« Pédophilie » : différence entre les versions

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=== Pedro Almodovar, ''La mauvaise éducation', 2004 ===
=== Pedro Almodovar, ''La mauvaise éducation', 2004 ===
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=== Emmanuelle Bercot et Maiwenn, ''Polisse'', 2011 ===
=== Emmanuelle Bercot et Maiwenn, ''Polisse'', 2011 ===
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Version du 6 février 2014 à 16:05

Le pédophilie est l'acteur de la pédophilie, action d'avoir des rapports sexuels avec des mineurs parfois prépubères.

Cinéma

Luc Besson, Léon, 1994

Mathilda : Tu sais, les filles pensent à leur premier petit ami pendant longtemps. Je l'imaginais avec des cheveux grisonnants, élégant. un peu comme le père de Georgia, une camarade de classe.. Genre de gars qui vous fait sentir en sécurité ! Cool, non ? Mes camarades m'ont dit que la première fois qu'elles avaient fait l'amour c'était horrible. Elles avaient mal partout, après. Mais c'est parce qu'elles l'ont fait avec des hommes qu'elles n'ont pas aimé. En fait, c'était pour frimer. Plus tard, elles ont aimé çà. Comme les cigarettes. ( ... ) Je parle parce que tu ne parles pas, Léon. Je te déclare mon amour et tu ne dis rien. C'est pourquoi je suis nerveuse et je ne peux pas m'arrêter de parler. Dis-moi que tu m'aimes, ou que tu ne m'aimes pas, ou que tu aimes quelqu'un d'autre. Mais ... dis-moi quelque chose.
Léon : J'avais une petite amie, il ya longtemps. Avant de venir ici, dans mon pays. J'avais 14 ans. Nous avons flirté comme des enfants. Son père ne voulait pas qu'elle me voie. Ma famille n'était pas très respectable. Oui. Le jour où il est sorti de prison. Je lui ai permis de faire dix pas, pas plus. Et bang. Deux cents mètres. Par télescope. Cette nuit-là , j'ai quitté mon pays et suis venu ici , pour rejoindre mon père, qui travaillait pour Tony. J'avais 17 ans. Depuis lors, je n'ai jamais quitté la ville et n'ai jamais eu une autre petite amie .... Tu vois, je ne serais pas un bon amant, Mathilda .

  • (en)

    Mathilda : You know, girls think about their first boyfriend for a long time … I imagined him with grizzled hair, elegant … a little like Georgia’s father. Georgia is a classmate of mine …. Kinda guy makes you feel safe! Cool, isn’t it? My mates told me the first time they made love was awful. They had pain everywhere, afterwards …. But that’s because they made it with men they didn’t love. In fact, they just did it to show off, at the beginning. Later, they liked it. … Like cigarettes. (...) I talk because you don’t talk, Léon. I declare my love and you say nothing. That’s why I’m nervous and I can’t stop talking. Tell me you love me, or you don’t love me, or you love someone else. … But tell me something.
    Léon : I had a girlfriend … a long time ago. Before coming here, in my country. I was 14 years old …. We flirted like kids …. Her father didn’t want her to see me. My family was not very respectable. Yes. The day he got out of jail. I allowed him to make ten steps … not more. And bang. Two hundred meters. By telescope. That night, I left my country and came here, to join my father, who worked for Tony. … I was 17. Since then, I’ve never left the city … and never had another girlfriend …. You see, I wouldn’t be a good lover, Mathilda.

  • Jean Reno, Natalie Portman, Léon (scène coupée au montage) (1994), écrit par Luc Besson

Pedro Almodovar, La mauvaise éducation', 2004

Ignacio: Je pense que je viens de perdre la foi, donc je ne crois plus en Dieu ou à l'enfer. et ne croyant plus à l'enfer, je n'ai pas peur. Et sans peur je suis capable de n'importe quoi.
  • Pedro Almodovar, 2004, dans La mauvaise éducation.


Emmanuelle Bercot et Maiwenn, Polisse, 2011

Et comment vous expliquer que le petit il est plutôt calme le soir et pas le deuxième ?
C’est parce que le petit je le branle pas tous les soir.
  • Emmanuelle Bercot et Maiwenn, 2011, dans Polisse.


