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'''[[w:Ivan Illich|Ivan Illich]]''' (1926-2002) est un penseur de l'écologie politique et une figure importante de la critique de la société industrielle. |
'''[[w:Ivan Illich|Ivan Illich]]''' (1926-2002) est un penseur de l'écologie politique et une figure importante de la critique de la société industrielle. |
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== ''Une société sans école'' |
== ''Une société sans école'' (1971) == |
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{{Citation|Le but qu'il faut poursuivre, qui est réalisable, c'est d'assurer à tous des possibilités éducatives égales. Confondre cet objectif et la scolarité obligatoire, c'est confondre le salut et l'Église. L'école est devenue la religion mondiale d'un prolétariat modernisé et elle offre ses vaines promesses de salut aux pauvres de l'ère technologique.}} |
{{Citation|Le but qu'il faut poursuivre, qui est réalisable, c'est d'assurer à tous des possibilités éducatives égales. Confondre cet objectif et la scolarité obligatoire, c'est confondre le salut et l'Église. L'école est devenue la religion mondiale d'un prolétariat modernisé et elle offre ses vaines promesses de salut aux pauvres de l'ère technologique.}} |
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|auteur = Illich Ivan |
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|année = 2003 |
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|année d'origine = 1971 |
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== ''Dans le miroir du passé, conférences & discours, 1978-1990'' == |
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== ''La perte des sens'' (2004) == |
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{{Citation|Cette crise oblige l'homme à choisir entre des outils conviviaux et l'écrasement par la méga-machine, entre la croissance indéfinie et l'acceptation de bornes multidimensionnelles. La seule réponse possible consiste à reconnaître sa profondeur et à accepter le seul principe de solution qui s'offre : établir, par accord politique, une autolimitation. |
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Version du 18 décembre 2019 à 22:37
Ivan Illich (1926-2002) est un penseur de l'écologie politique et une figure importante de la critique de la société industrielle.
Une société sans école (1971)
Le but qu'il faut poursuivre, qui est réalisable, c'est d'assurer à tous des possibilités éducatives égales. Confondre cet objectif et la scolarité obligatoire, c'est confondre le salut et l'Église. L'école est devenue la religion mondiale d'un prolétariat modernisé et elle offre ses vaines promesses de salut aux pauvres de l'ère technologique.
- Une société sans école, Ivan Illich (trad. Gérard Durand), éd. Seuil, 1971, p. 27
L'école est l'agence de publicité qui nous fait croire que nous avons besoin de la société telle qu'elle est.
- Une société sans école, Ivan Illich (trad. Gérard Durand), éd. Seuil, 1971, p. 185
La rareté des enseignants s'explique aussi par l'importance attribuée au « certificat de garantie », qui représente finalement une façon de manipuler le marché de l'emploi. Pour admettre, ou concevoir ce procédé, il faut que les esprits soient formés au mythe de l'école.
- Une société sans école (1971), Illich Ivan, éd. Points, 2003, p. 34
Grâce à l'initiation de l'école, nous participons au mythe de la consommation illimitée. Ce mythe moderne se fonde sur la croyance selon laquelle le système de production fabrique un bon produit, et que, par conséquent, puisque valeur il y a, une demande va naître. L'école nous enseigne à croire que l'éducation est le produit de l'enseignement.
- Une société sans école (1971), Illich Ivan, éd. Points, 2003, p. 71
Certains se croient révolutionnaires et sont encore victimes de l'école. Ils en viennent à envisager une «libération » que leur donnerait une institution. Il faut d'abord se libérer de l'école pour dissiper de telles illusions. Faudrait-il encore avoir recours à un plan directeur, à une nouvelle manipulation, pour découvrir que s'instruire s'accommode mal de l'instruction? La déscolarisation est notre responsabilité personnelle, et il revient à chacun de nous de trouver en lui la force nécessaire.
- Une société sans école (1971), Illich Ivan, éd. Points, 2003, p. 85
L'état d'esprit d'un certain nombre d'éducateurs ressemble fort à celui des évêques après le dernier concile. Les programmes des écoles « nouvelles » ou « libérées » évoquent les liturgies des messes « folk » ou « rock ».
- Une société sans école (1971), Illich Ivan, éd. Points, 2003, p. 87
La convivialité (1973)
.
- Une société sans école (1971), Illich Ivan, éd. Points, 2003, p. 87
Dans le miroir du passé, conférences & discours, 1978-1990
Des corps qui nécessitent d'être convoyés quotidiennement, voilà qui était impensable il y a quelques générations. Lorsque nous sommes au volant ou prenons l'avion, nous parlons d'« aller quelque part ». Les manuels d'ingénierie emploient le terme d'« autolocomotion» lorsque nous nous servons de nos jambes et non de l'ascenseur. Estimant avoir droit à des béquilles hypermécanisées, nous nous sentons dépossédés si nous devons nous servir de nos pieds.
- œuvres complètes T2, illich ivan, éd. Fayard, 2013, partie dans le miroir du passé, 12 ans après némésis médicale(1985), p. 932
La perte des sens (2004)
Désormais, le déclencheur le plus sensible du dégagement d'un crédit de recherche sur n'importe quel sujet, de la génétique à la climatologie,
est la promesse que ses résultats contribueront à la santé.
- La perte des sens (2004 [publication posthume]), Ivan Illich, éd. Fayard, 2012, partie Société amortelle, p. 274
Citation rapportée
[…] les moyens de production présentent des caractéristiques techniques qui rendent le contrôle impossible par le pouvoir politique.
Seule une société qui admet la nécessité de coiffer certains aspects techniques de ses moyens de production est en mesure de faire des choix politiques.
- Extrait de Conversando con I. Illich dans Cuadernos de pedagogía, p. 19 et 20
- « Ivan Illich (1926-) », Marcela Gajardo, Perspectives : revue trimestrielle d’éducation comparée, vol. XXIII nº 3-4, 1993, p. 5-6 (lire en ligne)
Cette crise oblige l'homme à choisir entre des outils conviviaux et l'écrasement par la méga-machine, entre la croissance indéfinie et l'acceptation de bornes multidimensionnelles. La seule réponse possible consiste à reconnaître sa profondeur et à accepter le seul principe de solution qui s'offre : établir, par accord politique, une autolimitation.
- Ivan Illich, La convivialité.
- Nos Limites, Gaultier Bès, éd. Le Centurion, 2014 (ISBN 979-10-9280112-5), p. 79