« Iliade » : différence entre les versions

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=== Chant III ===
{{citation|Non, il n'y a pas lieu de blâmer les Troyens, ni les Achéens aux bonnes jambières, si, pour telle femme, ils souffrent si longs maux. Elle a terriblement l'air, quand on l'a devant soi, des déesses immortelles...
|original=<poem>Οὐ νέμεσις Τρῶας καὶ ἐϋκνήμιδας Ἀχαιοὺς
τοιῇδ' ἀμφὶ γυναικὶ πολὺν χρόνον ἄλγεα πάσχειν·
αἰνῶς ἀθανάτῃσι θεῇς εἰς ὦπα ἔοικεν. </poem>
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|précisions=Le rire des dieux, d'où l'expression de "rire homérique".}}
{{Réf Livre
|auteur=Homère
|éditeur=Les Belles Lettres
|collection=Classiques en poche
|titre=L'Iliade
|année=1937-38 (traduction), 1998 (édition)
|traducteur=Paul Mazon
|page=125
|section=chant I, vers 156-158
|s=L'Iliade
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=== Chant VI ===
=== Chant VI ===

Version du 15 décembre 2020 à 22:41

L’Iliade (en grec ancien Ἰλιάς / Iliás, en grec moderne Ιλιάδα / Iliádha) est une épopée mythologique de la Grèce antique composée au VIIIe siècle avant J.-C. et attribuée à l'aède légendaire Homère. Son titre provient de la périphrase « le poème d'Ilion » (ἡ Ἰλιὰς ποίησις / hê Iliàs poíêsis), Ilion (Ἴλιον / Ílion) étant l'autre nom de la ville de Troie. L’Iliade détaille les événements survenus pendant quelques semaines de la dixième et dernière année de la guerre de Troie. Après un siège de dix ans, le sort des armes hésite encore. Achille est le meilleur guerrier de l'armée achéenne. Mais une querelle avec le roi Agamemnon, chef des Achéens, met Achille en colère et il décide de se retirer du combat, ce qui menace de retourner le sort de la guerre en faveur des Troyens, galvanisés par Hector, le meilleur guerrier de Troie. L’Iliade forme, avec l’Odyssée, l'une des deux grandes épopées fondatrices de la littérature grecque antique.

Citations

Chant I

Chante, déesse, la colère d'Achille, le fils de Pélée ; détestable colère, qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre et jeta en pâture à Hadès tant d'âmes fières de héros, tandis que de ces héros mêmes elle faisait la proie des chiens et de tous les oiseaux du ciel — pour l'achèvement du dessein de Zeus. Pars du jour où une querelle tout d'abord divisa le fils d'Atrée, protecteur de son peuple, et le divin Achille.
  • (grc)

    Μῆνιν ἄειδε, θεά, Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος
    οὐλομένην, ἣ μυρί᾽ Ἀχαιοῖς ἄλγε᾽ ἔθηκε,
    πολλὰς δ᾽ ἰφθίμους ψυχὰς Ἄϊδι προΐαψεν
    ἡρώων, αὐτοὺς δὲ ἑλώρια τεῦχε κύνεσσιν
    οἰωνοῖσί τε πᾶσι.

  • Invocation à la Muse aux premiers vers de l'épopée.


Le songe aussi est message de Zeus.
  • (grc) Καὶ γάρ τ' ὄναρ ἐκ Διός ἐστιν.
  • Achille
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 63, p. 9 (texte intégral sur Wikisource)


Qui obéit aux dieux, des dieux est écouté.
  • (grc) Ὅς κε θεοῖς ἐπιπείθηται μάλα τ' ἔκλυον αὐτοῦ.
  • Achille
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 218, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)


Sac à vin ! Œil de chien et cœur de biche !
  • (grc) Οἰνοβαρές, κυνὸς ὄμματ' ἔχων, κραδίην δ' ἐλάφοιο.
  • Achille à Agamemnon
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 225, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)


Il dit, et, de ses sourcils sombres, le fils de Cronos fait oui. Les cheveux divins du Seigneur voltigent un instant sur son front éternel, et le vaste Olympe en frémit.
  • (grc)

     Ἦ καὶ κυανέῃσιν ἐπ' ὀφρύσι νεῦσε Κρονίων·
    ἀμβρόσιαι δ' ἄρα χαῖται ἐπεῤῥώσαντο ἄνακτος
    κρατὸς ἀπ' ἀθανάτοιο· μέγαν δ' ἐλέλιξεν Ὄλυμπον.

