« Prostitution » : différence entre les versions

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 23 : Ligne 23 :
==== [[Arthur Schopenhauer]] ====
==== [[Arthur Schopenhauer]] ====
<blockquote>« Chez les peuples polygames chaque femme trouve quelqu’un qui se charge d’elle, chez nous au contraire le nombre des femmes mariées est bien restreint et il y a un nombre infini de femmes qui restent sans protection, vieilles filles végétant tristement, dans les classes élevées de la société, pauvres créatures soumises à de rudes et pénibles travaux, dans les rangs inférieurs. Ou bien encore, elles deviennent de misérables prostituées, traînant une vie honteuse et amenées par la force des choses à former une sorte de classe publique et reconnue, dont le but spécial est de préserver des dangers de la séduction les heureuses femmes qui ont trouvé des maris ou qui en peuvent espérer.</blockquote>
<blockquote>« Chez les peuples polygames chaque femme trouve quelqu’un qui se charge d’elle, chez nous au contraire le nombre des femmes mariées est bien restreint et il y a un nombre infini de femmes qui restent sans protection, vieilles filles végétant tristement, dans les classes élevées de la société, pauvres créatures soumises à de rudes et pénibles travaux, dans les rangs inférieurs. Ou bien encore, elles deviennent de misérables prostituées, traînant une vie honteuse et amenées par la force des choses à former une sorte de classe publique et reconnue, dont le but spécial est de préserver des dangers de la séduction les heureuses femmes qui ont trouvé des maris ou qui en peuvent espérer.</blockquote>
{{Réf Livre|titre=Pensées & Fragments, Essai sur les femmes|auteur=Arthur Schopenhauer|éditeur=Mille et une nuits|collection=|année=1900|année d'origine=|page=|partie=|ISBN=}}
{{Réf Livre|titre=Pensées & Fragments, Essai sur les femmes|auteur=Arthur Schopenhauer|éditeur=Mille et une nuits|collection=|année=1900|année d'origine=|page=32|partie=|ISBN=}}


==== [[Bertrand Russell]] ====
==== [[Bertrand Russell]] ====

Version du 28 décembre 2013 à 02:29

Certaines citations sont mal sourcées
Cet article ou section d'article manque de sources depuis le lundi 23 décembre 2013.
Vous pouvez contribuer à l'améliorer en ajoutant des références aux citations.
Toute citation non référencée sera, à terme, enlevée de Wikiquote en accord avec la charte.


La Belle et la bêteFélicien Rops (1881)

Philosophie

Ancien Régime

Moïse annonce dans la bible "Il n'y aura pas de prostituées en Israël" suivi par le fondateur de l'église chrétienne, Saint-Paul qui affirme: «Ne savez-vous pas, que celui qui se joint à une prostituée est un même corps avec elle ? Car ceux qui étaient deux ne sont plus qu’une chair. Mais celui qui demeure attaché au Seigneur est un même esprit avec lui. Fuyez la fornication. Quelque autre péché que l’homme commette, il est hors du corps; mais celui qui commet la fornication pèche contre son propre corps, (Saint Paul, Corinthiens, 6.16).» Saint Augustin compare la prostitution à la ville « ce que sont les latrines au château » et Saint Thomas d'Aquin : « ce qu’est le cloa­que dans un palais ».

Baruch Spinoza

« Pour qui gouverne l’État (Néron), il n’est pas moins impossible en même temps de se montrer ivre ou nu en compagnie de prostituées, de faire le comédien, de violer et ou de mépriser publiquement les lois qu’il a lui-même promulguées, et, en même temps, de conserver la majesté, qu’il est impossible d’être et de ne pas être en même temps ; les tueries des sujets, les spoliations, les enlèvements de jeunes filles et semblables méfaits changent la crainte en indignation et par conséquent tournent l’état civil en état de guerre, ((TP, IV, §4)). »

John Locke

« Les fanatiques prétendent qu'ils agissent par amour et empathie pour les âmes des hommes quand ils prennent leurs terres, les mutilent avec des fouets, meurent de faim et les torturent dans les prisons puantes, et finalement les tuent. Si c'est vrai, si tout cela est fait seulement pour faire des hommes des chrétiens et sauver leurs âmes, alors pourquoi ces fanatiques ne s'occupent-ils pas aussi de la prostitution, la fraude, la malice, et ainsi de suite, (John Locke, Une lettre sur la tolérance, 1689).»

