« Michel de Montaigne » : différence entre les versions
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Michel de Montaigne, né et mort (28 février 1533 - 13 septembre 1592) au château de Montaigne à Saint-Michel-de-Montaigne en Périgord, écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français de la Renaissance, est l’auteur d’un livre, les Essais, qui a influencé toute la culture occidentale.
Essais
Livre I
Lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, livre I, p. 1 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Certes, c'est un sujet merveilleusement vain, divers, et ondoyant, que l'homme. Il est malaisé d'y fonder jugement constant et uniforme.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 1, livre I, p. 2 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
C'est de quoi j'ai le plus de peur que la peur.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 17, livre I, p. 25 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Je veux que la mort me trouve plantant mes choux.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 19, livre I, p. 31 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Qui apprendrait aux hommes à mourir, leur apprendrait à vivre.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 19, livre I, p. 32 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 20 juin 2010.
Tous les jours vont à la mort : le dernier y arrive.
- Cette citation est traduite de Sénèque, Epistulae morales ad Lucilium, lettre 120 : « ad mortem dies extremus peruenit, accedit omnis ».
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 19, livre I, p. 35 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Toute autre science est dommageable à celui qui n'a pas la science de la bonté.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 24, livre I, p. 59 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Je ne dis les autres, sinon pour d'autant plus me dire.
- Explication annotée : « Je ne cite les autres que pour mieux exprimer ma pensée ».
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 26, livre I, p. 63 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
À cela sont merveilleusement propres la fréquentation des hommes et la visite des pays
étrangers [...] pour frotter et limer notre cervelle contre celle d'autrui.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 25, livre I, p. 65 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le silence et la modestie sont qualités très commodes à la conversation.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 25, livre I, p. 66 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 25, livre I, p. 74 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 27 septembre 2011.
À un enfant de maison, qui recherche les lettres, non pour le gain [...], ni tant pour les commodités externes que pour les siennes propres, et pour s'enrichir et parer au dedans, et si l'on veut faire de lui un habile plutôt qu'un homme savant, je voudrais qu'on fût soigneux de lui choisir un conducteur qui ait plutôt la tête bien faite que bien pleine.
- Essais, Montaigne, éd. Firmin-Didot frères, 1854, chap. 26, livre I, p. 64 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Il se tire une merveilleuse clarté pour le jugement humain de la fréquentation du monde. Nous sommes tous contraints et amoncelés en nous, et avons la vue raccourcie à la longueur de notre nez.
On demandait à Socrate d'où il était. Il ne répondit pas: d'Athènes, mais : du monde.
- Essais, Montaigne, éd. Lefèvre, 1826, t. 1, chap. 25, p. 248
Toute autre science est dommageable à celui qui n'a la science de la bonté.
- Essais, Montaigne, éd. P. Villey et Saulnier, 1595, t. I, chap. 25, Du Pedantisme, p. 52 (texte intégral sur Wikisource)
Quand bien nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre sagesse.
- Essais, Montaigne, éd. P. Villey et Saulnier, 1595, t. I, chap. 25, Du Pedantisme, p. 51 (texte intégral sur Wikisource)
Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : « Parce que c'était lui, parce que c'était moi ».
- Evoquant son amitié avec Etienne de La Boétie.
- Essais, Montaigne, éd. P. Villey et Saulnier, 1595, t. I, chap. 28, De l'Amitié, p. 71 (texte intégral sur Wikisource)
Livre II
elle (l'envie du plaisir) monte à la moyenne région, (au milieu du corps) où elle se plante longtemps, et y produit, selon moi, les seuls vrais plaisirs de la vie corporelle.
- Essais, Montaigne, éd. P. Villey et Saulnier, 1595, t. II, chap. 2, de l’yvrongnerie, p. 141 (texte intégral sur Wikisource)
J'accuse toute violence en l'éducation d'une âme tendre, qu'on dresse pour l'honneur, et la liberté. Il y a je ne sais quoi de servile en la rigueur, et en la contrainte : et tiens que ce qui ne se peut faire par la raison, et par prudence, et adresse, ne se fait jamais par la force.
