« Libéralisme » : différence entre les versions

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== Philippe Manière, ''L'aveuglement français'' ==
== Philippe Manière ==
{{citation|citation=La France est la grande malade de l'Europe et elle est aussi, de loin !, le pays le moins libéral des Quinze. On peut à la rigueur choisir de ne pas relever cette intéressante coïncidence. Mais imputer au recul de l'État la dégradation de la situation de notre pays relève purement et simplement de l'escroquerie intellectuelle
{{citation|citation=La France est la grande malade de l'Europe et elle est aussi, de loin !, le pays le moins libéral des Quinze. On peut à la rigueur choisir de ne pas relever cette intéressante coïncidence. Mais imputer au recul de l'État la dégradation de la situation de notre pays relève purement et simplement de l'escroquerie intellectuelle.
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{{citation|citation=Le rejet du libéralisme est tel que l'expression même est aujourd'hui bannie du vocabulaire de l'honnête homme. On fustigera de préférence, dans la conversation, l'"ultralibéralisme", version fantasmatique d'une école de pensée qu'il est confortable de déconsidérer en l'affublant ainsi d'un préfixe infamant : d'un "ultra", on ne peut rien attendre de sérieux ni de positif.
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Version du 11 septembre 2017 à 09:38

Le libéralisme est une doctrine de philosophie politique qui affirme la liberté comme principe politique suprême ainsi que son corollaire de responsabilité individuelle, et revendique la limitation du pouvoir du souverain.


Milton Friedman

Il existe une contradiction fondamentale entre l’idéal des «parts équitables» (ou l'idéal dont il dérive : «A chacun selon ses besoins») et l’idéal de la liberté personnelle. Et cette contradiction a été la plaie de toute tentative de placer l'égalité des résultats comme principe de base de l'organisation sociale. Cela a abouti invariablement à un état de terreur : la Russie, la Chine et plus récemment le Cambodge en offrent des preuves évidentes et convaincantes


Une société qui place l'égalité avant la liberté finira par n'avoir ni égalité ni liberté. [..] Une société qui place la liberté avant toutes choses finira par obtenir, sans l'avoir cherché, davantage d'égalité en même temps que davantage de liberté


Thomas Guénolé

D'une part, les politiques économiques que la mondialisation actuelle impose aux pays qu'elle touche consistent surtout à démanteler l'État-providence et à déposséder l'État-actionnaire. Puisque c'est donc un grand bond en arrière de la place de l'État dans l'économie et le social, le préfixe « néo- » est inapproprié. D'autre part, le vrai libéralisme économique est résolument hostile à toute rente de situation, à tout privilège, et à toute entente entre une poignée de grands groupes pour contrôler un marché. Prétendre que cette mondialisation est libérale alors qu'elle fabrique partout de grands oligopoles, c'est donc une usurpation.

  • Propos sur le néo-libéralisme et le libéralisme
  • « La mondialisation malheureuse ou le règne de l'oligarchie », propos recueillis par Alexandre Devecchio, Le Figaro Vox, 14 septembre 2016 (lire en ligne)


Friedrich Hayek

Il n'y a rien dans les principes du libéralisme qui permette d'en faire un dogme immuable; il n'y a pas de règles stables, fixées une fois pour toutes. Il y a un principe fondamental : à savoir que dans la conduite de nos affaires nous devons faire le plus grand usage possible des forces sociales spontanées et recourir le moins possible à la coercition


François Mitterrand

Selon une excellente définition de Guy Mollet, et il me permettra de lui emprunter […], les libéraux [sont ceux], qui, évidemment acceptent comme nous l’héritage démocratique dans le domaine politique, mais qui refusent nos méthodes et nos structures sur le plan de l’économie.
  • Discours prononcé lors du congrès d’Épinay.
  • Les Grands Discours socialistes français du XXe siècle, Mehdi Ouraoui, éd. Complexe, 2007, p. 147