Jean-Jacques Rousseau

« Qui pourrait deviner la cause de mes larmes, et ce qui me passait par la tête en ce moment ? Je me disais : « Cet objet dont je dispose est le chef-d’oeuvre de la nature et de l’amour ; l’esprit, le corps, tout en est parfait ; elle est aussi bonne et généreuse qu’elle est aimable et belle. Les grands, les princes devraient être ses esclaves ; les sceptres devraient être à ses pieds. Cependant la voilà, misérable coureuse, livrée au public; un capitaine de vaisseau marchand dispose d’elle ; elle vient se jeter à ma tête, à moi qu’elle sait qui n’ai rien, à moi dont le mérite, qu’elle ne peut connaître, doit être nul à ses yeux. Il y a là quelque chose d’inconcevable, (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1767).»

Emmanuel Kant

« L’homme qui déshonore (entehren) sa propre personne, renie l’humanité en lui-même et n’est plus en mesure de s’acquitter de ses devoirs envers les autres. « Déshonorer sa personne, c’est en faire une chose (Sache). À titre d’exemple, la prostitution, (Emmanuel Kant, Leçons d’éthique, 1775-1780).»

XIXe siècle

Søren Kierkegaard considère avoir perdu sa pureté en fréquentant une prostituée, acte fondateur de sa réflexion existentialiste, (Journal de Søren Kierkegaard, Septembre 1855). Pour Friedrich Nietzsche : "Le degré et la nature de la sexualité d'un être humain s'étendent jusqu'au sommet de son esprit" et il a besoin de "l'ivresse, surtout l'ivresse de l'excitation sexuelle". L'épouse-éducatrice ne peut pas remplir la fonction de la prostituée nymphomane, (Friedrich Nietzsche, Par-delà bien et mal, 75) ou des "filles du désert", profondes mais sans pensées, comme de petits mystères, comme des énigmes enrubannées, comme des noix de dessert, multicolore et étrangères assurément, mais sans nuées, énigmes qui se laissent devinées, (Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1883)."

Arthur Schopenhauer

« Chez les peuples polygames chaque femme trouve quelqu’un qui se charge d’elle, chez nous au contraire le nombre des femmes mariées est bien restreint et il y a un nombre infini de femmes qui restent sans protection, vieilles filles végétant tristement, dans les classes élevées de la société, pauvres créatures soumises à de rudes et pénibles travaux, dans les rangs inférieurs. Ou bien encore, elles deviennent de misérables prostituées, traînant une vie honteuse et amenées par la force des choses à former une sorte de classe publique et reconnue, dont le but spécial est de préserver des dangers de la séduction les heureuses femmes qui ont trouvé des maris ou qui en peuvent espérer.

  • Pensées & Fragments, Essai sur les femmes, Arthur Schopenhauer, éd. Mille et une nuits, 1900, p. 32


Bertrand Russell

"La véritable offense de la prostituée est de montrer la vacuité des professions moralistes (p. 146-147). Les prostituées sacrées étaient considérées et respectées. Mais avec l'église vint la suppression et la commercialisation au profit des proxénètes, et non pas du leur. La prostitution est une "vie indésirable" chez nous mais pas au Japon. La dégradation des prostituées est inversement proportionnelle à la rigueur morale d'une société.

  • Marriage and Morals, Bertrand Russell, éd. Chapitre 11, 1911, p. 145-155


Simone Weil

"L'imagination travaille continuellement à boucher toutes les fissures par où passerait la grâce.

Dans n'importe quelle situation, si on arrête l'imagination combleuse, il y a vide (pauvres en esprit). Dans n'importe quelle situation (mais dans certaines, au prix de quel abaissement !) l'imagination peut combler le vide. C'est ainsi que les êtres moyens peuvent être prisonniers, esclaves, prostituées, et traverser n'importe quelle souffrance sans purification. Continuellement suspendre en soi-même le travail de l'imagination combleuse de vides.

