« Henri de Régnier » : différence entre les versions

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Leodekri (discussion | contributions)
Ajout citations
AvicBot (discussion | contributions)
m r2.6.5) (robot Ajoute: az:Henri de Riqner
Ligne 121 : Ligne 121 :
[[Catégorie:Décès en 1936]]
[[Catégorie:Décès en 1936]]


[[az:Henri de Riqner]]
[[bg:Анри Рение]]
[[bg:Анри Рение]]
[[bs:Henri de Régnier]]
[[bs:Henri de Régnier]]

Version du 7 septembre 2011 à 01:56

Henri de Régnier né le 28 décembre 1864, mort le 23 mai 1936, est un écrivain français proche du symbolisme.

Les jeux rustiques et divins, 1897

Nul visage ne m’a souri dans les fontaines,
Et la face du vent qui parle entre les chênes
S’est enfuie à jamais, et jamais, je n’ai vu
Le Destin innocent ainsi qu’un enfant nu
Venir à moi, avec les mains ivres de roses
Que mordent les boucs noirs ou que flairent les faunes.

  • « Le Cippe », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 19


Plus bas que la colère et plus haut que l’amour
Quelqu’un dans le bois sombre a parlé tout le jour :
C’est le Passé qui parle, en songe, à sa Tristesse (...)

  • « Le Retour », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 21


Cette Passante vient du fond de mon passé,
Souriante à demi de l’avoir traversé
Depuis ses cailloux durs jusqu’à ses fanges tièdes
Et ses fleuves et ses campagnes et ses herbes
Et ses vastes forêts vertes comme la mer!

  • « Les Visiteuses », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 24


Tristesse, j’ai bâti ta maison, et les arbres
Mélangent leur jaspure aux taches de tes marbres,
Tristesse, j’ai bâti ton palais vert et noir
Où l'if du deuil s’allie aux myrtes de l’espoir ;

  • « Le Faune au miroir », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 27


Le vent frais, la forêt chanteuse, l’arc qui vibre,
C’est quelqu’un qui s’éveille et quelqu’un qui veut vivre,
Adolescent debout anxieux d'être nu,
Et qui sent le baiser à ses lèvres venu
De toute la nature impatiente et douce
Avec l’allusion des roses à sa bouche!

  • « Le réveil », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 37


et la paume s’écorche
A tenir une fleur comme à brandir la torche.

  • « Le Repos », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 83


La Double maîtresse, 1900

Au bout de ses bras pendaient des poings massifs et tout velus de poils fauves. Une courte et grosse perruque à rouleaux faisait ressortir, par sa blancheur poudrée, la teinte cramoisie du visage carré où l’on distinguait, dans une masse de chair comme bouillie, de petits yeux vifs, un rien de nez, une toute petite bouche en cul de poule avec une moue qui semblait prête à pondre.
  • La Double Maîtresse, Henri de Régnier, éd. Société du Mercure de France, 1900, partie deuxième, chap. six, p. 243


Autres projets: