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'''[[:w:Jacques Le Goff|Jacques Le Goff]]''', né à Toulon le 1{{er}} janvier 1924, est un historien français spécialiste du Moyen Âge.
'''[[:w:Jacques Le Goff|Jacques Le Goff]]''', né à Toulon le 1{{er}} janvier 1924, est un historien français spécialiste du Moyen Âge.


== Sur la « pureté ethnique » ==
== Citations ==
{{citation|La « pureté ethnique » [...] est, en général, stérile et limitée dans ses aptitudes. Les peuples issus de mélanges sont au contraire en général plus riches et plus féconds du point de vue de la civilisation et des institutions. Le croisement des hommes est une source de progrès.}}
{{citation|La « pureté ethnique » [...] est, en général, stérile et limitée dans ses aptitudes. Les peuples issus de mélanges sont au contraire en général plus riches et plus féconds du point de vue de la civilisation et des institutions. Le croisement des hommes est une source de progrès.}}
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== Sur les emprunts culturels à l’islam ==
{{citation|Malgré une hostilité le plus souvent très vive des Français à l'égard des musulmans, la France a fait du Moyen Age à nos jours des emprunts culturels et humains à l'islam qui ont enrichi et continuent d'enrichir sa vie sociale et intellectuelle.}}
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== Sur l’Europe ==
{{citation|citation=On ne peut faire l’Europe sans s’appuyer sur la géographie et l’Histoire. Certes, les frontières géographiques de l’Europe ne sont pas données une fois pour toutes. Mais, si on fait aller l’Europe jusqu’à l’Irak, pourquoi ne pas y intégrer le Proche-Orient, l’Afrique du Nord, l’Europe de l’Est au moins jusqu’au Caucase ? La considération géographique laisse une marge aux Européens mais leur montre aussi ce qui serait une absurdité. Quant à l’Histoire, elle permet de faire de l’Europe autre chose qu’un espace de libre-échange. Une communauté culturelle qui vient de loin s’est lentement constituée. L’Europe n’est pas vieille, elle est ancienne. Et l’ancienneté bien utilisée est un atout pour construire un avenir. Évoquer l’Histoire pour promouvoir une Europe culturelle n’est pas revenir à la religion. La Turquie est à maintenir en dehors de l’Europe non pas parce qu’elle est musulmane, laïcisée d’ailleurs, mais parce qu’elle n’est pas européenne. La Bosnie, l’Albanie, musulmanes, sont européennes et feront partie de l’Europe dans un avenir plus ou moins proche.}}
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== Le Moyen Âge et la passion de la globalité ==
{{citation|citation=L’histoire proprement dite ou générale a été coupée de l’histoire de l’art et de l’archéologie, de l’histoire de la littérature, de l’histoire du droit. Or aucune société, aucune civilisation n’a peut-être eu plus fortement la passion de la globalité, du tout. Le Moyen Age a été, pour le meilleur et pour le pire, totalitaire. Reconnaître son unité, c’est d’abord lui restituer sa globalité.}}
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Version du 15 février 2014 à 17:35

Jacques Le Goff, né à Toulon le 1er janvier 1924, est un historien français spécialiste du Moyen Âge.

Sur la « pureté ethnique »

La « pureté ethnique » [...] est, en général, stérile et limitée dans ses aptitudes. Les peuples issus de mélanges sont au contraire en général plus riches et plus féconds du point de vue de la civilisation et des institutions. Le croisement des hommes est une source de progrès.


Sur les emprunts culturels à l’islam

Malgré une hostilité le plus souvent très vive des Français à l'égard des musulmans, la France a fait du Moyen Age à nos jours des emprunts culturels et humains à l'islam qui ont enrichi et continuent d'enrichir sa vie sociale et intellectuelle.
  • Jacques Le Goff, 2007, Préface, dans Histoire de l'islam et des musulmans en France, paru Albin Michel, 2007, p.13, Ouvrage collectif.


Sur l’Europe

On ne peut faire l’Europe sans s’appuyer sur la géographie et l’Histoire. Certes, les frontières géographiques de l’Europe ne sont pas données une fois pour toutes. Mais, si on fait aller l’Europe jusqu’à l’Irak, pourquoi ne pas y intégrer le Proche-Orient, l’Afrique du Nord, l’Europe de l’Est au moins jusqu’au Caucase ? La considération géographique laisse une marge aux Européens mais leur montre aussi ce qui serait une absurdité. Quant à l’Histoire, elle permet de faire de l’Europe autre chose qu’un espace de libre-échange. Une communauté culturelle qui vient de loin s’est lentement constituée. L’Europe n’est pas vieille, elle est ancienne. Et l’ancienneté bien utilisée est un atout pour construire un avenir. Évoquer l’Histoire pour promouvoir une Europe culturelle n’est pas revenir à la religion. La Turquie est à maintenir en dehors de l’Europe non pas parce qu’elle est musulmane, laïcisée d’ailleurs, mais parce qu’elle n’est pas européenne. La Bosnie, l’Albanie, musulmanes, sont européennes et feront partie de l’Europe dans un avenir plus ou moins proche.
  • Jacques Le Goff, 3 mai 2004, Interview de Jacques Le Goff recueillie par Jean Quatremer, dans Libération, paru aux Champs Histoire, 2004, p.7.


Le Moyen Âge et la passion de la globalité

L’histoire proprement dite ou générale a été coupée de l’histoire de l’art et de l’archéologie, de l’histoire de la littérature, de l’histoire du droit. Or aucune société, aucune civilisation n’a peut-être eu plus fortement la passion de la globalité, du tout. Le Moyen Age a été, pour le meilleur et pour le pire, totalitaire. Reconnaître son unité, c’est d’abord lui restituer sa globalité.
  • Jacques Le Goff, 1964, Introduction, dans La civilisation de l'Occident médiéval, paru 2004.


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