Si on accepte n'importe quel vide, quel coup du sort peut empêcher d'aimer l'univers ? On est assuré que, quoi qu'il arrive, "l'univers est plein."

  • La pesanteur et la grâce, L'imagination combleuse, Simone Weil, éd. Pocket, 1993, p. 211


XXe siècle

Sigmund Freud ne parle guère de la prostituée. Seuls deux articles lui sont consacrées dans La Vie sexuelle, où il écrit notamment : « L’enfant se dit à un moment donné de son évolution que la différence entre la mère et la putain n’est pas si grande que cela, puisqu’en définitive elles font la même chose, (Sigmund Freud, La vie sexuelle). » Walter Benjamin pense que le prostituée produit une 'image dialectique' des relations sociales dans l'enfer du temps capitaliste d'arrêt-départ et d'annulation. Il la voit annihilante d'aura, un assaut de source mystérieuse, (Walter Benjamin sur la prostitution) de la monogamie" tandis que Jean-Paul Sartre s'étonne de ne pas trouver six lignes sur la chair (Leib) dans Sein und zeit de Martin Heidegger qui s'expliquera plus tard sur "le sens ekstatique de la chair, le plus lointain dans l'espace, incarnation co-déterminante de notre présentification".

Jacques Lacan

"La prostituée, nous le savons, par nos analyses, la relation à elle, est presque directement engrainée sur les références à la mère. Dans d’autres cas les détériorations, dégradations de la vie amoureuse sont liées à l’opposition du terme maternel dont il évoque un certain type de rapport au sujet, à la femme d’un certain type différent en tant qu’elle devient support, elle est l’équivalent de l’objet phallique."

  • Séminaires, VII, Jacques Lacan, éd. JAM, 9 janvier 1963, p. 19


Simone de Beauvoir

"La prostituée est un bouc émissaire; l'homme se délivre sur elle de sa turpitude et il la renie. Qu'un statut légal la mette sous une surveillance policière ou qu'elle travaille dans la clandestinité, elle est en cas traitée en paria.

  • Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir, éd. Gallimard, 1949, p. 34


Guy Debord

"La domination spectaculaire a fait abattre l’arbre gigantesque de la connaissance scientifique à seule fin de s’y faire tailler une matraque. Pour obéir à cette ultime demande sociale d’une justification manifestement impossible, il vaut mieux ne plus trop savoir penser, mais être au contraire assez bien exercé aux commodités du discours spectaculaire. Et c’est en effet dans cette carrière qu’a lestement trouvé sa plus récente spécialisation, avec beaucoup de bonne volonté, la science prostituée de ces jours méprisables.

  • La Societé du spectacle, Guy Debord, éd. Éditions Gérard Lebovici, coll. « Commentaires XIV », 1988, p. 35


Jurgen Habermas

Il est possible de considérer que s’agissant de la question de la prostitution les sociétés « pré-modernes » ou « traditionnelles » tendraient à la considérer comme mauvaise et illégitime ; ainsi une remise en question et une réflexion autour de sa pratique ne se poserait que difficilement du fait que la source de légitimation est de nature externe (tradition, religion...). A l’inverse, dans les sociétés post-modernes il s’agit moins de savoir si la prostitution est bien ou mal (même si au sein de ces sociétés des facteurs culturels jouent également un rôle mais dans une moindre mesure), mais de se focaliser sur la possibilité de débattre de la prostitution, c'est-à-dire l’existence de procédures non déterminées et révocables restant ouvertes à des changements. Ainsi, la prostitution n’est pas définie à partir de préjugés religieux ou traditionnels mais suite à des procédures réflexives entre différents acteurs aboutissant à un consensus autour de sa qualification et de sa gestion, (Jurgen Habermas, Prostitution & Bilatérales, 2006.


