« Foi » : différence entre les versions
m added Category:Vertu chrétienne using HotCat |
→Littérature : Ajout d'une citation de Chesterton Balise : Éditeur de wikicode 2017 |
||
Ligne 2 : | Ligne 2 : | ||
== Littérature == |
== Littérature == |
||
=== Essai === |
|||
==== [[Gilbert Keith Chesterton]], ''La Chose'', 1929 ==== |
|||
{{citation| |
|||
Il serait bien plus vrai de dire que la foi rend à un homme son corps, son âme, sa raison, sa volonté et même sa vie. Il serait encore plus vrai de dire que l'homme qui a accueilli la foi accueille toutes les anciennes fonctions humaines que toutes les autres philosophies lui ont déjà retirées. Il serait plus proche de la réalité d'affirmer qui lui seul connaîtra la liberté, lui seul aura une volonté, parce que lui seul croira au libre arbitre ; lui seul aura une raison dans la mesure où le doute ultime dénie toute raison comme toute autorité ; lui seul pourra vraiment agir, puisque l'action est menée envers une fin. Il est du moins assez probable que tout ce désespoir brutal et sans avenir de l'intellect fera de lui pour finir le seul citoyen capable de marcher et de parler dans une ville de paralytiques. |
|||
}} |
|||
{{Réf Livre |
|||
|titre=La Chose |
|||
|auteur=[[Gilbert Keith Chesterton]] |
|||
|éditeur=Flammarion |
|||
|collection=Climats |
|||
|traducteur=Pierre Guglielmina |
|||
|chapitre=Le sceptique en tant que critique |
|||
|année=2015 |
|||
|années d'origine=1929 |
|||
|ISBN=978-2-0813-0087-3 |
|||
|page=26 |
|||
}} |
|||
=== Entretiens === |
=== Entretiens === |
||
==== [[René Girard]], L'Herne, Simone Weil, 2014 ==== |
==== [[René Girard]], L'Herne, Simone Weil, 2014 ==== |
Version du 25 juin 2017 à 22:35
Le concept de foi est le plus souvent rattaché aux religions où il désigne la conviction en la véracité d'un ensemble de croyances. Dans le langage courant, le mot peut aussi désigner, plus simplement, une très forte confiance.
Littérature
Essai
Gilbert Keith Chesterton, La Chose, 1929
Il serait bien plus vrai de dire que la foi rend à un homme son corps, son âme, sa raison, sa volonté et même sa vie. Il serait encore plus vrai de dire que l'homme qui a accueilli la foi accueille toutes les anciennes fonctions humaines que toutes les autres philosophies lui ont déjà retirées. Il serait plus proche de la réalité d'affirmer qui lui seul connaîtra la liberté, lui seul aura une volonté, parce que lui seul croira au libre arbitre ; lui seul aura une raison dans la mesure où le doute ultime dénie toute raison comme toute autorité ; lui seul pourra vraiment agir, puisque l'action est menée envers une fin. Il est du moins assez probable que tout ce désespoir brutal et sans avenir de l'intellect fera de lui pour finir le seul citoyen capable de marcher et de parler dans une ville de paralytiques.
- La Chose, Gilbert Keith Chesterton (trad. Pierre Guglielmina), éd. Flammarion, coll. « Climats », 2015 (ISBN 978-2-0813-0087-3), chap. Le sceptique en tant que critique, p. 26
Entretiens
René Girard, L'Herne, Simone Weil, 2014
A vrai dire, je pense que c'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles Simone Weil n'est pas à la mode actuellement, parce qu'elle se situe au sens contraire du fidéisme contemporain. Ainsi des gens comme Maurice Clavel, derrière Foucault, un certain Kantisme, proclament que la foi se défend malgré tous les savoirs. Chez Simone Weil, la qualité de sa foi et son intellectualisme apparaissent d'une puissance absolument gigantesque. D'aucuns ont l'impression que cette attitude est dépassée. À mon avis, non. Simone Weil pourrait constituer une ressource prodigieuse face à ce fidéisme.
- Entretien avec René Girard
- Simone Weil, Cahier dirigé par Emmanuel Gabellieri et François l'Yvonnet, éd. Éditions de l'Herne, 2014 (ISBN 978-2-8519-7174-6), p. 28
Poésie
Charles Péguy, Le Porche du mystère de la deuxième vertu, 1912
- Le Porche du mystère de la deuxième vertu, Charles Péguy, éd. Gallimard, coll. « NRF », 1941, p. 15
Roman
André Breton, L'Amour fou, 1937
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 73 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
James Joyce, Ulysse, 1922
- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 593
Éric-Emmanuel Schmitt, La Nuit de feu, 2015
Lors de la nuit au Sahara, je n'ai rien appris, j'ai cru.
Pour évoquer sa foi, l'homme moderne doit se montrer rigoureux. Si on me demande « Dieu existe-t-il ? », je réponds : « Je ne sais pas » car, philosophiquement, je demeure agnostique, unique parti tenable avec la seule raison. Cependant, j'ajoute : « Je crois que oui. » La croyance se distingue radicalement de la science. Je ne les confondrai pas. Ce que je sais n'est pas ce que je crois. Et ce que je crois n'est pas ce que je sais.
Sociologie et Histoire
- Coup de sang (1922), François Cavanna, éd. Belfond, 1991, p. 96