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Version du 14 mai 2013 à 00:15

Pascal Décaillet, né le 20 juin 1958, est un journaliste suisse indépendant travaillant pour la chaîne Léman Bleu.

Citations

Je ne suis pas d'accord qu'on dise que la Suisse est le pays du consensus par excellence. On l'est par résultat, pas par nature.
  • « Oui, je suis un emmerdeur! », Pascal Décaillet, Migros Magazine, nº 8, 21 février 2011, p. 29


De Weck, sous son apparence de neutralité, est quelqu'un en fait qui est d'un parti, d'une vision, d'une manière de voir.
  • À propos de Roger de Weck
  • « Oui, je suis un emmerdeur! », Pascal Décaillet, Migros Magazine, nº 8, 21 février 2011, p. 29


Le pivot des années à venir, je pense que ce sera l'UDC, avec laquelle la droite non UDC devrait travailler dans un maximum de secteurs possible.
  • « Oui, je suis un emmerdeur! », Pascal Décaillet, Migros Magazine, nº 8, 21 février 2011, p. 29


J'ai engeulé Pierre Maudet récemment lors d'un "Grand oral", où il m'avait fait le numéro sur la Suisse qui n'est plus qu'une métropole. Je lui ai demandé s'il lui arrivait parfois de sortir de Genève.
  • À propos de Pierre Maudet
  • « Oui, je suis un emmerdeur! », Pascal Décaillet, Migros Magazine, nº 8, 21 février 2011, p. 30


(...) les Suisses de 2011 sont des conservateurs éclairés. Des gens qui voyagent, qui lisent des livres en plusieurs langues, qui sont cultivés mais aussi très attachés quand même à ce que ce petit pays très faible coincé entre des géants garde une certaine indépendance.
  • « Oui, je suis un emmerdeur! », Pascal Décaillet, Migros Magazine, nº 8, 21 février 2011, p. 30


Il ne s'agit pas du tout de repli, juste d'un petit pays qui se bat, qui doit se battre plus qu'un autre. Nous n'avons pas grand chose. Du vin blanc, de la matière grise, des banques, c'est tout. Trop de monde, surtout à gauche, oublie que notre prospérité est très récente.
  • À propos de la Suisse
  • « Oui, je suis un emmerdeur! », Pascal Décaillet, Migros Magazine, nº 8, 21 février 2011, p. 30


Sur un sujet qu'il connaît par coeur, où il sait très bien que tout le monde se tient par la barbichette: la composition des conseils d'administration de ces fameuses régies. L'incroyable, le scandaleux, ça n'est pas la "pluie d'amendements" de Stauffer. C'est évidemment le mot qu'on s'est donné, entre représentants des partis au pouvoir, pour passer comme chat sur braise sur tout bruit et toute fureur, pour étouffer le débat.


(...) il y a une gauche, une droite classique, et puis il y a le troisième tiers: celui du rejet, de la contestation. On l'appellera ici le Tiers Etat. Qui se cache derrière ce nouvel ordre politique? Tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans l'univers bourgeois qui se partage tous les pouvoirs depuis la Guerre. Car dans la tête du Tiers Etat, entre sociaux-démocrates pragmatiques et partis de droite ouverts, c'est blanc bonnet, bonnet blanc. Etre du Tiers, c'est rejeter la mondialisation, la finance spéculée, la libre circulation du capital, mais aussi, à bien des égards, celle des marchandises (notamment en matière agricole). Et avant tout, bien sûr, celles des personnes. Le Tiers (...) réclame le retour du protectionnisme, celui des barrières douanières et des contrôles. Il croit à la préférence locale. Ou nationale. Il n'a pas enterré les nations.


Ce qui fait avancer le Tiers Etat? L'incompétence des élites actuelles. Leur insensibilité à la très grande précarité. Gardons-nous, pour autant, de cette mode vebale, insupportable, consistant à parler du "vote de la souffrance". De quel droit serions-nous médecins, et eux malades? Deuxième cause, donc, de la percée du Tiers dans nos sociétés: l'arrogance des partis en place, ceux qui ont encore (pour un temps) pignon sur rue, et parlent toujours de ces mouvements comme d'éruptions passagères, pathologiques. On les guérirait, et tout rentrerait dans l'ordre! L'ordre de qui? Mais de ceux qui sont au pouvoir, pardi!


