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== Philosophie ==
=== [[Blaise Pascal]], ''Discours sur les passions de l'amour'', 1652 ===
{{citation|citation=La mode même et les pays règlent ce que l’on appelle beauté.}}
{{citation|citation=Comme la mode fait l'agrément aussi fait-elle la justice.}}
{{Réf Livre|titre=Discours sur les passions de l'amour|auteur=[[Blaise Pascal]]|éditeur=.|collection=.|année=1652|année d'origine=.|page=.|partie=.|ISBN=.}}
=== [[Jean-Jacques Rousseau]], ''Julie, ou la Nouvelle Héloïse'', 1761 ===
{{citation|citation=La mode domine les provinciales, mais les parisiennes dominent la mode.}}
{{Réf Livre|titre=Julie, ou la Nouvelle Héloïse|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]]|éditeur=.|collection=.|année=1761|année d'origine=.|page=.|partie=.|ISBN=.}}
=== [[Konrad Lorenz]], ''Les huit péchés capitaux de notre civilisation'', 1973 ===
{{citation|citation=La mode est la méthode la plus irrésistible et la plus efficace de manipuler de grandes collectivités humaines.}}
{{Réf Livre|titre=Les huit péchés capitaux de notre civilisation|auteur=[[Konrad Lorenz]]|éditeur=.|collection=.|année=1973|année d'origine=.|page=.|partie=.|ISBN=.}}
=== [[Jean Baudrillard]], ''Cool Memories'', 1980 ===
{{citation|citation=Ce qui passe de mode entre dans les moeurs. Ce qui disparaît des moeurs ressuscite dans la mode.}}
{{Réf Livre|titre=Cool Memories|auteur=[[Jean Baudrillard]]|éditeur=.|collection=.|année=1980-1985|année d'origine=.|page=.|partie=.|ISBN=.}}

== Littérature ==
=== Prose poétique ===
==== [[Jacques Baron]], ''La Journée des mille dimanches'', 1922 ====
{{citation|citation=Ici commence la partie philosophique de ce gros oeuvre qui occupa toute ma vie. Elle comprend quatre volumes in-octavo reliés en peau de truie. Elle sert de papier dans les W.-C. des cafés à la mode. Je suis connu dans toutes les bonnes sociétés. On prétend même qu'on chante des hymnes en mon honneur dans les couvents de nonnes que j'eus plaisir il y a quelques temps à dépuceler les unes après les autres.}}{{Réf Article|titre=La Journée des mille dimanches|auteur=[[Jacques Baron]]|publication=Littérature Nouvelle Série|numéro=4|date=Septembre 1922|page=15}}

=== Poésie ===
=== Poésie ===
==== [[André Breton]], ''Poisson soluble'', 1924 ====
==== [[André Breton]], ''Poisson soluble'', 1924 ====
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{{citation|citation=Il se mettait à errer sous l'ombre impalpable des orangers, des citronniers, puis il sortait du bois, il s'enfonçait dans le labyrinthe des tamaris, des lauriers-roses, un peu voûté, avec sa perruque achetée à Paris mais qui avait l'air sur sa tête si peu d'une chose à la mode, sa redingote flottante, coupée dans un patron suranné, ses chaussures à tige d'un modèle caduc.}}
{{citation|citation=Il se mettait à errer sous l'ombre impalpable des orangers, des citronniers, puis il sortait du bois, il s'enfonçait dans le labyrinthe des tamaris, des lauriers-roses, un peu voûté, avec sa perruque achetée à Paris mais qui avait l'air sur sa tête si peu d'une chose à la mode, sa redingote flottante, coupée dans un patron suranné, ses chaussures à tige d'un modèle caduc.}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=264|section=Le secret des perruques grises|partie=II « Les pauvres de Jésus-Christ »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=264|section=Le secret des perruques grises|partie=II « Les pauvres de Jésus-Christ »|ISBN=978-2-246-01243-6}}

