« Karin Boye » : différence entre les versions

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{{citation|Parce que nous comprenons et approuvons que l'État est tout, et que l'individu n'est rien. Parce que nous réalisons et acceptons que l'essentiel de ce que nous appelons « la culture » — mises à part les connaissances purement techniques — doit demeurer un luxe que l'on ne peut se payer qu'en temps de paix (et ces époques pourraient ne jamais revenir). Seules comptent les besoins fondamentaux de l'existence, ainsi que les activités militaires et policières sans cesse plus développées. Tel est le cœur battant de l'État. Tout le reste est superficiel.}}
{{Réf Livre
| titre = Kallocaïne
| auteur = Karin Boye
| éditeur = Les Moutons électriques
| année = 2016
| page = 166
| ISBN = 978-2-36-183521-7
| traducteur = Léo Dhayer
| année d'origine = 1940
| collection = Hélios
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Version du 14 juin 2020 à 22:19

Karin Maria Boye (1900 - 1941) est une romancière et poétesse suédoise.

Kallocaïne

Nous ne cherchons pas à nous organiser. Ce qui est organique n'a nul besoin d'organisation. Vous bâtissez de l'extérieur, nous le faisons de l'intérieur. Vous vous utilisez comme des pierres de construction et vous vous effondrez, dehors comme dedans. Nous croissons de l'intérieur, comme les arbres, et entre nous s'établissent des ponts qui ne doivent rien aux matières mortes ni aux forces mortifères. De nous jaillit la vie. En vous n'entre que ce qui est mort.
  • Kallocaïne (1940), Karin Boye (trad. Léo Dhayer), éd. Les Moutons électriques, coll. « Hélios », 2016  (ISBN 978-2-36-183521-7), p. 147


Parce que nous comprenons et approuvons que l'État est tout, et que l'individu n'est rien. Parce que nous réalisons et acceptons que l'essentiel de ce que nous appelons « la culture » — mises à part les connaissances purement techniques — doit demeurer un luxe que l'on ne peut se payer qu'en temps de paix (et ces époques pourraient ne jamais revenir). Seules comptent les besoins fondamentaux de l'existence, ainsi que les activités militaires et policières sans cesse plus développées. Tel est le cœur battant de l'État. Tout le reste est superficiel.
  • Kallocaïne (1940), Karin Boye (trad. Léo Dhayer), éd. Les Moutons électriques, coll. « Hélios », 2016  (ISBN 978-2-36-183521-7), p. 166


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