Jean-Marie Pelt

Le système libéral peut-il respecter le « droit de nature », ce fameux jus naturale respectueux de la liberté de chacun, tout en préservant l'ensemble de ses besoins vitaux ? Il est manifeste que le libéralisme prive de ce droit les générations futures, et, dès à présent, les peuples et les individus les plus pauvres. Or une organisation sociale n'est acceptable que si elle ne contraint pas ses membres à renoncer à leur « droit de nature » au profit de quelques-uns. Les notions de profit et de lutte économique devront faire place à des concepts tels que réciprocité, mutualisme, réconciliation. Seule une exigence éthique unanimement partagée permettra de préserver durablement, pour tous, la liberté et la paix.
  • La Solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, Libéralisme, éd. Fayard, 2004, chap. Du libéralisme au mutualisme, p. 169


Pascal Salin

Les libéraux sont « ailleurs » et il est erroné de les situer à droite ou à gauche. Ils sont favorables à la liberté individuelle dans tous les domaines, précisément parce que la vie des hommes ne peut pas se découper en tranches, avec une partie économique, une partie sociale ou une partie familiale.


Il n'y a en effet que deux visions possibles de la société et de son organisation, une vision libérale et une vision constructiviste. Ces deux visions sont absolument incompatibles et c'est pourquoi l'acceptation de quelques mesures de libéralisation — par exemple le recours aux privatisations pour améliorer la gestion de certaines entreprises — ne représente pas une conversion majeure au libéralisme.


Monique Canto-Sperber

Dès le XVIIIe siècle, les thèmes fondateurs du libéralisme sont définis : intégrité de l’individu humain, respect de l’autonomie des activités sociales, immanence des règles de la coexistence humaine.
  • « Pourquoi le libéralisme n’est pas le laissez faire », Monique Canto-Sperber, En temps réel, nº 7, février 2003, p. 5 (lire en ligne)


Philippe Manière

La France est la grande malade de l'Europe et elle est aussi, de loin !, le pays le moins libéral des Quinze. On peut à la rigueur choisir de ne pas relever cette intéressante coïncidence. Mais imputer au recul de l'État la dégradation de la situation de notre pays relève purement et simplement de l'escroquerie intellectuelle.


Le rejet du libéralisme est tel que l'expression même est aujourd'hui bannie du vocabulaire de l'honnête homme. On fustigera de préférence, dans la conversation, l'"ultralibéralisme", version fantasmatique d'une école de pensée qu'il est confortable de déconsidérer en l'affublant ainsi d'un préfixe infamant : d'un "ultra", on ne peut rien attendre de sérieux ni de positif.


Il y a, en France, des mots qui fâchent. Libéralisme est de ceux-là. [..] Bouc émissaire des frustrations françaises, le libéral est systématiquement voué aux gémonies et accusé des pires maux.


Jean-François Revel

Il n’y a plus aujourd’hui que diverses façons de pratiquer le capitalisme, avec plus ou moins de marché, de propriété privée, d’impôts et de redistribution. Aussi la correction des vices de fonctionnement du libéralisme ne saurait-elle venir que du libéralisme même.
  • La grande parade – Essai sur la survie de l’utopie socialiste, jean-François Revel, éd. Plon, 2000, p. 46


Le libéralisme n’a jamais été une idéologie, j’entends n’est pas une théorie se fondant sur des concepts antérieurs à toute expérience, ni un dogme invariable et indépendant du cours des choses ou des résultats de l’action. Ce n’est qu’un ensemble d’observations, portant sur des faits qui se sont déjà produits.
  • La grande parade – Essai sur la survie de l’utopie socialiste, Jean-François Revel, éd. Plon, 2000, p. 63


Ian Watson

On a réinventé la jungle, avec du béton de l'acier et des ordures. Plus nous nous modernisons, plus nous nous rapprochons de l'âge de pierre.
  • Orgasmachine, Ian Watson, éd. Chute libre, 1976, p. 117


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