« Rire » : différence entre les versions

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La fée Didier (discussion | contributions)
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|précisions=Cette maxime est tirée d'Aristote, ''De partibus animalium'', 3, 10. Elle se retrouve aussi dans les œuvres de Guillaume Bouchet, poète et ami de Rabelais.}}
|précisions=Cette maxime est tirée d'Aristote, ''De partibus animalium'', 3, 10. Elle se retrouve aussi dans les œuvres de Guillaume Bouchet, poète et ami de Rabelais.}}
{{Réf Livre|section=Avertissement au lecteur|titre=Gargantua|auteur=François Rabelais|éditeur=Seuil (Points)|année=1995|année d'origine=1534|page=45|s=Gargantua}}
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==== [[Dominique Fernandez]], ''Porporino ou les mystères de Naples'', 1974 ====
{{citation|citation=<poem>« — Eh bien ! soyons plus précis. Ces yeux aux reflets verts, ces lèvres de corail, ces cheveux qui bouclent avec tant de grâce sans le secours des fers, votre teint, Feliciano, votre manière de marcher, de vous tenir, n'appartiennent pas, j'en mets ma main au feu, à une petite victime de la cruauté sacerdotale.
« A-t-il entendu dire, me demandai-je, que je passe pour être né de la fornication d'un prêtre ? J'allais éclater de rire à cause de la tournure fadement complimenteuse et bizarrement alambiquée de sa phrase, quand je m'avisai, par je ne sais quel frémissement qui parcourut ma personne, que peut-être le chevalier de Casanova ne songeait nullement à goûter avec moi les douceurs de la paternité.
« — Feliciano, reprit-il, je suis sûr que votre conformation diffère de la mienne.
« J'hésitais encore à comprendre.
« — Vous n'êtes qu'une beauté travestie.
« — Monsieur, répondis-je, je suis Feliciano Marchesi.
« — Ma chère, vous êtes une jolie femme déguisée. Si la longue contemplation que j'ai faite de vos charmes ne m'en avait donné l'assurance, je n'aurais jamais eu l'effronterie de vous attirer derrière ce rideau.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=233|section=Une méprise plutôt étrange|partie=II « Les pauvres de Jésus-Christ »|ISBN=978-2-246-01243-6}}


== Philosophie ==
== Philosophie ==

Version du 18 avril 2012 à 08:31

Rembrandt (1628)

Le rire marque un sentiment de gaieté par un mouvement de la bouche accompagné souvent de bruit et par une expression correspondante des regards et des traits du visage.

Cinéma

Marcel Pagnol, Le Schpountz, 1937-1938

Irénée : Faire rire ! Devenir un roi du rire ! C’est moins effrayant que d’être guillotiné, mais c’est aussi infamant.


Irénée : Celui qui fait rire tout le monde, c’est qu’il se montre inférieur à tous.


Irénée : Mais le rire, le rire… C’est une espèce de convulsion absurde et vulgaire…


Claude Lelouch, L'aventure c'est l'aventure, 1972

Jacques : Souriez, d'autant que le rire est le propre de l'homme, tout de même.
Aldo : C'est pas à toi, cette phrase.
Jacques : Non, mais ça fait plaisir à entendre.


Littérature

Écrit intime

Paul Klee, Journal, 1957

Rire à se pâmer. Et je le dis à nouveau, ce rire élève au-dessus de l'animal.


Prose poétique

André Breton/Philippe Soupault, Les Champs Magnétiques, 1919

Je ris, tu ris, il rit, nous rions aux larmes en élevant le ver que les ouvriers veulent tuer. On a le calembour aux lèvres et des chansons étroites.


Joyce Mansour, Dolman le maléfique, 1961

Il ne laissa rien au hasard car l'imprévu est père du rire et le rire libère, allège et arrache le guidon des pattes démoniaques.
  • « Dolman le maléfique », Joyce Mansour, La Brèche, nº 1, Octobre 1961, p. 50


Roman

François Rabelais, Gargantua, 1534

Le rire est le propre de l'homme.
  • Cette maxime est tirée d'Aristote, De partibus animalium, 3, 10. Elle se retrouve aussi dans les œuvres de Guillaume Bouchet, poète et ami de Rabelais.


Philosophie

Psychanalyse

Daniel Sibony, Les Sens du rire et de l'humour, 2010

Pour Baudelaire, le rire naît du choc entre deux infinis, celui qui sépare l'homme de Dieu et celui qui le sépare de l'animal. Mais l'homme est lui-même l'entrechoc fugace de ces deux infinis.
  • Les Sens du rire et de l'humour, Daniel Sibony, éd. Odile Jacob, 2010, p. 12