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{{Citation|Il passa par les {{w|Champs-Elysées}}, où des femmes en robes claires, cousaient ou brodaient, assises sur des chaises en bois, tandis que leurs enfants jouaient sous les arbres. Une marchande de plaisirs, portant sa caisse en forme de tambour, lui rappela la marchande de plaisirs de l'allée des Veuves, et il lui sembla qu'entre ces deux rencontres tout un âge de sa vie s'était écoulé. Il traversa la place de la Révolution. Dans le {{w|jardin des Tuileries}}, il entendit gronder au loin l'immense rumeur des grands jours, ces voix unanimes que les ennemis de la Révolution prétendaient s'être tues pour jamais. Il hâta le pas dans la clameur grandissante, gagna la rue Honoré et la trouva couverte d'une foule d'hommes et de femmes qui criaient "Vive la République ! Vive la Liberté !" Les murs des jardins, les fenêtres, les balcons, les toits étaient pleins de spectateurs qui agitaient des chapeaux et des mouchoirs. |
{{Citation|Il passa par les {{w|Champs-Elysées}}, où des femmes en robes claires, cousaient ou brodaient, assises sur des chaises en bois, tandis que leurs enfants jouaient sous les arbres. Une marchande de plaisirs, portant sa caisse en forme de tambour, lui rappela la marchande de plaisirs de l'allée des Veuves, et il lui sembla qu'entre ces deux rencontres tout un âge de sa vie s'était écoulé. Il traversa la place de la Révolution. Dans le {{w|jardin des Tuileries}}, il entendit gronder au loin l'immense rumeur des grands jours, ces voix unanimes que les ennemis de la Révolution prétendaient s'être tues pour jamais. Il hâta le pas dans la clameur grandissante, gagna la rue Honoré et la trouva couverte d'une foule d'hommes et de femmes qui criaient "Vive la République ! Vive la Liberté !" Les murs des jardins, les fenêtres, les balcons, les toits étaient pleins de spectateurs qui agitaient des chapeaux et des mouchoirs. |
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Version du 26 juin 2021 à 19:04
Anatole France, né le à Paris, quai Malaquais, mort le à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), de son nom exact François-Anatole Thibault, est un écrivain français. Il est considéré comme l'un des plus grands auteurs de la Troisième République dont il fut également l'un des plus importants critiques littéraires, et comme l'une des consciences les plus significatives de son temps, s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXe siècle.
Œuvres
Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881
- Le Crime de Sylvestre Bonnard, Anatole France, éd. Calmann Lévy, 1881, p. 194
Monsieur Bergeret à Paris , 1901
- Monsieur Bergeret à Paris (1901), Anatole France, éd. BiblioBazaar, 2006, p. 46
Les dieux ont soif, 1912
- Les dieux ont soif, Anatole France, éd. Calmann-Lévy, 1912, chap. IV, p. 41 (texte intégral sur Wikisource)
« Il est rare que ceux qui font métier de prédire l’avenir s’enrichissent. On s’aperçoit trop vite de leurs supercheries. Leur imposture les rend haïssables. Mais il faudrait les détester bien davantage s’ils annonçaient vraiment l’avenir. Car la vie d’un homme serait intolérable, s’il savait ce qui lui doit arriver. Il découvrirait des maux futurs, dont il souffrirait par avance, et il ne jouirait plus des biens présents, dont il verrait la fin. L’ignorance est la condition nécessaire du bonheur des hommes, et il faut reconnaître que, le plus souvent, ils la remplissent bien. Nous ignorons de nous presque tout ; d’autrui, tout. L’ignorance fait notre tranquillité ; le mensonge, notre félicité. »
- Les dieux ont soif, Anatole France, éd. Calmann-Lévy, 1912, chap. V, p. 50 (texte intégral sur Wikisource)
- Les dieux ont soif, Anatole France, éd. Calmann-Lévy, 1912, chap. VI, p. 61 (texte intégral sur Wikisource)
- Les dieux ont soif, Anatole France, éd. Calmann-Lévy, 1912, chap. IX, p. 92 (texte intégral sur Wikisource)
La Vie en fleur, 1922
Madame Nozière ne le savait pas.
— C'est, lui dit M. Dubois, le jour de la bataille de Poitiers, quand, en 732, la science, l'art et la civilisation arabes reculèrent devant la barbarie franque.
- Œuvres IV, La vie en Fleur (1922), Anatole France, éd. Gallimard, 1994, p. 1118
Trente ans de vie sociale, 1897-1924
- « Contre les Pogroms » (1919), dans Trente ans de vie sociale, Anatole France, éd. Émile-Paul frères, 1973, t. 4, p. 95
Correspondance
Lettre ouverte à Marcel Cachin
- Après avoir cité un extrait des Hauts Fourneaux de Michel Corday.
- « Une lettre d'Anatole France : « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels » », Anatole France, L'Humanité, vol. 18 nº 6688, 18 juillet 1922, p. 1 (lire en ligne)
Sur Anatole France
- L'archipel du goulag, Alexandre Soljénitsyne (trad. Melle J. Lafond et MM. J. Johannet, R. Marichal, S. Oswald et N. Struve), éd. Seuil, 1974 (ISBN 978-2020021180), t. I, p. 197