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Version du 7 septembre 2011 à 01:56
Henri de Régnier né le 28 décembre 1864, mort le 23 mai 1936, est un écrivain français proche du symbolisme.
Les jeux rustiques et divins, 1897
Nul visage ne m’a souri dans les fontaines,
Et la face du vent qui parle entre les chênes
S’est enfuie à jamais, et jamais, je n’ai vu
Le Destin innocent ainsi qu’un enfant nu
Venir à moi, avec les mains ivres de roses
Que mordent les boucs noirs ou que flairent les faunes.
- « Le Cippe », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 19
Plus bas que la colère et plus haut que l’amour
Quelqu’un dans le bois sombre a parlé tout le jour :
C’est le Passé qui parle, en songe, à sa Tristesse (...)
- « Le Retour », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 21
Cette Passante vient du fond de mon passé,
Souriante à demi de l’avoir traversé
Depuis ses cailloux durs jusqu’à ses fanges tièdes
Et ses fleuves et ses campagnes et ses herbes
Et ses vastes forêts vertes comme la mer!
- « Les Visiteuses », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 24
Tristesse, j’ai bâti ta maison, et les arbres
Mélangent leur jaspure aux taches de tes marbres,
Tristesse, j’ai bâti ton palais vert et noir
Où l'if du deuil s’allie aux myrtes de l’espoir ;
- « Le Faune au miroir », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 27
Le vent frais, la forêt chanteuse, l’arc qui vibre,
C’est quelqu’un qui s’éveille et quelqu’un qui veut vivre,
Adolescent debout anxieux d'être nu,
Et qui sent le baiser à ses lèvres venu
De toute la nature impatiente et douce
Avec l’allusion des roses à sa bouche!
- « Le réveil », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 37
et la paume s’écorche
A tenir une fleur comme à brandir la torche.
- « Le Repos », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 83
La Double maîtresse, 1900
- La Double Maîtresse, Henri de Régnier, éd. Société du Mercure de France, 1900, partie deuxième, chap. six, p. 243
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