Politique

Lettre ouverte à la commission de révision du code pénal, Libération, 1977

Si une fille de 13 ans a droit à la pilule, c'est pour quoi faire ? Trois ans pour des baisers et des caresses, ça suffit».
Nous exigeons que soient «abrogés ou profondément modifiés» les articles de loi concernant «le détournement de mineur», dans le sens «d'une reconnaissance du droit de l'enfant et de l'adolescent à entretenir des relations avec les personnes de son choix».
Naissance du « front de libération des pédophiles »

Un nouveau groupe vient de naître: le FLIP (Front de libération des Pédophiles) dont vous pourrez lire ci-dessous la plate-forme constitutive. Qui sont-ils ? Pour l’essentiel, des lecteurs de Libération qui à la suite d’une « lettre ouverte aux pédophiles dans notre édition du 9/2/77 nous firent parvenir un courrier abondant – nous en rapportions quelques-unes dans une double page le 24 mars 77 intitulée: Relations Adultes-Enfants. Le deux avril dernier se tenait à Jussieu une première réunion regroupant une trentaine de personnes. Simple prise de contact. Sans doute, peut-on regretter que l’essentiel des préoccupations ait été d’ordre judiciaire. Il ne fut en effet question que de répression, de défense et de poursuite des pédophiles. Sans méconnaître ces dures réalités, un tel groupe a tout à gagner s’il élargit son champ de réflexions.

  • Naissance du « front de libération des pédophiles », 1977, Libération, dans ..

Daniel Cohn-Bendit, Apostrophes, 1982

Vous savez que la sexualité d'un gosse, c'est absolument fantastique. Faut-être honnète, serieux. J'ai travaillé avec des tout petits qui avaient entre quatre et six ans. Vous savez quand une petite fille de cinq ans commence à vous déshabiller, c'est fantastique car c'est un jeu érotico-maniaque.
  • Daniel Cohn-Bendit, 1982, dans Apostrophes.

François Mitterand, La feuille littéraire, 1989

Je me souviens qu'un jour, Gabriel Matzneff me signala "l'opposition sous les Césars".

"Lucrèce, Sénèque, Pétrone, Tacite," écrit-il, sont pour moi aussi vivants, aussi complices, aussi fraternels que peuvent l'être Byron, Nietzsche ou Cioran. Au moins autant que les maîtres modernes, les anciens Romains m'int appris à vivre. Un jour, ils m'apprendront à mourir.

Gabriel Matzneff tient le journal de sa vie depuis l'âge de 16 ans et ne semble connaître qu'un seul ennemi : la pesanteur. Une inspiration hédoniste, puisée aux racines du monde méditerranéen, l'entraîne et le guide. Ce séducteur impénitent, qui se définit lui-même comme un mélange de Dorian Gray et de Dracula, m'a toujours étonné par son goût extrême de la rigueur et par la densité de sa réflexion. La spontanéité de son jugement, exprimée dans un style limpide, s'allie à une exigence de vérité qui le mène souvent hors des limites considérées comme ordinaires. A sa vie et à son oeuvre, il porte la même attention. Je l'ai connu lorsqu'il était un très jeune auteur, vif, grave et léger, un peu littérateur. Quelques chroniques, un livre, m'avaient semblé annoncer un vrai et grand talent. J'ai perdu de vue le personnage qu'il est devenu, jamais l'écrivain qu'il est resté : la preuve...
  • A propos de Gabriel Matzneff, 1 janvier 1989, dans La feuille littéraire, François Mitterand.

Jack Lang, Gay Pied, 1991

La sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIe siècle d’en aborder les rivages.
  • Jack Lang, 31 janvier 1991, dans Gay Pied.

Frédéric Mitterrand, La Mauvaise vie, 2005

J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément (…) Je mesure le chemin parcouru par la réputation des Français, depuis le french-lover hollywoodien des années 30 au pédophile planqué des années 2000.
  • Frédéric Mitterrand, 2005, dans La Mauvaise vie, Chapitre Bird.

Nicolas Sarkozy, Philomag, 2007

J’inclinerais, pour ma part, à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1 200 ou 1 300  jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d’autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense.
  • Nicolas Sarkozy, 2007, dans Philomag.


Littérature

Gabriel Matzneff, Les moins de 16 ans, 1975

Il y a beaucoup d’autres façons de pourrir un gosse que de coucher avec.
  • Les moins de 16 ans, 1975, dans Apostrophe, Gabriel Matzneff.

