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=== Jean-Jacques Rousseau, ''[[w:Les Rêveries du promeneur solitaire|Les Rêveries du promeneur solitaire]]'', 1782 ===
{{citation|citation=<poem>Après m'être longtemps tourmenté sans succès il fallu bien prendre haleine. Cependant j'espérais toujours, je me disais : un aveuglement si stupide, une si absurde prétention ne saurait gagner tout le genre humain. Il y a des hommes de sens qui ne partagent pas ce délire, il y a des âmes justes qui détestent la fourberie et les traîtres. Cherchons, je trouverai peut-être enfin un homme, si je le trouve ils sont confondus. J'ai cherché vainement, je ne l'ai point trouvé. La ligue est universelle, sans exception, sans retour et je suis sûr d'achever mes jours dans cette affreuse proscription sans jamais en pénétrer le mystère.</poem>}}
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|auteur=Jean-Jacques Rousseau
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=== [[Friedrich Nietzsche]], ''[[w:Ainsi parlait Zarathoustra|Ainsi parlait Zarathoustra]]'', 1885 ===
=== [[Friedrich Nietzsche]], ''[[w:Ainsi parlait Zarathoustra|Ainsi parlait Zarathoustra]]'', 1885 ===

Version du 10 décembre 2011 à 17:05

L'humanité est un terme qui désigne à la fois l'ensemble des êtres humains de manière descriptive, et l'unité constitutive du groupe humain de manière évaluative.

Citations

Térence, Heauton Timoroumenos, 163 av. J.C.

Rien de ce qui est humain ne m'est étranger.
  • (la) Homo sum: humani nil a me alienum puto.


Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire, 1782

Après m'être longtemps tourmenté sans succès il fallu bien prendre haleine. Cependant j'espérais toujours, je me disais : un aveuglement si stupide, une si absurde prétention ne saurait gagner tout le genre humain. Il y a des hommes de sens qui ne partagent pas ce délire, il y a des âmes justes qui détestent la fourberie et les traîtres. Cherchons, je trouverai peut-être enfin un homme, si je le trouve ils sont confondus. J'ai cherché vainement, je ne l'ai point trouvé. La ligue est universelle, sans exception, sans retour et je suis sûr d'achever mes jours dans cette affreuse proscription sans jamais en pénétrer le mystère.

  • Rêveries du promeneur solitaire, Jean-Jacques Rousseau, éd. Le Livre de Poche, coll. « Classiques », 2001  (ISBN 978-2-253-160991), Huitième Promenade, p. 154


Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1885

Là où cesse l'Etat, c'est là que commence l'homme, celui qui n'est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable.

  • Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972  (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 69


J'aime la forêt. On vit mal dans les villes : il y a trop d'humains en rut.

  • Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972  (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la chasteté », p. 72


Friedrich Nietzsche, Par-delà bien et mal, 1886

On a fait un grand pas en avant lorsqu'on a fini par inculquer aux grandes masses (aux esprits plats qui ont la digestion rapide) ce sentiment qu'il est défendu de toucher à tout, qu'il y a des évènements sacrés où elles n'ont accès qu'en ôtant leurs souliers et auxquels il ne leur est pas permis de toucher avec des mains impures, — c'est peut-être le point le plus élevé d'humanité qu'ils peuvent atteindre. Au contraire, rien n'et aussi répugnant, chez les êtres soi-disant cultivés, chez les sectateurs des «idées modernes», que leur manque de pudeur, leur insolence familière de l'oeil et de la main qui les porte à toucher à tout, à goûter de tout et à tâter de tout ; et il se peut qu'aujourd'hui, dans le peuple, surtout chez les paysans, il y ait plus de noblesse relative du goût, plus de sentiment de respect, que dans ce demi-monde des esprits qui lisent les journaux, chez les gens cultivés.

  • Par-delà le bien et le mal, Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1991  (ISBN 978-2-253-05614-0), partie IX, chap. « Qu'est-ce qui est noble ? », § 263, p. 338


Ce qui sépare le plus profondément deux hommes, c'est un sens et un degré différents de propreté.

  • Par-delà le bien et le mal, Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1991  (ISBN 978-2-253-05614-0), partie IX, chap. « Qu'est-ce qui est noble ? », § 271, p. 349


Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray, 1890

L’humanité se prend beaucoup trop au sérieux ; c’est le péché originel du monde. Si les hommes des cavernes avaient su rire, l’Histoire serait bien différente.
  • (en) Humanity takes itself too seriously. It is the world's original sin. If the cave-man had known how to laugh, History would have been different.
  • Le Portrait de Dorian Gray (1891), Oscar Wilde (trad. Eugène Tardieu et Georges Maurevert), éd. A. Savine, 1895, chap. III, p. 59


Émile Zola, L'Argent, 1891

L'argent [est] le fumier dans lequel pousse l'humanité de demain. [...] L'argent, empoisonneur et destructeur, devenait le ferment de toute végétation sociale, servait de terreau nécessaire aux grands travaux dont l'exécution rapprocherait les peuples et pacifierait la terre.


Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre, 1939

L'ordre humain ressemble au Cosmos en ceci, que de temps en temps, pour renaître à neuf, il lui faut plonger dans la flamme.
  • Sur les falaises de marbre (1942), Ernst Jünger (trad. Henri Thomas), éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 2005, p. 71


Friedrich Kellner, Le journal de Friedrich Kellner, 1941

Humains, réveillez-vous ! Rassemblez-vous pour combattre de toutes vos forces ceux qui détruisent la paix ! Assez de réflexions, de résolutions, de discours, de « neutralité ». En avant, contre l'ennemi de l'humanité !
  • (de) Menschheit erwache! Zusammenschluß aller Mächte gegen den Friedensstörer! Keine Erwägungen, keine Resolutionen, keine Redensarten, keine „Neutralität.“ Ran an den Feind des Menschentums!
  • Journal, Friedric Kellner (trad. Wikiquote), éd. N/A (non publié), 25 juin 1941, p. 77


Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, 1955

L'humanité s'installe dans la mono-culture ; elle s'apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave. Son ordinaire ne comportera plus que ce plat.


Jean Halain, Fantômas, 1964

L'Humanité, quel merveilleux spectacle de marionnettes ! Comment pourrais-je m'ennuyer ?


Claude Lelouch, L'aventure c'est l'aventure, 1972

Jacques : Souriez, d'autant que le rire est le propre de l'homme, tout de même.
Aldo : C'est pas à toi, cette phrase.
Jacques : Non, mais ça fait plaisir à entendre.


Lino : Tout homme libre ne devra avoir ni travail, ni famille, ni patrie.


Michèle Le Dœuff & Margaret LLasera, la Nouvelle Atlantide, 1983

En d'autres termes, la morale de l'humanité se pose en s'opposant au sentiment d'appartenance à un groupe restreint (cité, nation, patrie): elle prononce l'extension du sentiment de communauté à l'espèce tout entière. Bergson dirait qu'elle prescrit le passage de la moralité close (réglant des rapports de réciprocité à l'intérieur d'un groupe restreint) à la morale ouverte (devoirs à l'égard de quiconque).
  • Voyage dans la pensée baroque in la Nouvelle Atlantide, Michèle Le Dœuff et Margaret LLasera, éd. Payot, 1983, p. 127


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