- Essais, Montaigne, éd. P. Villey et Saulnier, 1595, t. II, chap. 8, de l'affection des peres aux enfans, p. 160 (texte intégral sur Wikisource)
Il n'est aucune si douce consolation en la perte de nos amis que celle que nous apporte la science de n'avoir rien oublié à leur dire, et d'avoir eu avec eux une parfaite et entière communication.
- Essais, Montaigne, éd. P. Villey et Saulnier, 1595, t. II, chap. 8, de l'affection des peres aux enfans, p. 163 (texte intégral sur Wikisource)
Nos raisons et nos discours humains, c'est comme la matière lourde et stérile : la grâce de Dieu en est la forme ; c'est elle qui y donne la façon et le prix.
- Essais, Montaigne, éd. P. Villey et Saulnier, 1595, t. II, chap. 12, Apologie de Raimond de Sebonde, p. 188 (texte intégral sur Wikisource)
La plus subtile folie se fait de la plus subtile sagesse.
- Essais, Montaigne, éd. P. Villey et Saulnier, 1595, t. II, chap. 12, Apologie de Raimond de Sebonde, p. 213 (texte intégral sur Wikisource)
Je me fais plus d'injure en mentant que je n'en fais à celui à qui je mens.
- Essais, Montaigne, éd. P. Villey et Saulnier, 1595, t. II, chap. 17, p. 291 (texte intégral sur Wikisource)
Livre III
Personne n'est exempt de dire des fadaises. Le malheur est de les dire curieusement.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 1, p. 5 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Il se trouve de trahisons, non seulement refusées, mais punies, par ceux en faveur desquels elles avoyent esté entreprises.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 1, p. 13 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
[…] ; chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 2, p. 20 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Je ne peints pas l’estre. Je peints le passage : non un passage d’aage en autre, ou comme dict le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 2, p. 20 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Nul a esté prophete non seulement en sa maison, mais en son païs, dit l'experience des histoires.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 2, p. 24 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
La vieillesse nous attache plus de rides en l'esprit qu'au visage ; et ne se voit point d'âmes, ou fort rares, qui en vieillissant ne sentent l'aigre et le moisi.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 2, p. 33 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Les plus belles âmes sont celles qui ont plus de variété et de souplesse.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 3, p. 34 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
La plus utile et honorable science et occupation à une femme, c'est la science du mesnage.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 9, p. 188 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
L'ambition n’est pas un vice de petits compagnons, et de tels efforts que les nostres.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 10, p. 234 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Puis que ce n'est par conscience, aumoins par ambition refusons l'ambition. Dédaignons cette faim de renommée et d'honneur, basse et belitresse, qui nous le fait coquiner de toute sorte de gens.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 10, p. 235 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Qui veut guérir de l'ignorance, il faut la confesser. Iris est fille de Thaumantis. L'admiration est fondement de toute philosophie, l'inquisition le progrès, l'ignorance le bout.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 11, p. 242 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
La vraie liberté, c'est de pouvoir faire toute chose sur soi.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 12, p. 257 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Qui craint de souffrir, il souffre desja de ce qu’il craint.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 13, p. 306 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Or les loix se maintiennent en credit, non par ce qu’elles sont justes, mais par ce qu’elles sont loix.
- Essais, livre 3, Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979 (ISBN 2-08-070212-2), chap. 13, p. 283 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Citations sur Montaigne
Montaigne, Nietzsche. Jamais l'un ni l'autre ne pensent sans se raconter. Leur singularité est partout présente, perceptible. Jamais pourtant ils ne se racontent pour le plaisir de l'épanchement. Ils ne cherchent pas à mettre leur vie sous le regard. C'est tout différent : ils regardent, et décrivent, et pensent avec leur vie.
- Dernières nouvelles des choses, Roger-Pol Droit, éd. Odile Jacob, 2003, p. 74-75
Il touille, ajoute, épaissit. Entre deux expressions, Montaigne choisit les deux.
- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 552
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