Il faut toujours s'amuser, rien n'est si sain. — Je me ruine [à bâtir], je le sais bien ; mais je m'amuse. Je joue avec la vie ; voilà la seule chose à quoi elle est bonne''.|précisions=Il est ici question de [[Voltaire]].}} |
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{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=169|partie=[[Voltaire]]|section=20 et 27 octobre 1856. ''Causeries du lundi'', t. XIII|ISBN=2-7056-6178-6} |
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==== [[Tristan Tzara]], ''Notes sur [[Guillaume Apollinaire]]'', 1917 ==== |
==== [[Tristan Tzara]], ''Notes sur [[Guillaume Apollinaire]]'', 1917 ==== |
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{{citation|citation=Pour ce poète la vie est un jeu tournant et sérieux de farces, de tristesse, de bonhomie, de naïveté, de modernisme tour à tour. Le doigt visse dans tous les chairs jusqu'à l'intérieur qui crie et vibre, où il devient fleur et rit. L'imprévu est l'étoile explosive de partout et la vitesse se marie au conteur tranquille curieux en affirmation naturelle et constante nouveauté. Ce choc enfanta le burlesque. Le passé mis dans une glace reflétante et jetée quelques siècles en avant. Avec la sûreté du cow-boy. La tournure élégante et grotesque. Impulsive capricieuse fine. Au galop au dessus de la vie ; l'homme est ridicule.}} |
{{citation|citation=Pour ce poète la vie est un jeu tournant et sérieux de farces, de tristesse, de bonhomie, de naïveté, de modernisme tour à tour. Le doigt visse dans tous les chairs jusqu'à l'intérieur qui crie et vibre, où il devient fleur et rit. L'imprévu est l'étoile explosive de partout et la vitesse se marie au conteur tranquille curieux en affirmation naturelle et constante nouveauté. Ce choc enfanta le burlesque. Le passé mis dans une glace reflétante et jetée quelques siècles en avant. Avec la sûreté du cow-boy. La tournure élégante et grotesque. Impulsive capricieuse fine. Au galop au dessus de la vie ; l'homme est ridicule.}} |
Version du 16 mars 2014 à 16:46
On peut définir le jeu comme une activité de loisirs d'ordre physique ou bien psychique, soumise à des règles conventionnelles, à laquelle on s'adonne pour se divertir, tirer du plaisir et de l'amusement.
Jeu d'échecs
- Les Caves du Vatican, André Gide, éd. Gallimard, 1972 (ISBN 978-2-07-036034-5), p. 195 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Lettre à M.Le Chevalier de La Motte-Gefrard » (mars 1763), dans Oeuvres complètes de Voltaire (1760), Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 44, p. 476
Puzzles
- « Q.I. », dans Tout à l'ego, Tonino Benacquista, éd. Gallimard, 1999 (ISBN 2070755657), p. 151
Divers
Cinéma
Michel Audiard, Le Gentleman d'Epsom, 1962
Hubert : Non !
Le Commandant : Ah.
Hubert : Nous n'avons jamais joué au billard, mais au bridge.
Le Commandant : Oui, mais enfin c'est la même chose.
Hubert : Je n'avais pas remarqué.
Littérature
Charles-Augustin Sainte-Beuve Parlant de Voltaire
- Il est ici question de Voltaire.
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=Charles-Augustin Sainte-Beuve|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=169|partie=Voltaire|section=20 et 27 octobre 1856. Causeries du lundi, t. XIII|ISBN=2-7056-6178-6}
Tristan Tzara, Notes sur Guillaume Apollinaire, 1917
- « Notes sur Guillaume Apollinaire », Tristan Tzara, Dada, nº 2, Décembre 1917, p. 17
Écrit intime
Jules Renard, Journal 1887-1910
Manifeste
René Crevel, Note en marge du jeu de la vérité, 1934
- « Note en marge du jeu de la vérité », René Crevel, Documents 34, nº 20, Avril 1934, p. 21
Nouvelle
André Pieyre de Mandiargues, Le Musée noir, 1924
Le tombeau d'Aubrey Beardsley
- Le Musée noir, André Pieyre de Mandiargues, éd. Gallimard, 1946 (ISBN 2-07-071990-1), Le tombeau d'Aubrey Beardsley, p. 239
Prose poétique
Joseph Delteil, Échec, 1923
- « Échec », Joseph Delteil, Littérature Nouvelle Série, nº 10, Octobre 1923, p. 6
Joyce Mansour, Illusions de vol, 1964
Je me souviens de nos jeux de fin d'après-midi. En péril mortel devant sa soeur ennemie, le roi noir la menaça de ses crochets sans toutefois se décider à mordre, par une répugnance que je ne me charge pas d'expliquer.
« Échec au roi ».
Le sol quadrillé était fort mal éclairé par la fenêtre donnant sur la baie et mon roi n'avait plus sa tour, son terrier, dont le rôle est de quelque valeur tant dans l'attaque directe que dans la défense.
« Dommage que les pions-soldats ne puissent être renouvelés après consommation ».
- « Illusions de vol », Joyce Mansour, La Brèche, nº 6, Juin 1964, p. 22
Roman
Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900
Lorsqu’il lui avait parlé du sloughi tremblant, n’avait-il pas deviné de quelles analogies naturelles l’actrice tirait les puissances d’expression qui émerveillaient les poètes et les peuples ? C’était parce qu’elle avait retrouvé le sens dionysiaque de la nature naturante, l’antique ferveur des énergies instinctives et créatrices, l’enthousiasme du dieu multiforme émergé de la fermentation de tous les sucs, c’était pour cela qu’elle apparaissait au théâtre si nouvelle et si grande. Quelquefois, elle avait cru sentir en elle-même l’imminence de ce prodige qui faisait se gonfler d’un lait divin le sein des Ménades à l’approche des petites panthères avides de nourriture.
Elle était là, debout sur l’herbe, agile et fauve comme le lévrier favori, pleine du souvenir confus d’une lointaine origine, vivante et désireuse de vivre sans mesure pendant l’heure brève qui lui était concédée. Elles étaient évanouies, les molles vapeurs des larmes ; tombées, les aspirations douloureuses vers la bonté et le renoncement, disparues, toutes les grises mélancolies du jardin abandonné. La présence de l’animateur élargissait l’espace, changeait le temps, accélérait le battement du cœur, multipliait la faculté de jouir, créait une fois encore le fantôme d’une fête magnifique. Elle était une fois encore telle qu’il voulait la façonner, oublieuse des misères et des craintes, guérie de tout mal triste, créature de chair qui vibrait dans le jour, dans la chaleur, dans le parfum, dans les jeux des apparences, prête à traverser avec lui les plaines évoquées et les dunes et les déserts dans la furie des poursuites, à s’enivrer de cette ivresse, à se réjouir au spectacle du courage, de l’astuce, des proies sanglantes.
- Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. II. L'empire du silence, p. 731
André Breton, L'Amour fou, 1937
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 69 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
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