« Solitude » : différence entre les versions
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{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=46|section=IV. La brigade des jeux|ISBN=978-2-07-027695-0}} |
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=46|section=IV. La brigade des jeux|ISBN=978-2-07-027695-0}} |
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==== [[René Char]] ==== |
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{{citation|citation=Je vis qu'il n'y aurait jamais de femme pour moi dans MA ville. La frénésie des cascades, symboliquement, acquitterait mon bon vouloir. |
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J'ai remonté ainsi l'âge de la solitude jusqu'à la demeure suivante de L'HOMME VIOLET. Mais il ne disposait là que du morose état civil de ses prisons, de son expérience muette de persécuté, et nous n'avions, nous, que son signalement d'évadé.}} |
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{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1962|année d'origine=1948|page=192|partie=LE POEME PULVERISE (1945-1947)|section=Suzerain|ISBN=2-07-030065-X}} |
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==== [[Octavio Paz]] ==== |
==== [[Octavio Paz]] ==== |
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{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=75|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=Sables mouvants — ''Ma vie avec la vague''|ISBN=2-07-031789-7}} |
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=75|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=Sables mouvants — ''Ma vie avec la vague''|ISBN=2-07-031789-7}} |
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==== [[Joyce Mansour]] ==== |
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{{citation|citation=Le reste du village ignorait l'enfant larve qui grouillait dans la solitude de sa hutte comme on essaie d'oublier la lèpre qui défigure le visage aimé. Ainsi les années se suivirent à pas de loup sur les montagnes et sur la plaine sans laisser de trace dans les champs de neige. Cela dura jusqu'au jour où le soleil se leva avec une heure de retard et dans son ivresse omit de passer l'index purificateur dans la hutte où gisait l'enfant. Le village se vida en un clin d'oeil car, malgré l'heure tardive, la chaleur et le bruit, la nuit bouillonnait étrangement dans la crèche. « Il faut payer ! Le feu sacré fuse dans ses veines ! Sauve qui peut ! » hurlèrent les mages et, hommes, femmes, cuisinières, enfants, maisons, chèvres, bateaux s'enfuirent au galop vers les montagnes aux cimes parsemées de sanctuaires. Ils partirent sans se disperser, sans mettre de l'ordre dans leurs idées, en un groupe opaque de cerveaux et de jambes disloquées par le pullulement de la peur, obnubilé par la forêt de poings qu'ils brandissaient au-dessus de leurs têtes pour se protéger du mauvais oeil.}}{{Réf Article|titre=Dolman le maléfique|auteur=[[Joyce Mansour]]|publication=La Brèche|numéro=1|date=Octobre 1961|page=48}} |
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{{citation|citation=En tant qu'esthète, Dolman était très exigeant ; ainsi, pour ne pas obliger son corps amolli pas les nuits solitaires à suivre la randonnée des formalités, il employait un vieillard nommé Chimère, qui savait se débattre avec la justice civile sans laisser de plumes.}} |
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{{Réf Article|titre=Dolman le maléfique|auteur=[[Joyce Mansour]]|publication=La Brèche|numéro=1|date=Octobre 1961|page=49}} |
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==== [[Alexandre Dumas]] ==== |
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{{citation|citation=Aucune route n'était tracée dans la forêt ; mais, avec l'instinct du chasseur et la science du marin, il n'eût qu'à jeter un coup d’œil sur la terre et le ciel pour s'orienter à l'instant ; il s'avança donc sans hésitation, comme s'il eût été familier avec ces immenses solitudes ; plus il pénétrait dans la forêt, plus elle prenait un caractère grandiose et sauvage. Peu à peu la voûte feuillée s'épaissit au point que le soleil cessa d'y pénétrer ; les arbres poussaient rapprochés les uns des autres, droits et élancés comme des colonnes supportant un toit impénétrable à la lumière. Le vent lui-même passait sur ce dôme de verdure, mais sans se glisser dans ce séjour des ombres : on eût dit que, depuis la création, toute cette partie de la forêt avait sommeillé dans un crépuscule éternel.}}{{Réf Livre|titre=Le Capitaine Pamphile|auteur=[[Alexandre Dumas]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classiques|année=2003|année d'origine=1839|page=165|chapitre=XII ''Comment le capitaine Pamphile passa deux nuits fort agitées, l'une sur un arbre, l'autre dans une hutte''|ISBN=978-2-07-042652-2}} |
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{{citation|citation=Toute cette immense étendue, qui conservait, même pendant la nuit, ses teintes chaudes et tranchées, était éclairée par cette lune brillante des tropiques, qui seule sait ce qui se passe au milieu des grandes solitudes du continent africain ; de temps en temps, le silence était troublé par les rugissements des hyènes et des chacals qui suivaient les deux armées, et au-dessus desquels s'élevait, comme le roulement du tonnerre, le rauquement lointain de quelque lion. Alors tout se taisait, comme si l'univers eût reconnu la voix du maître, depuis le chant du bengali qui racontait ses amours, balancé dans le calice d'une fleur, jusqu'au sifflement du serpent qui, dressé sur sa queue, appelait sa femelle en élevant sa tête bleuâtre au-dessus de la bruyère ; puis le lion se taisait à son tour, et tous les bruits divers qui lui avaient cédé l'espace s'emparaient de nouveau de la solitude et de la nuit.}}{{Réf Livre|titre=Le Capitaine Pamphile|auteur=[[Alexandre Dumas]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classiques|année=2003|année d'origine=1839|page=243|chapitre=XVII ''Comment le capitaine Pamphile, ayant abordé sur la côte d'Afrique, au lieu d'un chargement d'ivoire qu'il venait y chercher, fut forcé de prendre une partie de bois d'ébène|ISBN=978-2-07-042652-2}} |