Régis Debray

"Si le cauchemar est long, c'est que l'aurore est là." La prostitution, est en charge des zizis, et la prophétie, en charge des zozos. Les catastrophes donnent à sentir le fonds religieux de l'espèce, même si le champ de bataille s'est élargi de la mère patrie à la terre matrie : la sagesse sera écologique ou ne sera pas. Taoïsme, soufisme, zen, bouddhisme, new age, "la culture du flux permet à chacun d'effacer ses bourdes au fur et à mesure qu'il en profère.


Jean Baudrillard

« Dans notre culture tout se sexualise avant de disparaître. Ce n’est plus une prostitution sacrée, mais une sorte de lubricité spectrale, qui s’empare des idoles, des signes, des institutions, du discours – l’allusion, l’inflexion obscène qui s’empare de tous les discours, ceci doit être considéré comme le signe le plus sûr de leur disparition. » (p. 61) « L’obscénité, c’est la proximité absolue de la chose vue, l’enfouissement du regard dans l’écran de la vision – hypervision en gros plan, dimension sans recul, promiscuité totale du regard à ce qu’il voit. Prostitution. »

  • Les stratégies fatales, Jean Baudrillard, éd. Grasset, 1983, p. 65


XXIe siècle

Gilles Deleuze se risqua à la fondation d'un néologisme: la pornologie pour étudier le phénomène déployé dans l'oeuvre de Sacher Masoch, (Gilles Deleuze, Présentation de Sacher-Masoch : La Vénus à la fourrure, 1967) et reprise par Mehdi Belhaj Kacem qui cite Georges Sorel: "le sport est un contrepoison efficace face à la prostitution et à l'alcoolisme, gangrènes du prolétariat." Jacques Derrida redéfinit le don formulé par Marcel Mauss et fait référence à Timon dans Spectres de Marx qui dit : "je vous en conjure, ne jurez pas, abjurez votre droit de jurer, renoncez à votre capacité de jurer, d'ailleurs on ne vous demande pas de serment, on vous demande d'être les non-assermentables, (Jacques Derrida, Spectres de Marx, 1993)". Slavoj Zizek cite Jacques Lacan "si je parle maintenant de putain c'est la même chose que si je suis foutu".

Sylviane Agacinski

"Aujourd’hui, un autre danger guette la femme. Celui de transformer la logique 
de l’engendrement des enfants par celle de leur fabrication, et partant de s’octroyer le droit d’user 
de mères porteuses, aliénant leur corps et légalisant 
le fait qu’un ventre de femmes pourrait s’acheter, 
comme les services d’une prostituée. Ou la reconversion du plus vieux métier du monde.

  • Sylviane Agacinski, 2011, dans L'Humanité.


Jean-Luc Marion

"Non seulement nous n'avons plus de concept de l'amour, mais nous n'avons même plus de mot pour le dire. "Amour" ? Cela sonne comme le mot le plus prostitué - à strictement parler le mot de la prostitution ; d'ailleurs, nous en reprenons spontanément le lexique : on le "fait" comme on fait la guerre ou des affaires, et il ne s'agit plus que de déterminer avec quels "partenaires", à quel prix, pour quel profit, à quel rythme et combien de temps on le "fait". Quand à le dire, le penser ou le célébrer - silence dans les rangs [...] Déclarer "je t'aime" sonne, dans le meilleur des cas, comme un obscénité ou une dérision, au point que, dans la bonne société, celle des instruits, plus personne n'ose sérieusement proférer un tel non-sens.

  • Le phénomène érotique, Jean-Luc Marion, éd. Grasset, coll. « Philosophie », 2003, p. 12-13


Pascal Bruckner

"Ce thème me poursuit depuis ma thèse sur Charles Fourier, en 1975. Les utopistes du xixe siècle avaient caressé cette idée d’une prostitution universelle où tout le monde appartiendrait à chacun afin de guérir les blessures de l’amour et d’honorer ceux qui ne sont jamais traversés par le courant du désir. C’est une de mes plus vieilles obsessions : le corps de chacun appartient à tous, le désir est beaucoup trop fort pour s’arrêter à une seule personne.

  • Pascal Bruckner, 2012, dans Psychologies.


