« François-René de Chateaubriand » : différence entre les versions
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== Propos rapportés concernant le talent de Chateaubriand == |
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{{citation|citation=<poem>Dès les premières pages de Chateaubriand qui lui furent soumises, [Joubert] reconnut un grand écrivain. «Ce sauvage me charme, dit-il. Il faut le débarbouiller de Rousseau, d'Ossian, des vapeurs de la Tamise, des révolutions anciennes et modernes, et lui laisser la croix, les missions, les couchers du soleil en plein océan et les savanes de l'Amérique ; et vous verrez quel poète nous allons voir pour nous purifier des restes du Directoire, comme Epiménide, avec ses rites et ses vers, purifia jadis Athènes de la peste».</poem>}} |
{{citation|citation=<poem>Dès les premières pages de Chateaubriand qui lui furent soumises, [Joubert] reconnut un grand écrivain. «Ce sauvage me charme, dit-il. Il faut le débarbouiller de Rousseau, d'Ossian, des vapeurs de la Tamise, des révolutions anciennes et modernes, et lui laisser la croix, les missions, les couchers du soleil en plein océan et les savanes de l'Amérique ; et vous verrez quel poète nous allons voir pour nous purifier des restes du Directoire, comme Epiménide, avec ses rites et ses vers, purifia jadis Athènes de la peste».</poem>}} |
Version du 8 décembre 2011 à 12:49
François-René, vicomte de Chateaubriand (Saint-Malo, 4 septembre 1768 - Paris, 4 juillet 1848) est un écrivain et homme politique français.
Citations
Essai sur les Révolutions, 1797
Chaque âge est un fleuve qui nous entraîne selon le penchant des destinées quand nous nous y abandonnons. Mais il me semble que nous sommes tous hors de son cours. Les uns (les républicains) l'ont traversé avec impétuosité et se sont élancés sur le bord opposé. Les autres sont demeurés de ce côté-ci sans vouloir s'embarquer. Les deux partis crient et s'insultent, selon qu'ils sont sur l'une ou sur l'autre rive. Ainsi les premiers nous transportent loin de nous dans des perfections imaginaires, en nous faisant devancer notre âge, les seconds nous retiennent en arrière, refusent de s'éclairer, et veulent rester les hommes du XIV siècle dans l'année 1797.
- René ou la vie de Chateaubriand, André Maurois, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1956 (ISBN 2-246-18904-7), chap. III « L'Exil », III Le premier livre, p. 97
Voilà mon système, voilà ce que je crois. Oui, tout est chance, hasard, fatalité dans ce monde, la réputation, l'honneur, la richesse, la vertu même : et comment croire qu'un Dieu intelligent nous conduit ? Voyez les fripons en place, la fortune allant au scélérat, l'honnête homme volé, assassiné, méprisé. Il y a peut-être un Dieu, mais c'est le Dieu d'Epicure ; il est trop grand, trop heureux pour s'occuper de nos affaires.
- René ou la vie de Chateaubriand, André Maurois, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1956 (ISBN 2-246-18904-7), chap. III « L'Exil », III Le premier livre, p. 100
Génie du christianisme, 1802
- Génie du christianisme (1802), François-René de Chateaubriand, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993 (ISBN 2-08-070104-5), t. 1, partie 1 « Dogmes et doctrines », chap. III « Des mystères chrétiens », Livre premier « Mystères et sacrements », p. 62 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 10 août 2010.
- Génie du christianisme (1802), François-René de Chateaubriand, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993 (ISBN 2-08-070104-5), t. 1, partie 2 « Dogmes et doctrines », chap. I « Que la Mythologie rapetissait la nature; que les Anciens n'avaient point de poésie proprement dite descriptive », Livre quatrième « Du merveilleux, ou de la poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels », p. 315 (texte intégral sur Wikisource)
- Génie du christianisme (1802), François-René de Chateaubriand, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993 (ISBN 2-08-070104-5), t. 1, partie 3 « Beaux-arts et littérature », chap. II « Chimie et histoire naturelle », Livre second « Philosophie », p. 416 (texte intégral sur Wikisource)
Mémoires d'Outre-Tombe, 1848
- Mémoires d'Outre-Tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. GF Flammarion, coll. « Grand Format », 1997 (ISBN 2-08-070906-2), livre 1, chapitre 1, p. 49 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 27 décembre 2008.
- Mémoires d'Outre-Tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. GF Flammarion, coll. « Grand Format », 1997 (ISBN 2-08-070906-2), livre 1, chapitre 6, p. 95 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 11 novembre 2011.
- Mémoires d'Outre-Tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. GF Flammarion, coll. « Grand Format », 1997 (ISBN 2-08-070906-2), livre 2, chapitre 2, p. 104 (texte intégral sur Wikisource)
- Mémoires d'Outre-Tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. GF Flammarion, coll. « Grand Format », 1997 (ISBN 2-08-070906-2), livre 2, chapitre 5, p. 116 (texte intégral sur Wikisource)
- Mémoires d'Outre-Tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. Eugène et Victor Penaud Frères, 1849, tome 6, p. 262 (texte intégral sur Wikisource)
- Mémoires d'outre-tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. Librairie Générale Française, coll. « Le livre de poche », 1973 (ISBN 2-253-01674-8), tome 2, p. 471
ils arrêteront les mouvements de l'intelligence ; ils s'imaginent qu'en donnant le signalement des principes ils les feront saisir aux frontières ; ils se persuadent qu'en multipliant les douanes, les gendarmes, les espions de police, les commissions militaires, ils les empêcheront de circuler. Mais ces idées ne cheminent pas à pied, elles sont dans l'air, elles volent, on les respire. Les gouvernements absolus, qui établissent des télégraphes, des chemins de fer, des bateaux à vapeur, et qui veulent en même temps retenir les esprits au niveau des dogmes politiques du quatorzième siècle, sont inconséquents ; à la fois progressifs et rétrogrades, ils se perdent dans la confusion résultante d'une théorie et d'une pratique contradictoires. On ne peut séparer le principe industriel du principe de la liberté ; force est de les étouffer tous les deuxou de les admettre l'un et l'autre.
- Mémoires d'outre-tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. Librairie Générale Française, coll. « Le livre de poche », 1973 (ISBN 2-253-01675-6), tome 3, p. 543
Propos rapportés concernant le talent de Chateaubriand
Dès les premières pages de Chateaubriand qui lui furent soumises, [Joubert] reconnut un grand écrivain. «Ce sauvage me charme, dit-il. Il faut le débarbouiller de Rousseau, d'Ossian, des vapeurs de la Tamise, des révolutions anciennes et modernes, et lui laisser la croix, les missions, les couchers du soleil en plein océan et les savanes de l'Amérique ; et vous verrez quel poète nous allons voir pour nous purifier des restes du Directoire, comme Epiménide, avec ses rites et ses vers, purifia jadis Athènes de la peste».
- René ou la vie de Chateaubriand, André Maurois, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1956 (ISBN 2-246-18904-7), chap. IV « Le Génie du Christianisme », II La petite société — « Atala », p. 124
Mme de Staël elle-même, bien qu'effrayée par le danger que représentait pour ses idées de perfectibilité humaine ce jeune champion du passé qui l'avait assez perfidement attaquée dans le Mercure, devint son amie ; elle ne pouvait résister à tant de gloire, et poussait le goût de la chasse au lion jusqu'à la volupté de se laisser dévorer.
- René ou la vie de Chateaubriand, André Maurois, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1956 (ISBN 2-246-18904-7), chap. IV « Le Génie du Christianisme », II La petite société — « Atala », p. 132
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