« Compassion » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
|||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
[[File:William-Adolphe Bouguereau (1825-1905) - Compassion (1897).jpg|thumb| |
[[File:William-Adolphe Bouguereau (1825-1905) - Compassion (1897).jpg|thumb|210px|<center>''Compassion'' — [[w:William Bouguereau|William Bouguereau]] (1897)</center>]] |
||
La '''compassion''' désigne un sentiment de sympathie envers les maux d'une autre personne. |
La '''compassion''' désigne un sentiment de sympathie envers les maux d'une autre personne. |
||
Ligne 28 : | Ligne 28 : | ||
{{citation|Ce que je reproche aux âmes compatissantes, c'est qu'elles perdent facilement toute pudeur, toute délicatesse, tout respect des distances, c'est que, pour un rien, la compassion sent sa plèbe et ressemble à s'y méprendre aux mauvaises manières, — c'est que des mains compatissantes, peuvent à l'occasion avoir un effet proprement dévastateur lorsqu'elles s'en prennent à un grand destin, à une solitude blessée, et au ''privilège'' d'une faute écrasante.}} |
{{citation|Ce que je reproche aux âmes compatissantes, c'est qu'elles perdent facilement toute pudeur, toute délicatesse, tout respect des distances, c'est que, pour un rien, la compassion sent sa plèbe et ressemble à s'y méprendre aux mauvaises manières, — c'est que des mains compatissantes, peuvent à l'occasion avoir un effet proprement dévastateur lorsqu'elles s'en prennent à un grand destin, à une solitude blessée, et au ''privilège'' d'une faute écrasante.}} |
||
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist suivi de Ecce Homo|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=105|section=Ecce Homo|partie=Pourquoi je suis si sage|année d'origine=1888-1908|ISBN=978-2-07-032557-3}} |
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist suivi de Ecce Homo|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=105|section=Ecce Homo|partie=Pourquoi je suis si sage|année d'origine=1888-1908|ISBN=978-2-07-032557-3}} |
||
== Psychologie == |
|||
=== [[Cédric Roos]], ''La relation d'emprise dans le soin'', 2006 === |
|||
''' La relation d'emprise (cadre psychanalytique) ''' |
|||
{{citation|[...] Ces individus ne peuvent exister qu’en « cassant » quelqu’un : il leur faut rabaisser les autres pour acquérir une bonne estime de soi, et par là même acquérir le pouvoir, car ils sont avides d’admiration et d’approbation. Ils n’ont ni compassion ni respect pour les autres puisqu’ils ne sont pas concernés par la relation. Respecter l’autre, c’est le considérer en tant qu’être humain et reconnaître la souffrance qu’on lui inflige ([[Marie-France Hirigoyen|Hirigoyen]], 1998).}} |
|||
{{Réf Pub|nom=La relation d'emprise dans le soin|date=2006|lieu=La relation d'emprise (cadre psychanalytique) : Du point de vue de l'instigateur d'une relation d'emprise ''Le pervers narcissique : conformer l'autre en un identique''|source=[http://www.textes-psy.com/spip.php?article1017]|parution=Textes Psy|auteur=[[Cédric Roos]]}} |
|||
[[Catégorie:Amour]] |
[[Catégorie:Amour]] |
Version du 23 février 2012 à 17:15
La compassion désigne un sentiment de sympathie envers les maux d'une autre personne.
Littérature
Roman
Daniel Pennac, La Petite Marchande de prose, 1989
Vous avez un vice rare : vous compatissez.
- La Petite Marchande de prose, éd. Gallimard (ISBN 2-07-040368-8), chap. 2, p. 29 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 10 février 2012.
Philosophie
Friedrich Nietzsche, L’Antéchrist, 1888
La compassion contrarie en tout la grande loi de l'évolution, qui est la loi de la sélection. Elle préserve ce qui est mûr pour périr, elle s'arme pour la défense des déshérités et des condamnés de la vie, et, par la multitude des ratés de tout genre qu'elle maintient en vie, elle donne à la vie même un aspect sinistre et équivoque.
- L’Antéchrist (1888), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006 (ISBN 978-2-07-032557-3), Aphorisme 7, p. 18
La compassion est la praxis du nihilisme. Répétons-le : cet instinct dépressif et contagieux contrarie les instincts qui visent à conserver et à valoriser la vie : tant comme multiplicateur de la misère que comme conservateur de tout misérable, il est l'instrument principal de l'aggravation de la décadence. La compassion vous gagne à la cause du néant !...
- L’Antéchrist (1888), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006 (ISBN 978-2-07-032557-3), Aphorisme 7, p. 19
Friedrich Nietzsche, Ecce Homo, 1888-1908
Ce que je reproche aux âmes compatissantes, c'est qu'elles perdent facilement toute pudeur, toute délicatesse, tout respect des distances, c'est que, pour un rien, la compassion sent sa plèbe et ressemble à s'y méprendre aux mauvaises manières, — c'est que des mains compatissantes, peuvent à l'occasion avoir un effet proprement dévastateur lorsqu'elles s'en prennent à un grand destin, à une solitude blessée, et au privilège d'une faute écrasante.
- L’Antéchrist suivi de Ecce Homo (1888-1908), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006 (ISBN 978-2-07-032557-3), partie Pourquoi je suis si sage, Ecce Homo, p. 105
Psychologie
Cédric Roos, La relation d'emprise dans le soin, 2006
La relation d'emprise (cadre psychanalytique)
[...] Ces individus ne peuvent exister qu’en « cassant » quelqu’un : il leur faut rabaisser les autres pour acquérir une bonne estime de soi, et par là même acquérir le pouvoir, car ils sont avides d’admiration et d’approbation. Ils n’ont ni compassion ni respect pour les autres puisqu’ils ne sont pas concernés par la relation. Respecter l’autre, c’est le considérer en tant qu’être humain et reconnaître la souffrance qu’on lui inflige (Hirigoyen, 1998).
- La relation d'emprise dans le soin, 2006, La relation d'emprise (cadre psychanalytique) : Du point de vue de l'instigateur d'une relation d'emprise Le pervers narcissique : conformer l'autre en un identique, dans [1], paru Textes Psy, Cédric Roos.