Tony Duvert, L'enfant au masculin, 1980

Je dédie ce souvenir aux salauds qui me prêchent aujourd'hui le «respect» du mineur. Moralistes borgnes, j'ai été ce mineur et je l'ai subi, ce respect.
  • L'enfant au masculin, 1980, dans ., Tony Duvert.

Jean d'Ormesson, Le Point, 1993

Il est grand, il est mince, il est chauve à la Brynner, avec des yeux et des dents à chavirer tous les collèges et toutes les maternelles ; j'ai beau ne plus avoir 13 ans, je l'aime beaucoup. (...) La passion d'un quinquagénaire, excité par l'ombre de la Brigade des mineurs, pour une collégienne de 14 ans - en quatrième, peut-être ? Ou déjà en troisième - et ses efforts pour rompre avec la bonne douzaine de maîtresses, ah ! bravo, dont il cultivait les faveurs avant de tomber sur l'amour. (...) D'autant plus volontiers qu'il a eu son lot de malheurs, et qu'il en parle avec courage et simplicité. Je me rappelle l'"Apostrophes", en 1987, où il est apparu avec des lunettes noires. Les collégiennes s'évanouissaient. On avait cru un instant que c'était le sida. Ce n'était qu'un candida albicans qui s'était attaqué à son oeil gauche. (...) A voir le nombre des enfants qui sont pendus à ses basques, on se dit que rien n'est perdu pour notre langue bien-aimée.
  • L'enfant au masculin, 1993, dans Le Point, Jean d'Ormesson.

Allen Ginsberg, Journal, 1997

Comme tout étiquetage de la pédophilie qualifiée d'"agression sur mineur". Tout le monde aime les petits enfants. Tout ce que vous avez à faire est de marcher à travers le Vatican et voir toutes les petites statues de petits prepubères, pubères, et de postpubères. Les enfants nus ont été le plaisir pendant des siècles, à la fois pour les parents et les spectateurs. Alors marquer la pédophilie comme un crime est ridicule.
  • The Liberation is the Word, summer 1997, dans ., Allen Ginsberg.

Renaud Camus, L'infini, 1997

Si la sexualité, comme je crois, n'a strictement rien de répréhensible en soi, on ne voit pas pourquoi elle le serait chez les enfants, ou avec les enfants. Il est absurde de considérer qu'elle serait illicite jusqu'à un certain âge, et deviendrait licite du jour au lendemain, dès que cet âge est dépassé. Les enfants ont une sexualité et des pulsions sentimentales bien connues, qui peuvent très bien se porter sur des adultes, en particulier sur de jeunes et beaux adultes, professeurs de gymnastique ou moniteurs de colonies de vacances, comme nous l'avons tous vu.
  • L'infini, summer 1997, dans ., Renaud Camus.

Michel Houellebecq, Les Particules élémentaires, 1998

Le désir sexuel se porte essentiellement sur les corps jeunes, et l'investissement progressif du champ de la séduction par les très jeunes filles ne fut au fond qu'un retour à la normale, un retour à la vérité du désir analogue à ce retour à la vérité des prix qui suit une surchauffe boursière anormale.
  • Les Particules élémentaires (1998), Michel Houellebecq, éd. J'ai lu, coll. « Nouvelle génération », 2006  (ISBN 2-290-35171-7), p. 106

Hakim Bey, Wild children, 1998

Les enfants aux sens clarifiés qui les trahissent dans une sorcellerie au magnifique plaisir reflète quelque chose de sauvage et cochon sur la nature de la réalité elle-même: anrachistes ontologiques naturels, anges du chaos, leurs gestes et l'odeur de leurs corps diffusent autour d'eux une jungle de présence, une forêt de préscience complête avec serpents, armes de ninjas, tortues, chamanisme futuriste, bordel incroyable, pisse, fantômes, rayons de soleil, branlette, nids d'oiseaux et oeufs, agressivité joyeuse...
  • Wild children, 1998, dans co-edité avec Dave Mandl, Hakim Bey.

Christine Angot, Campus, 2001

(Denise Bombardier) prouve, cette femme, que ce qui dérange, ce n'est pas ce que (Gabriel Matzneff) fait dans la vie, c'est l'écriture. Elle lui reproche en fait d'être un écrivain, c'est ça qui la dérange.
  • A propos de Gabriel Matzneff, 2001, dans Campus, Christine Angot.

