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{{Citation|citation=C'était devenu une de mes plus fréquentes faiblesses que de l'embrasser pour voir fuir tout à l'opposé de sa tête les charmantes petites flèches bleues que sont ces poissons fragiles.}}
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{{Réf Livre|titre=Poisson soluble|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1996|année d'origine=1924|page=103|partie=26|ISBN=2-07-032917-8}}
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== Psychanalyse ==
=== [[Alberto Eiguer]], ''Psychanalyse du libertin'', 2010 ===
''' Libertinage et prédation '''
{{citation|citation=Dans son travail, J. Clavreul (1967) rappelle que le pervers sexuel évoquant ses pratiques et ses fréquentations se prévaut de ne parler que d'amour. Il se glorifie de savoir comme personne ce qu'est l'amour. Pour cet auteur, ce serait le signe même de l'accès au savoir sur le sexe, savoir vécu par lui comme initiatique et quelque part ayant été acquis par « révélation ». L'amour absout des excès réalisés en son nom et incite à la complaisance, ajoute Clavreul. Il y voit un piège tendu à nous autres censées être de simples névrosés, dans la mesure où le pervers sait que nous tenons à des valeurs dont l'amour est l'une des pierres précieuses. En bref, l'amour semble justifier toutes les faiblesses et toutes les compromissions. Et dans le lien du couple, l'amour est aussi invoqué par le partenaire du pervers manifeste comme pour légitimer le soutien qu'il lui donne et finalement pour occulter qu'il réalise ses tendances latentes à travers lui. C'est par amour aussi que la victime doit se taire et éviter de dénoncer l'outrage qu'elle subit.}}
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Version du 21 février 2012 à 21:05

Littérature

Poésie

Paul Eluard , Capitale de la douleur, 1926

Dans la brume

Dans la brume où des verres d'eau s'entrechoquent, où les serpents cherchent du lait, un monument de laine et de soie disparaît. C'est là que, la nuit dernière, apportant leur faiblesse, toutes les femmes entrèrent. Le monde n'était pas fait pour leurs promenades incessantes, pour leur démarche languissante, pour leur recherche de l'amour.
  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Dans la brume, p. 125


Prose poétique

André Breton, Poisson soluble, 1924

Servantes de la faiblesse, servantes du bonheur, les femmes abusent de la lumière dans un éclat de rire.


C'était devenu une de mes plus fréquentes faiblesses que de l'embrasser pour voir fuir tout à l'opposé de sa tête les charmantes petites flèches bleues que sont ces poissons fragiles.


Psychanalyse

Alberto Eiguer, Psychanalyse du libertin, 2010

Libertinage et prédation

Dans son travail, J. Clavreul (1967) rappelle que le pervers sexuel évoquant ses pratiques et ses fréquentations se prévaut de ne parler que d'amour. Il se glorifie de savoir comme personne ce qu'est l'amour. Pour cet auteur, ce serait le signe même de l'accès au savoir sur le sexe, savoir vécu par lui comme initiatique et quelque part ayant été acquis par « révélation ». L'amour absout des excès réalisés en son nom et incite à la complaisance, ajoute Clavreul. Il y voit un piège tendu à nous autres censées être de simples névrosés, dans la mesure où le pervers sait que nous tenons à des valeurs dont l'amour est l'une des pierres précieuses. En bref, l'amour semble justifier toutes les faiblesses et toutes les compromissions. Et dans le lien du couple, l'amour est aussi invoqué par le partenaire du pervers manifeste comme pour légitimer le soutien qu'il lui donne et finalement pour occulter qu'il réalise ses tendances latentes à travers lui. C'est par amour aussi que la victime doit se taire et éviter de dénoncer l'outrage qu'elle subit.
  • Psychanalyse du libertin, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 2010  (ISBN 978-2-10-054958-0), partie II. Libertinage et prédation, chap. Invitation à la débauche, Banaliser le mal au nom de l'amour, p. 134