  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 528-530, p. 41 (texte intégral sur Wikisource)


Et, brusquement, un rire inextinguible jaillit parmi les Bienheureux, à la vue d'Héphaestos s'affairant par la salle !
  • (grc)

    Ἄσβεστος δ' ἄρ' ἐνῶρτο γέλως μακάρεσσι θεοῖσιν
    ὡς ἴδον Ἥφαιστον διὰ δώματα ποιπνύοντα.

  • Le rire des dieux, d'où l'expression de "rire homérique".
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 599-600, p. 45 (texte intégral sur Wikisource)


Chant III

Non, il n'y a pas lieu de blâmer les Troyens, ni les Achéens aux bonnes jambières, si, pour telle femme, ils souffrent si longs maux. Elle a terriblement l'air, quand on l'a devant soi, des déesses immortelles...
  • (grc)

    Οὐ νέμεσις Τρῶας καὶ ἐϋκνήμιδας Ἀχαιοὺς
    τοιῇδ' ἀμφὶ γυναικὶ πολὺν χρόνον ἄλγεα πάσχειν·
    αἰνῶς ἀθανάτῃσι θεῇς εἰς ὦπα ἔοικεν.

  • Le rire des dieux, d'où l'expression de "rire homérique".
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 156-158, p. 125 (texte intégral sur Wikisource)


Chant VI

Sur terre les humains passent comme les feuilles : si le vent fait tomber les unes sur le sol, la forêt vigoureuse, au retour du printemps, en fait pousser bien d'autres ; chez les hommes ainsi les générations l'une à l'autre succèdent.
  • (grc)

    Οἵη περ φύλλων γενεὴ τοίη δὲ καὶ ἀνδρῶν.
    φύλλα τὰ μέν τ' ἄνεμος χαμάδις χέει, ἄλλα δέ θ' ὕλη
    τηλεθόωσα φύει, ἔαρος δ' ἐπιγίγνεται ὥρη·
    ὣς ἀνδρῶν γενεὴ ἣ μὲν φύει ἣ δ' ἀπολήγει.

  • Le guerrier troyen Glaucos parlant à l'Achéen Diomède sur le champ de bataille de Troie.


Chant XXIV

Souviens-toi de ton père, Achille pareil aux dieux. Il a mon âge, il est, tout comme moi, au seuil maudit de la vieillesse. Des voisins l'entourent, qui le tourmentent sans doute, et personne auprès de lui, pour écarter le malheur, la détresse ! Mais il a, du moins, lui, cette joie au cœur, qu'on lui parle de toi comme d'un vivant, et il compte chaque jour voir revenir son fils de Troie. Mon malheur, à moi, est complet. J'ai donné le jour à des fils, qui étaient des braves, dans la vaste Troie : et je songe que d'eux aucun ne m'est resté. Ils étaient cinquante, le jour où sont venus les fils des Achéens ; dix-neuf sortaient du même sein, le reste m'était né de femmes en mon palais. La plupart ont eu les genoux rompus par l'ardent Arès. Le seul qui me restait, pour protéger la ville et ses habitants, tu me l'as tué hier, défendant son pays — Hector. C'est pour lui que je viens aux nefs des Achéens, pour te le racheter. Je t'apporte une immense rançon. Va, respecte les dieux, Achille, et, songeant à ton père, prends pitié de moi. Plus que lui encore, j'ai droit à la pitié ; j'ai osé, moi, ce que jamais encore n'a osé mortel ici-bas : j'ai porté à mes lèvres les mains de l'homme qui m'a tué mes enfants.
  • Priam venu réclamer le corps de son fils Hector à Achille.


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