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==== [[Louis-Ferdinand Céline]]==== |
==== [[Louis-Ferdinand Céline]]==== |
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=== [[Friedrich Nietzsche]] === |
=== [[Friedrich Nietzsche]] === |
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{{citation|citation=<poem>Où cesse la solitude commence le marché ; et où commence le marché, commence aussi le vacarme des grands comédiens et le bourdonnement des mouches venimeuses. |
{{citation|citation=<poem>Où cesse la solitude commence le marché ; et où commence le marché, commence aussi le vacarme des grands comédiens et le bourdonnement des mouches venimeuses. |
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(...) |
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Dans le monde, les choses les meilleures ne valent rien sans quelqu'un pour les mettre en scène : le peuple appelle ces metteurs en scène : de grands hommes [...]. |
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A cause de ces esprits hâtifs, retourne à ta sécurité : ce n'est qu'au marché que l'on est assailli par oui ou par non ! [...] |
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C'est à l'écart du marché et de la gloire que se passe tout ce qui est grand : c'est à l'écart de la place du marché et de la gloire qu'ont, de tout temps, habité les inventeurs de valeurs nouvelles.</poem>}} |
C'est à l'écart du marché et de la gloire que se passe tout ce qui est grand : c'est à l'écart de la place du marché et de la gloire qu'ont, de tout temps, habité les inventeurs de valeurs nouvelles.</poem>}} |
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{{Réf Livre|titre=Ainsi parlait Zarathoustra|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1972|année d'origine=1885|page=69|partie=I|chapitre=« Des mouches du marché »|traducteur=Georges-Arthur Goldschmidt|ISBN=978-2-253-00675-6}} |
{{Réf Livre|titre=Ainsi parlait Zarathoustra|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1972|année d'origine=1885|page=69|partie=I|chapitre=« Des mouches du marché »|traducteur=Georges-Arthur Goldschmidt|ISBN=978-2-253-00675-6}} |
Version du 8 mars 2014 à 12:05
La solitude (du latin solus signifiant « seul ») est l'état ressenti par un individu seul qui n'est engagé dans aucun rapport durable avec autrui.
Charles-Augustin Sainte-Beuve
- Mes Poisons, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. II. Sur lui-même, p. 25
Annie Le Brun
- Les châteaux de la subversion, Annie Le Brun, éd. Garnier Frères, coll. « Folio Essais », 1982 (ISBN 2-07-032341-2), partie III, Sans lieu ni date, p. 238
Cécile Guilbert
- Cécile Guilbert parlant de Nabokov dans une préface
- Littératures (1980), Vladimir Nabokov, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2010, Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov, p. X
Jean-Jacques Rousseau
- Rêveries du promeneur solitaire (1782), Jean-Jacques Rousseau, éd. Le Livre de Poche, coll. « Classiques », 2001 (ISBN 978-2-253-160991), Troisième Promenade, p. 71
- Rêveries du promeneur solitaire (1782), Jean-Jacques Rousseau, éd. Le Livre de Poche, coll. « Classiques », 2001 (ISBN 978-2-253-160991), Septième Promenade, p. 139
Jean Genet
- Journal du voleur, Jean Genet, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1949 (ISBN 2-07-036493-3), p. 277
Robert Desnos
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), IV. La brigade des jeux, p. 46
Octavio Paz
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Travaux du poète — VII, p. 52
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Travaux du poète — XI, p. 57
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Sables mouvants — Ma vie avec la vague, p. 75
Louis-Ferdinand Céline
- Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline, éd. Gallimard, 1972 (ISBN 2-07-036028-8), p. 380 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 21 octobre 2008.
Blaise Pascal, Pensées
- Pensées, Blaise Pascal, éd. Gallimard (édition de Michel Le Guern), coll. « Folio classique », 1977 (ISBN 2070316254), fragment 126, p. 118 (texte intégral sur Wikisource)
Friedrich Nietzsche
Où cesse la solitude commence le marché ; et où commence le marché, commence aussi le vacarme des grands comédiens et le bourdonnement des mouches venimeuses.
(...)
C'est à l'écart du marché et de la gloire que se passe tout ce qui est grand : c'est à l'écart de la place du marché et de la gloire qu'ont, de tout temps, habité les inventeurs de valeurs nouvelles.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Des mouches du marché », p. 69
Friedrich Nietzsche
Tout homme d'élite aspire instinctivement à sa tour d'ivoire, à sa retraite mystérieuse, où il est délivré de la masse, du vulgaire, du grand nombre, où il peut oublier la règle « homme », étant lui-même une exception à cette règle.
- Par-delà le bien et le mal (1886), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1991 (ISBN 978-2-253-05614-0), partie II, chap. « Le libre esprit », § 26, p. 93
Friedrich Nietzsche
- L’Antéchrist suivi de Ecce Homo (1888-1908), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006 (ISBN 978-2-07-032557-3), partie Pourquoi je suis si sage, Ecce Homo, p. 110