Alain Robbe-Grillet, Le Voyageur, 2001

On n'a pas le droit d'écrire que les petites filles sont sexuellement attirantes. [...] En France comme ailleurs, il y a une emprise du politically correct qui ne me paraît pas saine. Certaines petites filles ont une sexualité très précoce". Elles "provoquent" les hommes qui doivent "faire très attention à ne pas être violés.
  • Le Voyageur, Ed.Christian Bourgois, ., dans ., Alain Robbe-Grillet.
Laurence avait douze ans et cela ne choquait ni la petite fille, ni ses parents (Georges Bataille et Sylvia), ni Balthus.
  • à propos de Balthus, ., dans ., Alain Robbe-Grillet.

Yann Queffélec, Mineure, 2010

Que faire ?... J'entrouve la bouche et laisse larmes et salive mêlées couler entre mes dents, je déglutis son chagrin. C'est elle qui m'embrasse, m'enlace, pas moi. C'est elle qui me donne la menue becquée d'un baiser brûlant. Je suis un irréprochable petit mari embrassé malgré lui pendant qu'il dort. À peine si je me repousse insensiblement vers Claire pour inviter Sibylle à venir au lit. Laisser faire ce n'est pas agir, ce n'est pas brusquer, violer, attenter. Laisser un baiser suivre son cours est une bonne action. Imaginez combien de temps peut durer un baiser quand il entre dans votre bouche et se sent chez lui.
  • 'Mineure', 2010, dans ., Yann Queffelec.


Media

Philippe Tesson, Combat, 1962

En 1962, Philippe Tesson, rédacteur en chef du quotidien Combat, m’avait offert une chronique hebdomadaire. J’avais choisi le jeudi, qui était à l’époque le jour des écoliers. Et tous les jeudis, en page une, je donnais une chronique très personnelle de ton, soit politique, soit philosophique, soit d’humeur. Je les ai déjà quasi toutes reprises dans cinq recueils de textes.
  • A propos de Gabriel Matzneff, 1962, dans Immarcescible, Philippe Tesson.
Je sais que je peux paraître homosexuel mais je ne le suis pas. Il ne faudrait pas voir de sexualité là où il n’y aurait qu’une immense tendresse. J’ai une véritable passion pour tout ce qui est jeune, inachevé, en promesse.
  • A propos de Gabriel Matzneff, 2011, dans Immarcescible, Philippe Tesson.

Dominique de Roux, Le Magazine Litérraire, 1969

Si Gabriel Matzneff réunit en lui d'une façon nietzchéenne le Christ et l'anté-Christ, c'est sans doute pour mieux retrouver son modèle, le jeune empereur Julien l'Apostat dont la destinée plus que le caractère le fascine. (...) Plaidoyer, en faveur de l'amour comme modalité de connaissance et de passage, en faveur de la chair brûlée par la flamme de la passion et de l'esprit qui ne sera jamais celle morne, scellée à son squelette et vouée à la pourriture: "Le Christ se souciait peu de la loi, et c'est pourquoi on l'a tué : ce sont les bourgeois et les cocus qui ont mis à mort Celui qui souriait aux belles courtisanes et soupait à la table des publicains ; ce sont les maris qui ont crucifié le dieu des amants".
  • Un romancier chrétien : Gabriel Matzneff, 1969, dans Le Magazine Littéraire, Dominique de Roux.

