« Bibliothèque d'Alexandrie » : différence entre les versions

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{{citation|La célèbre bibliothèque d’Alexandrie n’était ouverte qu’aux savants ou aux poëtes connus par des ouvrages d’un mérite quelconque. Mais aussi l’hospitalité y était complète, et ceux qui venaient y consulter les auteurs étaient logés et nourris gratuitement pendant tout le temps qu’il leur plaisait d’y séjourner.
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{{citation|Et à ce propos, — permettez à un voyageur qui en a foulé les débris et interrogé les souvenirs, de venger la mémoire de l’illustre calife Omar de cet éternel incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, qu’on lui reproche communément. Omar n’a jamais mis le pied à Alexandrie, — quoi qu’en aient dit bien des académiciens. Il n’a pas même eu d’ordres à envoyer sur ce point à son lieutenant Amrou. — La bibliothèque d’Alexandrie et le Serapéon, ou maison de secours, qui en faisait partie, avaient été brûlés et détruits au quatrième siècle par les chrétiens, — qui, en outre, massacrèrent dans les rues la célèbre Hypatie, philosophe pythagoricienne. Ce sont là, sans doute, des excès qu’on ne peut reprocher à la religion, — mais il est bon de laver du reproche d’ignorance ces malheureux Arabes dont les traductions nous ont conservé les merveilles de la philosophie, de la médecine et des sciences grecques, en y ajoutant leurs propres travaux, — qui sans cesse perçaient de vifs rayons la brume obstinée des époques féodales.}}
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== Voltaire ==
== Voltaire ==

Version du 21 octobre 2020 à 21:01

Évocation de la bibliothèque d'Alexandrie sur une gravure du XIXe siècle.

La bibliothèque d'Alexandrie, fondée à Alexandrie, en Égypte, en 288 avalant notre ère et définitivement détruite au plus tard entre -48 et 642, était la plus célèbre bibliothèque de l'Antiquité et réunissait les ouvrages les plus importants de l'époque.

Antonin Artaud

On peut brûler la bibliothèque d’Alexandrie. Au-dessus et en dehors des papyrus, il y a des forces : on nous enlèvera pour quelque temps la faculté de retrouver ces forces, on ne supprimera pas leur énergie. Et il est bon que de trop grandes facilités disparaissent et que des formes tombent en oubli, et la culture sans espace ni temps et que détient notre capacité nerveuse reparaîtra avec une énergie accrue. Et il est juste que de temps en temps des cataclysmes se produisent qui nous incitent à en revenir à la nature, c’est-à-dire à retrouver la vie. Le vieux totémisme des bêtes, des pierres, des objets chargés de foudre, des costumes bestialement imprégnés, tout ce qui sert en un mot à capter, à diriger, et à dériver des forces, est pour nous une chose morte, dont nous ne savons plus tirer qu’un profit artistique et statique, un profit de jouisseur et non un profit d’acteur.


Pierre Benoit

C’est ainsi qu’Antinéa, fille de Neptune, compte au nombre de ses aïeules l’immortelle reine d’Égypte. C’est ainsi que, par ses droits d’héritage, les vestiges de la bibliothèque de Carthage, enrichis des vestiges de la bibliothèque d’Alexandrie, se trouvent actuellement sous vos yeux.
  • Dans le roman d'aventure de Pierre Benoit, Antinéa, souveraine du royaume souterrain de l'Atlantide, a préservé les plus précieux ouvrages de la bibliothèque.


Gérard de Nerval

Il existe chez nous un préjugé qui présente les nations orientales comme ennemies des tableaux et des statues. C’est là une vieille récrimination bonne à ranger près de celle qui attribue au lieutenant d’Omar la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie, laquelle, bien longtemps auparavant, avait été dispersée après l’incendie et le ravage du Sérapéon.
  • Voyage en Orient.
  • Œuvres complètes de Gérard de Nerval, Gérard de Nerval, éd. Calmann-Lévy, 1884, tome III. Voyage en Orient, appendice XIII. Les arts à Constantinople et chez les Orientaux, p. 303 (lire en ligne)


La célèbre bibliothèque d’Alexandrie n’était ouverte qu’aux savants ou aux poëtes connus par des ouvrages d’un mérite quelconque. Mais aussi l’hospitalité y était complète, et ceux qui venaient y consulter les auteurs étaient logés et nourris gratuitement pendant tout le temps qu’il leur plaisait d’y séjourner.


Et à ce propos, — permettez à un voyageur qui en a foulé les débris et interrogé les souvenirs, de venger la mémoire de l’illustre calife Omar de cet éternel incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, qu’on lui reproche communément. Omar n’a jamais mis le pied à Alexandrie, — quoi qu’en aient dit bien des académiciens. Il n’a pas même eu d’ordres à envoyer sur ce point à son lieutenant Amrou. — La bibliothèque d’Alexandrie et le Serapéon, ou maison de secours, qui en faisait partie, avaient été brûlés et détruits au quatrième siècle par les chrétiens, — qui, en outre, massacrèrent dans les rues la célèbre Hypatie, philosophe pythagoricienne. Ce sont là, sans doute, des excès qu’on ne peut reprocher à la religion, — mais il est bon de laver du reproche d’ignorance ces malheureux Arabes dont les traductions nous ont conservé les merveilles de la philosophie, de la médecine et des sciences grecques, en y ajoutant leurs propres travaux, — qui sans cesse perçaient de vifs rayons la brume obstinée des époques féodales.


Voltaire

Il y a sans doute plus de vérité dans deux pages de l’Encyclopédie, concernant la physique, que dans toute la bibliothèque d’Alexandrie, dont pourtant on regrette la perte.
  • Article "Axe".
  • Dictionnaire philosophique, Voltaire, éd. Garnier, 1878, Tome XVII, article "Axe" (de la Terre)., p. 509 (lire en ligne)



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