« Traité des solitudes » : différence entre les versions
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=== ''L’originaire solitude'' === |
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{{citation|Quoi qu'il ait jamais accompli, [l'homme] aurait toujours pu accomplir autre chose. Les virtualités qui étaient en lui, il ne les aura jamais toutes développées ni actualisées. Toujours continue-t-il donc de sentir en lui et comme en souffrance une infinité de capacités inemployées comme autant d'existences possibles et qu'il n'aura pas vécues. Toujours s'éprouve-t-il par conséquent comme l'unique survivant de tant d'autres vies possibles qu'il a laissé mourir en lui.}} |
{{citation|Quoi qu'il ait jamais accompli, [l'homme] aurait toujours pu accomplir autre chose. Les virtualités qui étaient en lui, il ne les aura jamais toutes développées ni actualisées. Toujours continue-t-il donc de sentir en lui et comme en souffrance une infinité de capacités inemployées comme autant d'existences possibles et qu'il n'aura pas vécues. Toujours s'éprouve-t-il par conséquent comme l'unique survivant de tant d'autres vies possibles qu'il a laissé mourir en lui.}} |
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=== ''Solitude de l’attente'' === |
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{{citation|Désirer sans même pouvoir imaginer ce qu'on pourrait bien désirer, attendre sans avoir rien à attendre, tel est l'ennui.}} |
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{{citation|Comme ce qui nous unit à l'avenir nous désunit du présent, l'imagination par chacun de ce qu'il attend le sépare donc secrètement de tous ceux qui, eux-mêmes, attendent autre chose. […] chacun porte en soi sa propre attente comme un monde solitaire et clos, auquel les autres peuvent d'autant moins participer que ce monde est seulement imaginaire. Aussi ne peut-il y avoir d'union entre les hommes qu'autant qu'il peut y avoir de communion ; et la seule communion consiste dans la communauté de leur attente […]}} |
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|auteur=Nicolas Grimaldi |
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|éditeur=PUF |
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|ISBN=2-13-053793-6 |
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|année=2003 |
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=== ''Les paradoxes du moi'' === |
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=== ''Le moi comme médium'' === |
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=== ''Comme un rayonnement'' === |
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{{citation|Aimés ou détestés, nous ne le sommes que par malentendu.}} |
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Version du 24 novembre 2008 à 12:17
Traité des solitudes est une œuvre philosophique de Nicolas Grimaldi parue en 2003.
Citations
Ambivalence de la solitude
La plus constante de nos occupations ne serait pas de fuir la solitude si la solitude n'était notre plus originaire et plus constante expérience.
- Traité des solitudes, Nicolas Grimaldi, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), p. 7
L’originaire solitude
[…] le propre de ce monde que je me représente est d’être devant moi, extérieur à moi. En ne pouvant me le représenter que hors de moi, comment pourrais-je ne m’éprouver pas toujours hors de lui.
- Traité des solitudes, Nicolas Grimaldi, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), p. 31
Non seulement mon corps me cache, mais il suggère même de moi une image qui m'insulte.
- Traité des solitudes, Nicolas Grimaldi, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), p. 37
Solitude de l’âme
Quoi qu'il ait jamais accompli, [l'homme] aurait toujours pu accomplir autre chose. Les virtualités qui étaient en lui, il ne les aura jamais toutes développées ni actualisées. Toujours continue-t-il donc de sentir en lui et comme en souffrance une infinité de capacités inemployées comme autant d'existences possibles et qu'il n'aura pas vécues. Toujours s'éprouve-t-il par conséquent comme l'unique survivant de tant d'autres vies possibles qu'il a laissé mourir en lui.
- Traité des solitudes, Nicolas Grimaldi, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), p. 54
Entre l'intention qui nous anime et celle que nos gestes laissent supposer, il y a toujours un hiatus que rien ne peut combler. En même temps que notre relation à autrui, c'est le sens même de notre existence qui en est aussi faussé. Aussi ne pouvons-nous vivre que sous le signe de la présomption ou du malentendu. Rendant toute relation à autrui aussi incertaine que problématique, rien que ce hiatus suffit à nous en retrancher, et à nous enclore dans la solitude de notre intériorité.
- Traité des solitudes, Nicolas Grimaldi, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), p. 60
Solitude de l’attente
Désirer sans même pouvoir imaginer ce qu'on pourrait bien désirer, attendre sans avoir rien à attendre, tel est l'ennui.
- Traité des solitudes, Nicolas Grimaldi, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), p. 67
Comme ce qui nous unit à l'avenir nous désunit du présent, l'imagination par chacun de ce qu'il attend le sépare donc secrètement de tous ceux qui, eux-mêmes, attendent autre chose. […] chacun porte en soi sa propre attente comme un monde solitaire et clos, auquel les autres peuvent d'autant moins participer que ce monde est seulement imaginaire. Aussi ne peut-il y avoir d'union entre les hommes qu'autant qu'il peut y avoir de communion ; et la seule communion consiste dans la communauté de leur attente […]
- Traité des solitudes, Nicolas Grimaldi, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), p. 75
Le sujet : une crise d’identité
Les paradoxes du moi
Le moi comme médium
Comme un rayonnement
Aimés ou détestés, nous ne le sommes que par malentendu.
- Traité des solitudes, Nicolas Grimaldi, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), p. 213