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=== Roman ===
=== Roman ===
==== [[André Breton]], ''[[w:L'Amour fou|L'Amour fou]]'', [[w:1937 en littérature|1937]] ====
{{citation| Je ne découvre en moi d'autre trésor que la clé qui m'ouvre ce pré sans limites depuis que je te connais, ce pré fait de la répétition d'une seule plante toujours plus haute, dont le balancier d'amplitude toujours plus grande me conduira jusqu'à la mort. La mort, d'où l'horloge à fleurs des campagnes, belle comme ma pierre tombale dressée, se remettra en marche sur la pointe des pieds pour chanter les heures qui ne passent pas. Car une femme et un homme qui, jusqu'à la fin des temps, doivent être toi et moi, glisseront à leur tour sans se retourner jamais jusqu'à perte de sentier, dans la lueur oblique, aux confins de la vie et de l'oubli de la vie, dans l'herbe fine qui court devant nous à l'arborescence. Elle est, cette herbe dentelée, faite des mille liens invisibles, intranchables, qui se sont trouvés unir ton système nerveux au mien dans la nuit profonde de la connaissance.}}
{{Réf Livre|page=119|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}

==== [[Anne F. Garréta]], ''La décomposition'', 1999 ====
==== [[Anne F. Garréta]], ''La décomposition'', 1999 ====
{{citation|Au premier coup de couteau, de minuit ou de foudre, le criminel et l'amant estoquent ou se toquent aussi sûrement que jaillit des kitsch tréfonds d'une horloge jurassienne le grotesque coucou.}}
{{citation|Au premier coup de couteau, de minuit ou de foudre, le criminel et l'amant estoquent ou se toquent aussi sûrement que jaillit des kitsch tréfonds d'une horloge jurassienne le grotesque coucou.}}

Version du 7 mars 2012 à 23:17

Littérature

Écrits intimes

Paul Klee, Journal, 1957

Animal humain, horloge de sang.


Prose poétique

Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927

Je parle aujourd’hui devant une vitrine de postiches et de peignes d’écaille et tandis que machinalement je garnis cette maison de verre et de têtes coupées et de tortues apathiques, un gigantesque rasoir du meilleur acier prend la place d’une aiguille sur l’horloge de la petite cervelle. Elle rase désormais les minutes sans les trancher.


Roman

André Breton, L'Amour fou, 1937

Je ne découvre en moi d'autre trésor que la clé qui m'ouvre ce pré sans limites depuis que je te connais, ce pré fait de la répétition d'une seule plante toujours plus haute, dont le balancier d'amplitude toujours plus grande me conduira jusqu'à la mort. La mort, d'où l'horloge à fleurs des campagnes, belle comme ma pierre tombale dressée, se remettra en marche sur la pointe des pieds pour chanter les heures qui ne passent pas. Car une femme et un homme qui, jusqu'à la fin des temps, doivent être toi et moi, glisseront à leur tour sans se retourner jamais jusqu'à perte de sentier, dans la lueur oblique, aux confins de la vie et de l'oubli de la vie, dans l'herbe fine qui court devant nous à l'arborescence. Elle est, cette herbe dentelée, faite des mille liens invisibles, intranchables, qui se sont trouvés unir ton système nerveux au mien dans la nuit profonde de la connaissance.


Anne F. Garréta, La décomposition, 1999

Au premier coup de couteau, de minuit ou de foudre, le criminel et l'amant estoquent ou se toquent aussi sûrement que jaillit des kitsch tréfonds d'une horloge jurassienne le grotesque coucou.
  • La Décomposition, Anne F. Garréta, éd. Grasset (Le Livre de Poche), 1999, p. 14