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=== Poésie ===
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==== [[Paul Eluard]] , ''L'Amour la poésie'', 1929 ====
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''' Armure de proie '''
{{Citation|citation=<poem>Pour en finir
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Une tombe ornée de très jolis bibelots
Une tombe ornée de très jolis bibelots
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=== Prose poétique ===
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==== [[Novalis]], ''Hymne à la nuit'', 1800 ====
{{Citation|citation=Mais l’ancien monde touche à sa fin ; ses jardins rians se flétrissent, les dieux s’en vont avec leur suite, et la nature reste déserte et sans vie. Le charme de l’existence tombe dans des paroles obscures, comme on voit la fleur s’en aller en poussière ; la croyance est loin, et avec elle, la vive, la puissante imagination.}}
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{{Citation|citation=La fin était venue avec les voitures de laitiers, tintinnabulante dans les corridors de laurier du jour maussade. A la première alerte, je m'étais réfugié dans le cuirassier de pierre, où personne ne pouvait me découvrir.}}
{{Citation|citation=La fin était venue avec les voitures de laitiers, tintinnabulante dans les corridors de laurier du jour maussade. A la première alerte, je m'étais réfugié dans le cuirassier de pierre, où personne ne pouvait me découvrir.}}

Version du 11 février 2012 à 23:50

Final Frontier Voyager — George Grie (2007)

Littérature

Poésie

Paul Eluard , L'Amour la poésie, 1929

Armure de proie

Pour en finir
Une tombe ornée de très jolis bibelots
Un voile de soie sur les lenteurs de la luxure
Pour en finir
Une hache dans le dos d'un seul coup.

  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, IV. Armure de proie, p. 205


Prose poétique

Novalis, Hymne à la nuit, 1800

Mais l’ancien monde touche à sa fin ; ses jardins rians se flétrissent, les dieux s’en vont avec leur suite, et la nature reste déserte et sans vie. Le charme de l’existence tombe dans des paroles obscures, comme on voit la fleur s’en aller en poussière ; la croyance est loin, et avec elle, la vive, la puissante imagination.
  • « Hymne à la nuit », Novalis, Nouvelle revue germanique, nº 14, 1833, p. 238


André Breton, Poisson soluble, 1924

La fin était venue avec les voitures de laitiers, tintinnabulante dans les corridors de laurier du jour maussade. A la première alerte, je m'étais réfugié dans le cuirassier de pierre, où personne ne pouvait me découvrir.


Paul Eluard , Capitale de la douleur, 1926

Sous la menace rouge d'une épée, défaisant sa chevelure qui guide des baisers, qui montre à quel endroit le baiser se repose, elle rit. L'ennui, sur son épaule, s'est endormi. L'ennui ne s'ennuie qu'avec elle qui rit, la téméraire, et d'un rire insensé, d'un rire de fin du jour semant sous tous les ponts des soleils rouges, des lunes bleues, fleurs fanées d'un bouquet désenchanté.
  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Sous la menace rouge, p. 99


Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927

Faiseurs d’épitaphes, marbriers, orateurs funèbres, marchands de couronnes, toute votre engeance funéraire est impuissante à briser le vol souverain de ma vie projetée, sans raison et sans but, plus loin que les fins de mondes, les Josaphat’s Kermesses et les biographies.