« Humanité » : différence entre les versions
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{{citation|citation=<poem>— Cieux immortels ! Qu'est-ce que l'homme ? Un être qui possède l'ignorance, mais non l'instinct de l'animal le plus faible ! Il est comme l'oiseau : lorsque tu poses sur lui ta main, ô toi que je n'ose appeler Père, il frissonne et jette des cris, bien que cette douce pression n'ait d'autre but que de le ramener vers sa cage et, pour fuir la crainte légère qui lui trouble les sens, il se précipite dans le piège tendu à sa vue, où sa captivité est sans espoir !</poem>}} |
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Version du 10 décembre 2011 à 23:09
L'humanité est un terme qui désigne à la fois l'ensemble des êtres humains de manière descriptive, et l'unité constitutive du groupe humain de manière évaluative.
Citations
Térence, Heauton Timoroumenos, 163 av. J.C.
- (la) Homo sum: humani nil a me alienum puto.
- « Heauton Timoroumenos » (163 av. JC), dans Comédies, tome II, éd. Collection des universités de France, acte 1, scène 1, p. 23, vers 77 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 15 avril 2008.
Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire, 1782
Après m'être longtemps tourmenté sans succès il fallu bien prendre haleine. Cependant j'espérais toujours, je me disais : un aveuglement si stupide, une si absurde prétention ne saurait gagner tout le genre humain. Il y a des hommes de sens qui ne partagent pas ce délire, il y a des âmes justes qui détestent la fourberie et les traîtres. Cherchons, je trouverai peut-être enfin un homme, si je le trouve ils sont confondus. J'ai cherché vainement, je ne l'ai point trouvé. La ligue est universelle, sans exception, sans retour et je suis sûr d'achever mes jours dans cette affreuse proscription sans jamais en pénétrer le mystère.
- Rêveries du promeneur solitaire, Jean-Jacques Rousseau, éd. Le Livre de Poche, coll. « Classiques », 2001 (ISBN 978-2-253-160991), Huitième Promenade, p. 154
Charles Robert Maturin, Melmoth — L'homme errant, 1820
Un temps viendra où, par ennui, vous éprouverez autant de désir d'entendre ces cris qu'ils vous inspirent aujourd'hui d'horreur ; vous guetterez le délire de votre voisin, comme vous feriez d'une représentation théâtrale. Tout sentiment d'humanité sera éteint en vous ; les fureurs de ces misérables seront à la fois pour vous une torture et un divertissement.
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire de Stanton, p. 87
— Cieux immortels ! Qu'est-ce que l'homme ? Un être qui possède l'ignorance, mais non l'instinct de l'animal le plus faible ! Il est comme l'oiseau : lorsque tu poses sur lui ta main, ô toi que je n'ose appeler Père, il frissonne et jette des cris, bien que cette douce pression n'ait d'autre but que de le ramener vers sa cage et, pour fuir la crainte légère qui lui trouble les sens, il se précipite dans le piège tendu à sa vue, où sa captivité est sans espoir !
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire des amants, p. 587
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1885
Là où cesse l'Etat, c'est là que commence l'homme, celui qui n'est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable.
- Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 69
J'aime la forêt. On vit mal dans les villes : il y a trop d'humains en rut.
- Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la chasteté », p. 72
Friedrich Nietzsche, Par-delà bien et mal, 1886
On a fait un grand pas en avant lorsqu'on a fini par inculquer aux grandes masses (aux esprits plats qui ont la digestion rapide) ce sentiment qu'il est défendu de toucher à tout, qu'il y a des évènements sacrés où elles n'ont accès qu'en ôtant leurs souliers et auxquels il ne leur est pas permis de toucher avec des mains impures, — c'est peut-être le point le plus élevé d'humanité qu'ils peuvent atteindre. Au contraire, rien n'et aussi répugnant, chez les êtres soi-disant cultivés, chez les sectateurs des «idées modernes», que leur manque de pudeur, leur insolence familière de l'oeil et de la main qui les porte à toucher à tout, à goûter de tout et à tâter de tout ; et il se peut qu'aujourd'hui, dans le peuple, surtout chez les paysans, il y ait plus de noblesse relative du goût, plus de sentiment de respect, que dans ce demi-monde des esprits qui lisent les journaux, chez les gens cultivés.
- Par-delà le bien et le mal, Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1991 (ISBN 978-2-253-05614-0), partie IX, chap. « Qu'est-ce qui est noble ? », § 263, p. 338
Ce qui sépare le plus profondément deux hommes, c'est un sens et un degré différents de propreté.
- Par-delà le bien et le mal, Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1991 (ISBN 978-2-253-05614-0), partie IX, chap. « Qu'est-ce qui est noble ? », § 271, p. 349
Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray, 1890
- (en) Humanity takes itself too seriously. It is the world's original sin. If the cave-man had known how to laugh, History would have been different.
- Le Portrait de Dorian Gray (1891), Oscar Wilde (trad. Eugène Tardieu et Georges Maurevert), éd. A. Savine, 1895, chap. III, p. 59
Émile Zola, L'Argent, 1891
- L'Argent, Émile Zola, éd. Charpentier, 1891, partie VII, p. 245-246 (texte intégral sur Wikisource)
Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre, 1939
- Sur les falaises de marbre (1942), Ernst Jünger (trad. Henri Thomas), éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 2005, p. 71
Friedrich Kellner, Le journal de Friedrich Kellner, 1941
- (de) Menschheit erwache! Zusammenschluß aller Mächte gegen den Friedensstörer! Keine Erwägungen, keine Resolutionen, keine Redensarten, keine „Neutralität.“ Ran an den Feind des Menschentums!
- Journal, Friedric Kellner (trad. Wikiquote), éd. N/A (non publié), 25 juin 1941, p. 77
Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, 1955
- Tristes Tropiques, Claude Lévi-Strauss, éd. Pocket, 2001 (ISBN 2-266-11982-6), p. 37 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Jean Halain, Fantômas, 1964
Claude Lelouch, L'aventure c'est l'aventure, 1972
Aldo : C'est pas à toi, cette phrase.
Jacques : Non, mais ça fait plaisir à entendre.
Michèle Le Dœuff & Margaret LLasera, la Nouvelle Atlantide, 1983
- Voyage dans la pensée baroque in la Nouvelle Atlantide, Michèle Le Dœuff et Margaret LLasera, éd. Payot, 1983, p. 127
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