Michel Polac, Journal, 1971

*Michel Polac: Il a une mère, dans le film, qui est Léa Masari et on a vraiement envie qu'il y ait l'inceste.
  • Louis Malle: Là, Michel, tu te trahis .
  • A propos du film Le souffle au coeur', 20 avril 1971, dans Post Scriptum, ORTF, Michel Polac.
  • Oui, j’ai vécu cela à 14 ans avec I. J’ai défailli comme on disait au XVIIIe siècle, rien qu’en frôlant son ventre nu avec mon ventre. (…) De même avec un autre I. à 28 ans, il avait 18 ans environ, mais ce fut moins foudroyant car je l’avais pris pour un tapin : et enfin à 40 ans, avec ce curieux gamin un peu bizarre, sauvage, farouche, un rien demeuré, fils de paysan, orphelin peut-être, qui devait avoir 10, 11 ans, peut-être moins, et qui m’a si étrangement provoqué jusqu’à se coucher nu dans ma chambre d’hôtel en me racontant une obscure histoire de relation sexuelle avec un homme de son entourage et je me suis rapproché de lui, et il était nu sur le côté, et j’ai seulement baissé mon pantalon et ai collé mon ventre contre son cul, et j’ai déchargé aussitôt, en une seconde, dans un éblouissement terrible, et il a eu un petit rire surpris comme s’il s’attendait à ce que je le pénètre, il paraissait si expérimenté, si précocement instruit, tout en ignorant ce que cela signifiait, tout en étant capable de préciser ce qu’il savait ou voulait.
    • Les moins de 16 ans, p.147, dans Extrait de Journal, Michel Polac.

    Guy Hocqenghem, Les petits garçons, 1983

    Paidopolis dispersait ses pavillons blancs parmi des bananiers, des palétuviers ; de petites mares, que traversaient des passerelles de bois sur pilotis, ponctuaient les quartiers, et des bouquets de cocotiers balançaient leurs éventails dans le...
    • Les petits garçons, 1983, dans Editions Albin Michel, Guy Hocqenghem.

    Marc-Édouard Nabe, J'enfonce le clou, 2004

    La pédophilie n'est que le cache-sexe de l'inceste.
    • Marc-Édouard Nabe, 2004, dans J'enfonce le clou, p.305.

    Nicolas Rey, VSD, 2006

    Mon premier carnet s'appelle: La Prunelle de mes yeux. Son amour avec Vanessa. Une histoire qui se termine mal. On dit souvent de Matzneff que c'est un libertin, un collectionneur. Faux. Archifaux. Gabriel est juste un idéaliste. C'est le Don Quichotte du sentiment amoureux. Le phénomène de répétition est classique, lorsqu'on recherche, à travers de nombreuses femmes, toujours la même, à savoir la première, la dernière, celle qui ressemble à la femme que l'on aimera toute sa vie. Mince. Voilà que je m'emballe. Voilà que je fais dans l'éloge morbide alors que le jeune homme chauve est encore vif ! Reprenons. A chaque fois que je me pointe dans une Fnac, je cherche en Folio La Prunelle de mes yeux. Je ne le trouve pas souvent. Je demande au vendeur. Et ce dernier me regarde d'un sale oeil comme si j'étais Humbert Humbert dans Lolita. Alors, je me sens fier. Alors, je songe que, même par les temps qui courrent, on n'arrive toujours pas à dompter Gabriel Matzneff. Résultat, on continue à offrir ses livres, en secret, comme une drogue interdite, comme l'inverse de la médiocrité, comme une initiation, comme une heure de classe que l'on sèche, comme l'une des ultimes échappées belles encore possible. On le lit pour voir à quoi ressemble la liberté. Une liberté qu'il paye au prix fort. La Table ronde a la bonne idée de ressortir en poche Boulevard Saint-Germain. On y retrouve son univers, son église, ses rues, le bruit des marches jusqu'à son grenier, Montherlant et le quai Voltaire. Même bien accompagné, l'auteur semble toujours seul. Ce n'est pas dans ce livre mais il le raconte très bien lui-même: "Les chrétiens me jugent scandaleux ; les athées sont allergiques à ma sensibilité religieuse. Les progressistes me tiennent pour un esthète ; les réactionnaires savent que je ne suis pas des leurs. Les conservateurs voient en moi un anarchiste ; les révolutionnaires un solitaire, donc un ennemi. J'avance, comme ce personnage de Flaubert à la fin de Salammbô, entre deux rangs d'hostilité."
    • Nicolas Rey, 2006, dans VSD].