Ruwen Ogien

"Trouverons-nous un jour qu'il est parfaitement juste et naturel de se faire payer pour porter le bébé d'une autre, pour se faire prélever un rein, ou en échange d'un service sexuel ? Dans la plupart des sociétés démocratiques modernes, on est libre de donner certaines parties ou certains produits de son corps - rein, lobe de foie, sang, sperme, ovocytes, etc. - mais pas de les vendre. On est libre de mettre ses capacités sexuelles ou procréatives à la disposition d'autrui gratuitement, mais beaucoup moins de le faire contre paiement. Pourquoi ? Le don est-il toujours un bien et l'échange contre de l'argent toujours un mal ?"


Peter Sloterdijk

"La testostérone française est une exception, car, dans la tradition des rois thaumaturges, elle est une hormone sacrée. Le sperme des rois de France a toujours été considéré comme une substance miraculeuse, sublime, avec laquelle les filles du peuple recherchaient le contact. L'historiographie française a très bien exploré cette croyance délirante en vertu de laquelle il suffisait de toucher la lisière du manteau d'hermine du monarque pour être guéri de toutes sortes de maladies. C'est le manteau qui fait le prince, car il contient le secret du sperme royal. Selon Michel Foucault, la sexualité ne se refoule pas, elle se stimule. Et vous admettrez sans doute que c'est encore plus vrai pour un homme de 62 ans, dont la sexualité n'est plus très spontanée. Il semble que Dominique Strauss-Kahn était moins en interaction avec des femmes concrètes qu'avec sa propre vibration sexuelle - c'est l'une des caractéristiques de la sexualité royale. Le monarque qui vient de faire l'amour avec l'une de ses favorites reste immergé dans sa propre onde érotique qu'il projette sur la prochaine occasion. On pourrait parler de tautologie érotique : pour un homme muni d'une clé, tous les trous de serrure se ressemblent. Je le répète, le prix suspect que certaines femmes doivent payer pour faire carrière est une réalité universelle pour une raison simple : la sexualité est moderne dans la mesure où elle est devenue un élément de la "libération" - au sens chimique du terme - de la force de travail. D'une certaine façon, les féministes défendent une de nos dernières illusions, celle de l'égalité des armes. C'est en cela que le féminisme est la forme dominante du jacobinisme au XXIe siècle.


Laurent de Sutter

"Qu’est-ce qu’une putain ? Malgré l’abondant bavardage entourant la « question » de la prostitution, il semblerait que méditer la nature de la prostituée n’ait jamais suscité l’intérêt. Depuis toujours, ce ne sont pas des putains que l’on parle, mais de la « question » qu’elles posent, ou du « problème » qu’elles suscitent. (...) Parce que, bien loin d’être un « problème » ou une « question », les putains sont une figure : la figure de la vérité. Pas moins. (...) La pop philosophie, c'est se mettre sous le régime de l'objet, à la manière des sophistes."

  • Pornostars : Fragments d'une métaphysique du X, Laurent de Sutter, éd. La Musardine, coll. « Philosophie », 2007  (ISBN 2842713796), p. 158


Littérature

Prose poétique

Charles Baudelaire

Qu'est-ce-que l'art ? La prostitution.


André Breton, Poisson soluble, 1924

LUCIE : [...] Mes amis il est temps de descendre ; ceci n'était qu'une séance de voltige et là-bas j'aperçois, derrière la cinquième rangée de spectateurs, une femme très pâle qui s'adonne à la prostitution. L'étrange est que cette créature a des ailes.

Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932)

Le cinéma, ce nouveau petit salarié de nos rêves, on peut l'acheter lui, se le procurer pour une heure ou deux, comme un prostitué.


Médias

Cinéma

Catherine Deneuve

La prostitution vous arrive à cause de problèmes que vous avez eus quand vous étiez jeune. En réalité, aucune femme ne choisirait de faire ça juste pour le plaisir
  • Catherine Deneuve, 1995, dans dans The Advocate.


Radio

Alain-Gérard Slama

Vous avez des femmes qui pour arrondir leur fin de mois, se vendent pour quelques heures. Que ce soit triste, d’accord, mais c’est leur problème, ce n’est pas le nôtre
  • Alain-Gérard Slama, 2 août 2012, RTL, dans « On refait le monde ».