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=== Nouvelle ===
=== Nouvelle ===
==== [[Gérard de Nerval]], ''Les Filles du feu'', 1834 ====
==== [[Gérard de Nerval]], ''Les Filles du feu'', 1834 ====
''' Octavie '''
{{citation|citation=C'est en ce moment que je fus saisi de l'étourdissement dont j'ai parlé ; la pensée du rendez-vous qui m'avait été donné par la jeune Anglaise m'arracha aux fatales idées que j'avais conçues. Après avoir rafraîchi ma bouche avec une de ces énormes grappes de raisin que vendent les femmes du marché, je me dirigeai vers Portici et j'allai visiter les ruines d'Herculanum.}}
{{citation|citation=C'est en ce moment que je fus saisi de l'étourdissement dont j'ai parlé ; la pensée du rendez-vous qui m'avait été donné par la jeune Anglaise m'arracha aux fatales idées que j'avais conçues. Après avoir rafraîchi ma bouche avec une de ces énormes grappes de raisin que vendent les femmes du marché, je me dirigeai vers Portici et j'allai visiter les ruines d'Herculanum.}}
{{Réf Livre|titre=Les Filles du feu|auteur=[[Gérard de Nerval]]|éditeur=Maxi-Livres|collection=Maxi-Poche Classiques Français|année=1997|année d'origine=1834|page=188|partie=''Octavie''|section=|ISBN=2-8771-4348-1}}
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==== [[Renée Vivien]], ''La Dame à la Louve'', 1904 ====
''' La Chasteté paradoxale '''
{{Citation|citation=<poem>Une femme entra. Jamais je ne vis beauté plus magnanime. La magnificence orientale des belles Juives éclatait en elle. Pâle d’extase, je contemplai les reflets roux et bleus de sa chevelure noire. Ses yeux étaient de la couleur des raisins. Le velours rouge des rideaux et des tentures l’encadrait de flammes vives et intensifiait l’ardeur mate de sa chair d’ambre et de nard. Sa bouche était pareille à la rougeur fraîche des pastèques.
Cette femme était un faste vivant… Elle ressemblait à un jardin de reine, à une parure inestimable, à un tissu ingénieusement brodé par des mains patientes. Quelque chose de grave et de lointain qui était en elle inspirait, ou plutôt imposait, un respect involontaire.</poem>|précisions=Description de la proxénète non encore identifiée.}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=[[Renée Vivien]]|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=103|section=La Chasteté paradoxale}}


=== Poésie ===
=== Poésie ===
==== [[Paul Eluard]] , ''Capitale de la douleur'', 1926 ====
==== [[Paul Eluard]] , ''Capitale de la douleur'', 1926 ====
''' L'hiver sur la prairie '''
{{Citation|citation=<poem>Les regards dans les rênes du coursier,
{{Citation|citation=<poem>Les regards dans les rênes du coursier,
Délivrant le bercement des palmes de mon sang,
Délivrant le bercement des palmes de mon sang,

Version du 11 février 2012 à 14:46

La vierge aux raisinsPierre Mignard (XVIIè s.)

Littérature

Nouvelle

Gérard de Nerval, Les Filles du feu, 1834

Octavie

C'est en ce moment que je fus saisi de l'étourdissement dont j'ai parlé ; la pensée du rendez-vous qui m'avait été donné par la jeune Anglaise m'arracha aux fatales idées que j'avais conçues. Après avoir rafraîchi ma bouche avec une de ces énormes grappes de raisin que vendent les femmes du marché, je me dirigeai vers Portici et j'allai visiter les ruines d'Herculanum.


Renée Vivien, La Dame à la Louve, 1904

La Chasteté paradoxale

Une femme entra. Jamais je ne vis beauté plus magnanime. La magnificence orientale des belles Juives éclatait en elle. Pâle d’extase, je contemplai les reflets roux et bleus de sa chevelure noire. Ses yeux étaient de la couleur des raisins. Le velours rouge des rideaux et des tentures l’encadrait de flammes vives et intensifiait l’ardeur mate de sa chair d’ambre et de nard. Sa bouche était pareille à la rougeur fraîche des pastèques.
Cette femme était un faste vivant… Elle ressemblait à un jardin de reine, à une parure inestimable, à un tissu ingénieusement brodé par des mains patientes. Quelque chose de grave et de lointain qui était en elle inspirait, ou plutôt imposait, un respect involontaire.

  • Description de la proxénète non encore identifiée.
  • La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, La Chasteté paradoxale, p. 103


Poésie

Paul Eluard , Capitale de la douleur, 1926

L'hiver sur la prairie

Les regards dans les rênes du coursier,
Délivrant le bercement des palmes de mon sang,
Je découvre soudain le raisin des façades couchées sur le soleil,
Fourrure du drapeau des détroits insensibles.

  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'hiver sur la prairie, p. 112


Prose poétique

André Breton, Poisson soluble, 1924

Sur le bord des nuages se tient une femme, sur le bord des îles une femme se tient comme sur les hauts murs décorés de vigne étincelante le raisin mûrit, à belles grappes dorées et noires.


Roman

James Joyce, Ulysse, 1922

Sur les hauteurs de Ben Howth au milieu des rhododendrons passe une chèvre, mamelliflue, la queue en trognon de chou, elle sème des raisins de Corinthe.