« Joseph de Maistre » : différence entre les versions

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== ''Les Soirées de Saint-Pétersbourg'' ==

{{citation|La guerre est donc divine en elle-même, puisque c'est une loi du monde [...] <br />La guerre est divine dans la gloire mystérieuse qui l'environne, et dans l'attrait non moins inexplicable qui nous y porte. <br />La guerre est divine dans la protection accordée aux grands capitaines, même aux plus hasardeux, qui sont rarement frappés dans les combats, et seulement lorsque leur renommée ne peut plus s'accroître et que leur mission est remplie.}}

{{Réf Livre|titre=Du Pape et extraits d'autres œuvres
|auteur=Textes de Joseph de Maistre présentés et choisis par E. M. Cioran
|éditeur=J.-J. Pauvert
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|page=83-84
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Version du 15 mars 2007 à 14:00

Le comte Joseph de Maistre, né à Chambéry en 1753 et mort à Turin le 26 février 1821, est un homme politique, écrivain et philosophe savoisien.

Lettres à un gentilhomme russe sur l'Inquisition espagnole

Dans ce tribunal établi pour effrayer l'imagination, et qui devait être nécessairement environné de formes mystérieuses et sévères pour produire l'effet qu'en attendait le législateur, le principe religieux conserve néanmoins toujours son caractère ineffaçable. Au milieu même de l'appareil des supplices, il est doux et miséricordieux, et parce que le sacerdoce entre dans ce tribunal, ce tribunal ne doit ressembler à aucun autre. En effet, il porte dans ses bannières la devise nécessairement inconnue à tous les tribunaux du monde, MISERICORDIA ET JUSTITIA. Partout ailleurs la justice seule appartient aux tribunaux, et la miséricorde n'appartient qu'aux souverains. Des juges seraient rebelles, s'ils se mêlaient de faire grâce; ils s'attribueraient les droits de la souveraineté; mais dès que le sacerdoce est appelé à siéger parmi les juges, il refusera d'y prendre place à moins que la souveraineté ne lui prête sa grande prérogative. La miséricorde siège donc avec la justice et la précède même : l'accusé traduit devant ce tribunal est libre de confesser sa faute, d'en demander pardon, et de se soumettre à des expiations religieuses. Dès ce moment le délit se change en péché, et le supplice en pénitence. Le coupable jeûne, prie, se mortifie. Au lieu de marcher au supplice, il récite des psaumes, il confesse ses péchés, il entend la messe, on l'exerce, on l'absout, on le rend à sa famille et à la société. Si le crime est énorme, si le coupable s'obstine, s'il faut verser du sang, le prêtre se retire, et ne reparaît que pour consoler la victime sur l'échafaud.
  • Du Pape et extraits d'autres œuvres, Textes de Joseph de Maistre présentés et choisis par E. M. Cioran, éd. J.-J. Pauvert, coll. « Libertés », 1957, p. 176-177


Étude sur la souveraineté

De quelque manière qu'on définisse et qu'on place la souveraineté, toujours elle est une, inviolable et absolue [...] Le souverain ne peut donc être jugé : s'il pouvait l'être, la puissance qui aurait ce droit serait souveraine, et il y aurait deux souverains, ce qui implique contradiction.
  • Du Pape et extraits d'autres œuvres, Textes de Joseph de Maistre présentés et choisis par E. M. Cioran, éd. J.-J. Pauvert, coll. « Libertés », 1957, p. 159-160


Les Soirées de Saint-Pétersbourg

La guerre est donc divine en elle-même, puisque c'est une loi du monde [...]
La guerre est divine dans la gloire mystérieuse qui l'environne, et dans l'attrait non moins inexplicable qui nous y porte.
La guerre est divine dans la protection accordée aux grands capitaines, même aux plus hasardeux, qui sont rarement frappés dans les combats, et seulement lorsque leur renommée ne peut plus s'accroître et que leur mission est remplie.
  • Du Pape et extraits d'autres œuvres, Textes de Joseph de Maistre présentés et choisis par E. M. Cioran, éd. J.-J. Pauvert, coll. « Libertés », 1957, p. 83-84