{{citation|citation=Sarah Goudar, refoulée avec les gens du peuple derrière la dernière rangée d'arbres, ne perdit son temps ni à se sentir blessée dans son amour-propre, ni à contempler le spectacle magnifique de la baie, ni à respirer le parfum des tamaris et des oléandres. Elle vit aussitôt le parti qu'on pouvait tirer des collines qui s'élèvent au bout de la promenade. Le Pausilippe avait l'air d'une bute escarpée, pierreuse et inhospitalière. Il suffirait d'en arracher les broussailles et de les remplacer par des pins, d'éparpiller de jolies maisons sous les ombrages, pour mettre à la mode un lieu de villégiature.}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=333|section=Castrapolis|partie=III « Naples »|ISBN=978-2-246-01243-6}}

{{citation|citation=<poem>— Hé ! Hé ! Je me demande si l'institution des castrats ne fut pas la réponse qu'inventa le génie italien pour éluder les prescriptions trop sévères du code d'honneur castillan. Il est remarquable que le premier castrat soit apparu après, seulement après l'implantation des Espagnols dans la péninsule, et que le royaume de Naples, où ils restèrent deux siècles et demi, sans compter le règne de Charles, ait acquis pour ainsi dire le monopole du recrutement et de la formation des dessus. Sans cette échappatoire, le brillant chérubin italien aurait fini comme le sombre don Juan, victime tragique de la monogamie et du culte de la puissance virile. L'Italie, et surtout le royaume de Naples, se trouvèrent soumis à un code de l'honneur pour lequel ils n'étaient pas du tout préparés. L'invention des castrats, et en général la diffusion de la mode des travestis sur la scène, furent une trouvaille spécifiquement napolitaine, une ruse de l'instinct populaire, une protestation contre les règles insurpportables de la morale castillane. En allant admirer des castrats, ou des femmes qui chantaient des rôles masculins, on prenait le droit, en quelque sorte, de s'attarder dans l'interdémination sexuelle, d'oublier les tâches de la maturité. Comment se rappeler qu'on avait le devoir d'être un homme, si ceux dont on applaudissait l'incomparable voix se trouvaient dispensés de cette obligation ! Un grand capitaine, un roi, un conquérant, César, Alexandre lui-même ! dépouillés de leur puissance virile tout en gardant leur pouvoir de séduction : quelle aubaine pour des gens dont la sensualité subtile, complexe et hésitante s'accommodait fort mal des prescriptions brutales d'un code sans nuances, qui était par surcroît celui des occupants.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=426|section=Orphée|partie=III « Naples »|ISBN=978-2-246-01243-6}}


[[Catégorie:Mode]]
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Version du 26 février 2014 à 14:10

Poésie

André Breton, Poisson soluble, 1924

L'écrivain qui signe la rubrique de la mode, aux environs de la forêt susdite, parle un langage fort obscur dans lequel je crois, pourtant, pouvoir démêler que le déshabillé de la jeune mariée se commandera cette saison à la Compagnie des Perdrix, nouveau grand magasin qui vient de s'ouvrir dans le quartier de la Glacière.


Roman

Dominique Fernandez, Porporino ou les mystères de Naples, 1974

Pauvre Mimmo ! Nous ne pouvions lui rapporter que les gâteaux transportables. Il connaissait par ouï-dire seulement, d'après nos descriptions qu'il écoutait les larmes aux yeux, les extravagantes constructions de meringue et de crème, les Délices au chocolat, les Maries-Carolines fourrées de fruits confits, les Châteaux d'Espagne au café amer, les babas géants imbibés de rhum des Antilles, toutes ces merveilles fondantes, collantes, ruisselantes, dégoulinantes, car le goût en ces années-là était au tendre et au mou, la mode n'allait pas au croustillant.
  • Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974  (ISBN 978-2-246-01243-6), partie II « Les pauvres de Jésus-Christ », Gourmandise, p. 165


Il se mettait à errer sous l'ombre impalpable des orangers, des citronniers, puis il sortait du bois, il s'enfonçait dans le labyrinthe des tamaris, des lauriers-roses, un peu voûté, avec sa perruque achetée à Paris mais qui avait l'air sur sa tête si peu d'une chose à la mode, sa redingote flottante, coupée dans un patron suranné, ses chaussures à tige d'un modèle caduc.
  • Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974  (ISBN 978-2-246-01243-6), partie II « Les pauvres de Jésus-Christ », Le secret des perruques grises, p. 264