« Paul Henri Thiry d'Holbach » : différence entre les versions

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==''Système de la nature'', 1770 ==
==''Système de la nature'', 1770 ==
{{Citation|citation=C’est dans les pays où la superstition a le plus de pouvoir que nous trouverons toujours le moins de moeurs. La vertu est incompatible avec l’ignorance, la superstition, l’esclavage [...]. Pour former des hommes, pour avoir des citoyens vertueux, il faut les instruire, leur montrer la vérité, leur parler raison, leur faire sentir leurs intérêts, leur apprendre à se respecter eux-mêmes et à craindre la honte, exciter en eux l’idée du véritable honneur, leur faire connaître le prix de la vertu et les motifs de la suivre. Comment attendre ces heureux effets de la religion qui les dégrade, ou de la tyrannie qui ne se propose que de les dompter, de les diviser, de les retenir dans l’abjection ?
}}
{{Réf Livre|titre=Système de la nature
|auteur=[[:w:Paul Henri Thiry d'Holbach|Paul Henri Thiry d'Holbach]]
|éditeur=Ledoux
|année d'origine=1770
|année=1821
|tome=2
|page=352
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{{Citation|citation=L’athéisme, dont jusqu’ici les principes n’ont point encore été suffisamment développés, semble alarmer les personnes mêmes les plus dégagées de préjugés. Elles trouvent l’intervalle trop grand entre la superstition vulgaire et l’irréligion absolue : elles croient prendre un sage milieu en composant avec l’erreur ; elles rejettent les conséquences en admettant le principe ; elles conservent le fantôme, sans prévoir que tôt ou tard il doit produire les mêmes effets et faire de proche en proche éclore les mêmes folies dans les têtes humaines. [...] Tant que le sacerdoce aura le droit d’infecter la jeunesse, de l’habituer à trembler devant des mots, d’alarmer les nations au nom d’un dieu terrible, le fanatisme sera le maître des esprits.
{{Citation|citation=L’athéisme, dont jusqu’ici les principes n’ont point encore été suffisamment développés, semble alarmer les personnes mêmes les plus dégagées de préjugés. Elles trouvent l’intervalle trop grand entre la superstition vulgaire et l’irréligion absolue : elles croient prendre un sage milieu en composant avec l’erreur ; elles rejettent les conséquences en admettant le principe ; elles conservent le fantôme, sans prévoir que tôt ou tard il doit produire les mêmes effets et faire de proche en proche éclore les mêmes folies dans les têtes humaines. [...] Tant que le sacerdoce aura le droit d’infecter la jeunesse, de l’habituer à trembler devant des mots, d’alarmer les nations au nom d’un dieu terrible, le fanatisme sera le maître des esprits.

Version du 18 mai 2008 à 12:31

Paul-Henri Thiry, baron d’Holbach, né Paul Heinrich Dietrich von Holbach, né à Edesheim, Rhénanie-Palatinat, le 8 décembre 1723, mort le 21 janvier 1789 à Paris, est un savant et philosophe matérialiste d’origine allemande et d’expression française.

Histoire critique de Jésus-Christ ou Analyse raisonnée des Évangiles, 1770

L’Évangile n’est qu’un Roman Oriental dégoûtant pour tout homme de bon sens, et qui ne semble s’adresser qu’à des ignorants, des stupides, des gens de la lie du peuple, les seuls qu’il puisse séduire. La critique n’y trouve nulle liaison dans les faits, nul accord dans les circonstances, nulle suite dans les principes, nulle uniformité dans les récits. Quatre hommes greffiers et sans lettres passent pour les véritables auteurs des mémoires qui contiennent la vie de Jésus-Christ ; c’est sur leur témoignage que les Chrétiens se croient obligés d’admettre la Religion qu’ils professent, et d’adopter sans examen les faits les plus contradictoires, les actions les plus incroyables, les prodiges les plus étonnants, le système le plus décousu, la doctrine la plus inintelligible, les mystères les plus révoltants !
  • Histoire critique de Jésus-Christ ou Analyse raisonnée des évangiles (1770), Paul Henri Thiry d'Holbach, éd. s.l.n.d., Amsterdam, 1770, p. XII


Système de la nature, 1770

C’est dans les pays où la superstition a le plus de pouvoir que nous trouverons toujours le moins de moeurs. La vertu est incompatible avec l’ignorance, la superstition, l’esclavage [...]. Pour former des hommes, pour avoir des citoyens vertueux, il faut les instruire, leur montrer la vérité, leur parler raison, leur faire sentir leurs intérêts, leur apprendre à se respecter eux-mêmes et à craindre la honte, exciter en eux l’idée du véritable honneur, leur faire connaître le prix de la vertu et les motifs de la suivre. Comment attendre ces heureux effets de la religion qui les dégrade, ou de la tyrannie qui ne se propose que de les dompter, de les diviser, de les retenir dans l’abjection ?


L’athéisme, dont jusqu’ici les principes n’ont point encore été suffisamment développés, semble alarmer les personnes mêmes les plus dégagées de préjugés. Elles trouvent l’intervalle trop grand entre la superstition vulgaire et l’irréligion absolue : elles croient prendre un sage milieu en composant avec l’erreur ; elles rejettent les conséquences en admettant le principe ; elles conservent le fantôme, sans prévoir que tôt ou tard il doit produire les mêmes effets et faire de proche en proche éclore les mêmes folies dans les têtes humaines. [...] Tant que le sacerdoce aura le droit d’infecter la jeunesse, de l’habituer à trembler devant des mots, d’alarmer les nations au nom d’un dieu terrible, le fanatisme sera le maître des esprits.



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