Le problème, dans l'affaire du référendum de l'ASIN (Action pour une Suisse indépendante et neutre) contre les accords fiscaux, c'est que les retombées de la "distraction" genevoise sont nationales. L'autre aspect, j'y reviens, c'est la condescendance d'une partie de la presse. Comme si, parce que c'est l'ASIN, ça n'était pas grave. Ces journalistes-là, qui préfèrent les arrangements d'en haut à la légitimité du peuple, sont au fond bient contents que la Suisse s'épargne un vaste débat national sur le sujet. Parce que le peuple c'est sale. Le peuple ça pue. La peuple, ça vient casser les beaux édifices des élites. Alors, vous pensez, la distraction de la Chancellerie, elle tombe rudement bien.
  • « Chancellerie: les pieds nickelés au pouvoir », Pascal Décaillet, Genève Home Informations, 10-11 octobre 2012, p. 19


En 1848, il fallait la diligence pour aller jusqu'à Berne. Personne ne connaissait les figures politiques, encore moins celles des autres cantons! Alors, on fait confiance au Parlement. (...) Mais aujourd'hui, tout a changé. La Suisse affronte une tempête qui ne fait que commencer. Elle a besoin, à la barre, tous partis confondus, des personnalités les plus fortes. Elire une souris grise, c'est causer un tort pronfond à notre pays. Et justement, le système électoral qui consiste à se frotter à quatre millions d'électeurs potentiels plutôt qu'à 246, aller sur le terrain, parler dans d'autres langues, faire au fond 26 campagnes, permettra aux caractères trempés d'émerger. Il y a, dans une campagne au suffrage universel, un rite initiatique autrement plus sélectif que dans les seuls effets de cour des Pas perdus parlementaires.


Celui qui est muni de la légitimité du suffrage universel pensera davantage au pays tout entier, alors qu'hélas, aujourd'hui, d'aucuns ne semblent avoir pour horizon d'attente que le microscosme de la Coupole fédérale. (...) Mais enfin, aujourd'hui, les cantons, même bilingues (...), même multilingues (...) élisent directement leurs exécutifs, et ont inventé des systèmes d'équilibre interne.


sur le Grand Genève

C'est une structure flasque. Une montre molle, qui ne donne même pas l'heure. Congrégation de notables, qui aiment à se réunir, mots très pompeux et phrases grandiloquentes, ils veulent scintiller le moderne, nous faire miroiter un monde nouveau. Ils viennent de Genève, Vaud, France voisine, représentent tout un fatras d'institutions locales et régionales, et se sont auto-intitulés, sans que personne ne leur demande rien, le "Grand Genève". Déjà le titre est pour le moins gonflé, notamment pour nos amis vaudois, de l'Ain ou de la Haut-Savoie. Mais surtout, ce machin, on aimerait connaître sa légitimité institutionnelle et populaire. Vaine démarche!


C'est gentil ça, de bien vouloir encore, en post-scriptum, reconnaître l'existence des nations. Parce que chez cette bande d'allumés du cocktail transfrontalier, la souveraineté nationale, c'est vulgaire. Archaïque. Faut faire région, proximité, post-Schengen, surtout rien qui ressemble à un contrôle douanier. Faut faire humaniste délivrée des frontières. Allez donc le tenir, ce discours, à un pompiste de Perly, et vous verrez si l'existence précède, ou non, l'essence.


Une structure autoproclamée, on y cherchera en vain la légitimité démocratique: citoyens lecteurs, vous avez souvenance d'avoir été maintes fois cnsultés sur le Grand Genève? Le corps électoral de notre canton a-t-il exprimé le voeu de se doter de ces semi-institutions intermédiaires qui ne sont là que pour générer du complexe, et faire oublier à Genève ce qu'elle est, avant toute chose, depuis 1815, et avec quelle fierté, un canton suisse? Oui, une part inaltérable de cette Confédération dont la démocratie directe, le fédéralisme et les équilibres fragiles nous sont si chers. Dirce cela, ça n'est en rien bouder nos amis français. C'est juste remettre les pendules à l'heure. Sur une horloge bien réglée, et pas une montre molle: l'exactitude suisse, tout simplement.


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