    Frédéric Beigbeder, De la pédophilie en littérature, 2009

    Messieurs et Mesdames les censeurs, dégainez vos briquets! Vous avez de l'autodafé sur la planche : Le blé en herbe de Colette, Si le grain ne meurt d'André Gide, Lolita de Nabokov, Il entrerait dans la légende de Louis Skorecki, Au secours pardon de votre serviteur, Rose bonbon de Nicolas Jones-Gorlin, Les 120 journées de Sodome du marquis de Sade, Ivre du vin perdu de Gabriel Matzneff, Les amitiés particulières de Roger Peyrefitte, La ville dont le prince est un enfant d'Henry de Montherlant, Il m'aimait de Christophe Tison, Le roi des Aulnes de Michel Tournier, Pour mon plaisir et ma délectation charnelle de Pierre Combescot, Journal d'un innocent de Tony Duvert, Mineure de Yann Queffélec, Les chants de Maldoror de Lautréamont, Microfictions de Régis Jauffret, Moins que zéro de Bret Easton Ellis, Mémoire de mes putains tristes de Gabriel Garcia Marquez, Enfantines de Valéry Larbaud, Histoire de ma vie de Casanova ou même, quoique en version platonique, Mort à Venise de Thomas Mann doivent rapidement être incendiés! Ma liste n'est pas exhaustive. Je remercie les maccarthystes français anti-pédophilie de m'aider à compléter cette liste d'autodafés en envoyant leurs lettres de délation au magazine car je suis sûr que j'en oublie et j'ai hâte de les lire... pour mieux être révolté, bien sûr, et avoir un regard désapprobateur sur ces œuvres! C'est donc le sourcil froncé que j'aimerais terminer sur une citation, insupportablement comique, tirée du Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation (1926) de Pierre Louys : « À partir de l'âge de huit ans, il n'est pas convenable qu'une petite fille soit encore pucelle, même si elle suce la pine depuis plusieurs années.

    Yann Moix, La meute, 2010

    Il y a quelque chose de bizarrement récurrent entre la Suisse et la "pédophilie ?" La Suisse arrête le "pédophile" Polanski : mais qui y a passé toute la fin de sa vie, dans un hôtel de luxe ? Nabokov. L'auteur de Lolita, le roman le plus pédophile du XXè siècle. Roman adapté au cinéma par Stanley Kubrick. Que dit Polanski dans les années 70 ? "Il n'y a que deux grands cinéastes au monde Kubrick et moi.
    • 'La meute', 2010, dans ., Yann Moix.

    Alain Soral, Enquète et débat, 2012

    Le danger avec l'affaire Strauss-Kahn, c'est qu'on associe l'affaire du Coral, où un enfant de sept ans est violé et tué, avec Gabriel Matzneff, qui a des histoires avec des jeunes femmes de 14, 15, 16 ans. La pédophilie, c'est la pédophilie. Le goût des femmes, c'est le goût des femmes.
    • Alain Soral, Vidéo, Enquète et débat, 2012

    Arthur Dreyfus, Heteroclite, 2013

    Il m’a semblé que Tony Duvert avait réussi à absorber totalement le langage des enfants, mais aussi celui de la campagne bretonne, où est située l’intrigue. Ensuite, j’ai lu d’autres de ses romans, notamment Quand mourut Jonathan, qui m’a fasciné non pas tant par l’histoire d’amour entre un enfant et un homme qu’il raconte que par son degré puissant de réalité. Donc ce que je retiens avant tout de Duvert, au-delà de son rapport à l’enfance, c’est son talent d’écrivain, qui est immense. Plus tard, j’ai découvert ses écrits théoriques, comme L’Enfant au masculin et Le Bon Sexe illustré, dans lesquels il défend sa cause, réclame la liberté sexuelle pour les mineurs et répond aux critiques de Françoise Dolto, par exemple, qui voulait les protéger. Cela peut sembler hallucinant aujourd’hui mais à l’époque, c’était un vrai débat de société ! Ce qui m’a frappé dans ces essais, c’est leur violence inouïe contre la société et notamment contre les mères. Qu’on soit choqués ou non par ses propos, qu’on partage ou non ses points de vue, on ne peut qu’être admiratifs de leur qualité littéraire. Certaines personnes avec qui j’en ai parlé m’ont rétorqué : «pourquoi alors ne pas faire l’éloge des pamphlets antisémites de Céline ?». Mais à mes yeux, il existe une grande différence entre ces deux auteurs : même si Duvert était pédophile et a eu de nombreux rapports sexuels avec des enfants et des adolescents, il n’a jamais cherché à nuire, à exterminer, à rayer de la carte quelqu’un simplement en raison de sa naissance et n’a jamais fait preuve, que je sache, de violence au sens physique du terme.
    • L’enfance est une notion relativement neuve, 2013, dans heteroclite.org, Arthur Dreyfus.