« Vieillesse » : différence entre les versions

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{{citation|<poem>Pour moy, ie cede aux ans ; Et ma teste chenuë,
{{citation|<poem>Pour moy, ie cede aux ans ; Et ma teste chenuë,
M’apprend qu’il faut quitter les hommes, et le jour,
M’apprend qu’il faut quitter les hommes, et le jour,
Mon sang se refroidit. Ma force diminuë ;
Mon sang se refroidit. Ma force diminuë ;
Et ie serois sans feu, si j’estois sans Amour.</poem>}}
Et ie serois sans feu, si j’estois sans Amour.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les Œuvres de Maynard, La belle Vieille ODE |auteur=[[François Maynard]] |éditeur=A. Courbé (Paris) |année= 1646 |page= 260, v. 57-60 }}
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== XVIIIè siècle ==
== XVIIIè siècle ==

Version du 26 avril 2011 à 17:58

La vieillesse est l'âge ultime de l'être humain, qui succède à l'âge mûr, appelé aussi par euphémisme « troisième âge » (on nomme parfois quatrième âge le moment où l'on devient dépendant, qui correspondait dans la décennie 1990 au moment où on bénéficiait de l'aide physique de ses enfants nouvellement retraités).


Renaissance

Michel-Ange

Mes yeux, soyez certains
Que le temps passe et que l'heure s'approche
Qui ferme le passage aux tristes larmes.

  • Poésies (1503-1560), Michel-Ange (trad. Michel Orcel), éd. Imprimerie Nationale, 1993, p. LXIX


Ici je suis reclus de même que la moelle
Dans son écorce, plein de misère et seul,
Comme l'est un esprit lié dans une ampoule;
(…)
On voit près de mon seuil des crottes de géant,
Car ceux, autant qu'ils sont, qui prennent une purge
Ou mangent du raisin, ne vont ailleurs chier.
(…)
J'ai l'oeil battu, poché, couleur de prune,
Les dents comme des touches d'instrument :
Ma voix sonne et s'arrête en les branlant.
(…)
Je suis perdu si je ne meurs très vite.

  • Poésies (1503-1560), Michel-Ange (trad. Michel Orcel), éd. Imprimerie Nationale, 1993, p. LXXIX


Ronsard

Je n'ai plus que les os un squelette je semble
Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé,
Que le trait de la Mort sans pardon a frappé,
Je n'ose voir mes bras que de peur je tremble.

  • Ronsard par lui-même, Gilbert Gadoffre, éd. Seuil, coll. « Ecrivains de toujours », 1960, p. 177


Montaigne

La vieillesse nous attache plus de rides en l'esprit qu'au visage ; et ne se voit point d'âmes, ou fort rares, qui en vieillissant ne sentent l'aigre et le moisi.
  • Essais, Livre III (1588), Michel de Montaigne, éd. Flammarion, 1979, p. 33


XVIIè siècle

François Maynard

Pour moy, ie cede aux ans ; Et ma teste chenuë,
M’apprend qu’il faut quitter les hommes, et le jour,
Mon sang se refroidit. Ma force diminuë ;
Et ie serois sans feu, si j’estois sans Amour.

  • Les Œuvres de Maynard, La belle Vieille ODE, François Maynard, éd. A. Courbé (Paris), 1646, p. 260, v. 57-60


XVIIIè siècle

Etienne Pavillon

Il n'est pas vrai que la vieillesse
Ramène chez nous le bon sens :
Ce que l'on y voit de sagesse
N'est que l'effet de la faiblesse,
Qui rend les désirs impuissants.
En vain elle paraît renoncer aux délices,
Qui firent autrefois son crime et son erreur ;
Rendez à tous ses sens leur première vigueur,
Vous verrez aussitôt revivre tous ses vices.

  • Oeuvres, Etienne Pavillon, éd. Henri du Sauzée, 1720, p. 232-233


Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles

Un des devoirs de la Vieillesse est de faire usage du temps : moins il nous en reste, plus il doit nous être précieux.
  • Œuvres de Madame la Marquise de Lambert, Anne-Thérèse, marquise de Lambert, éd. Ganeau, 1748, t. I, p. 63


XIXè siècle

Joseph Joubert

La vieillesse aime le peu, et la jeunesse aime le trop.


La vieillesse n’ôte à l’homme d’esprit que des qualités inutiles à la sagesse.


Craignons une vieillesse sourcilleuse.


Les livres qu’on se propose de relire dans l’âge mûr sont assez semblables aux lieux où l’on voudrait vieillir.


Lamartine

On voudrait revenir à la page où l'on aime,
Et la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts !

  • « Vers sur un album », dans Œuvres complètes, Alphonse de Lamartine, éd. Gosselin, Furne, Pagnerre, 1847, t. 2 (« Poésies diverses »), livre troisième, poème II (« Milly ou la terre natale »), p. 367 (voir la fiche de référence de l'œuvre)


Victor Hugo

Le vieillard, qui revient vers la source première,
Entre aux jours éternels et sort des jours changeants;
Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière.

  • La Légende des siècles, Booz endormi, Victor Hugo, éd. Garnier-Flammarion, 1967, t. 1, p. 97, v. 21-24


Henri de Régnier

Et sur la lame j’ai poursuivi les Sirènes
Émergeant à mi-corps, poissonneuses et nues ;
Mais la vieillesse aussi pour elles est venue,
Sournoise, qu’elle guette, ou brusque, quelle assaille ;
Le sourire se clôt et la croupe s’écaille,
La blanche chair se hâle aux morsures du vent ;
L’écume aux cheveux roux mêle des cheveux blancs.

  • « Eglogue marine », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 150


Grave et sobre, au milieu des rustiques pensées,
Il a vécu son heure et vieilli solitaire.
Son pas est lourd ; son dos se courbe vers la terre ;
Il surveille la meule et visite les ruches.
Car sa main s’engourdit et son pied las trébuche.

  • « Epitaphe pastorale  », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 168


XXè et XXIè siècles

Adolfo Bioy Casares

Dans la vieillesse tout est triste et ridicule: même la peur de mourir.
  • (es) En la vejez todo es triste y ridículo: hasta el miedo de morir.
  • (es) Diario de la guerra del cerdo, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2003  (ISBN 9500424452), p. 69


Carlos Ruiz Zafón

La vieillesse est la vaseline de la crédulité.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2009, p. 260


Harlan Coben

La vieillesse rendait-elle insensible à la souffrance ou était-ce simplement le masque qui gagnait en solidité ?
  • Juste un regard (2004), Harlan Coben (trad. Roxanne Azimi), éd. Pocket (n°12897), 2007  (ISBN 978-2-266-15972-2), chap. 23, p. 235


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