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Napoléon Bonaparte (15 août 1769 - 5 mai 1821) était un militaire et un homme politique français. Il devint premier consul, puis Empereur des Français sous le nom de Napoléon Ier. À son apogée, il régna sur une grande partie de l'Europe.

Citations

Sur les hommes

Napoléon sur le trône impérial
Ingres
Les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle.
  • Napoléon Bonaparte, 1791, dans Discours sur le bonheur ou Discours de Lyon.


Sur la religion

Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole
  • Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, J. Dumaine, 1861, t. 6, p. 339


Toutes les religions, depuis Jupiter, prêchent la morale. Je croirais à une religion si elle existait depuis le commencement du monde ; mais quand je vois Socrate, Platon, Moïse, Mahomet, je n'y crois plus. Tout cela a été enfanté par les hommes.


Judaisme :

Moïse a reçu de Dieu, un message pour guider les hébreux sur le droit chemin. Mais conséquemment, ces derniers ont gardé pour eux-seuls les merveilleux enseignements de Moïse. Ils ont détourné ce message pour le confiner à « une race d’élus de Dieu », au lieu d’en faire profiter le monde.
  • Islam et Christianisme: logique de rapprochement, Attribuée à Napoléon Bonaparte par Mohammad Amine Alibhayne, éd. O. K. Imprimerie, 1996, p. 105


Christianisme :

Puis vint Jésus. Jésus a souligné une belle vérité sur Dieu. Il a dit que Dieu est Unique et que vous devez l’aimer de tout votre cœur, et aimer votre voisin comme vous même. Mais, après la mort de Jésus, un groupe de politiciens de Rome a vu dans cette religion, une possibilité de contrôler une masse importante de gens. Ils ont donc élevé Jésus au rang de Dieu, et partie de Dieu Lui-même. Ils ont ensuite donné à Dieu des partenaires. Ils étaient maintenant trois en un.
  • Islam et Christianisme: logique de rapprochement, Attribuée à Napoléon Bonaparte par Mohammad Amine Alibhayne, éd. O. K. Imprimerie, 1996, p. 105


La religion chrétienne est celle d'un peuple très civilisé. Elle a élevé l'homme ; elle proclame la supériorité de l'esprit sur la matière, de l'âme sur le corps ; elle est née dans les écoles grecques ; elle est le triomphe des Socrate, des Platon, des Aristide, sur les Flaminius, les Scipion, les Paul-Emile.
  • Campagnes d'Égypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène, gal Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 206


Islam :

Puis enfin, à un certain moment de l’histoire, apparut un homme appelé “Mohamed”. Et cet homme a dit la même chose que Moïse, Jésus, et tous les autres prophètes : il n’y a qu’Un Dieu. C’était le message de l’Islam. L’Islam est la vraie religion. Plus les gens liront et deviendront intelligents, plus ils se familiariseront avec la logique et le raisonnement. Ils abandonneront les idoles, ou les rituels qui supportent le polythéisme, et ils reconnaîtront qu’il n’y a qu’Un Dieu. Et par conséquent, j’espère que le moment ne tardera pas où l’Islam prédominera le monde, car il prédominera le monde.
  • Islam et Christianisme: logique de rapprochement, Attribuée à Napoléon Bonaparte par Mohammad Amine Alibhayne, éd. O. K. Imprimerie, 1996, p. 105


Le général Kleber me rend compte de votre conduite et j'en suis satisfait. (...) J'espère que le moment ne tardera pas où je pourrai réunir tous les hommes sages et instruits du pays, et établir un régime uniforme, fondé sur les principes de l'Al-coran, qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des hommes.
  • Lettre au Cheikh El-Messiri (11 fructidor an VI), Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, 1861, t. 4, partie Pièce N° 3148, p. 420


La religion de Mahomet est la plus belle.


J'aime mieux la religion de Mahomet. Elle est moins ridicule que la nôtre.


Sur sa famille

Letizia Bonaparte

C'est à ma mère que je dois toute ma fortune et tout ce que j'ai fait de bien.
  • Citation prononcée à Saint-Hélène
  • « Une vie ajaccienne », Charles Napoléon, dans Napoléon, une enfance corse, Michel Vergé-Franceschi, éd. Larousse, 2009, partie Préface, p. 10


Divers

Soldats, […] songez que du haut de ces monuments quarante siècles vous contemplent.
  • Œuvres de Napoléon Bonaparte, Napoléon Bonaparte, éd. C.L.F. Panckoucke, 1821, t. 1, partie Précis chronologique et historique de la vie de Napoléon Bonaparte, 1798 (an VI), 23 juillet (5 thermidor), p. 24


Voilà le soleil d'Austerlitz !
  • 7 septembre 1812, Napoléon à ses troupes avant la bataille de la Moskova (Borodino) afin de galvaniser ses hommes et les pousser à rééditer leur exploit de 1805 à Austerlitz.
  • Œuvres de Napoléon Bonaparte, Albert Maurin, éd. Bureau de la Société des travailleurs réunis, Paris, 1849, t. 5, p. 42


Mahomet fut un grand homme, intrépide soldat: avec une poignée de monde il triompha au combat de Bender (Badr); grand capitaine, éloquent, grand homme d'état, il régénéra sa patrie, et créa au milieu des déserts de l'Arabie un nouveau peuple et une nouvelle puissance.
  • Précis des guerres de César (Écrit par Marchand, à Sainte-Hélène, sous la dictée de l'empereur), Napoléon Bonaparte, éd. Gosselin, 1836, p. 237


Les Arabes ont été pendant cinq cents ans la nation la plus éclairée du monde. C'est à eux que nous devons notre système de numération, les orgues, les cadrans solaires, les pendules et les montres. Rien de plus élégant, de plus ingénieux, de plus moral que la littérature persane, et en général, tout ce qui est sorti de la plume des littérateurs de Bagdad et Bassora.
  • Mémoires pour servir l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Saint-Hélène sous sa dictée, Napoléon Bonaparte, éd. Firmin-Didot, 1823, t. 2 (Général Gourgaud), Égypte - Religion, p. 258


Souvenez-vous bien de ce que je vous dis : le destin de votre règne dépend de votre conduite à votre retour dans la Calabre. Ne pardonnez pas. Faites passer par les armes au moins 600 des révoltés. Ils m'ont égorgé un plus grand nombre de soldats. Faites brûler les maisons de trente des principaux des chefs de villages, et distribuez leurs propriétés à farmée. Désarmez tous les habitants et faites piller cinq ou six gros villages de ceux qui se sont le plus mal comportés. .. Privez de leurs biens communaux les villages révoltés, et donnez ces biens à l'armée. Surtout désarmez avec rigueur. Puisque vous comparez les Napolitains aux Corses, souvenez-vous que, lorsqu'on entra dans le Niolo, quarante rebelles furent pendus aux arbres, et que la terreur fut telle que personne ne remua plus. Plaisance s'était insurgée; à mon retour de la Grande Armée, j'y envoyai Junot, qui prétendait que le pays ne s'était pas insurgé et m'envoyait de l'esprit à la française : je lui ai envoyé l'ordre de faire brûler deux villages et de faire fusiller les chefs de la révolte, parmi lesquels étaient six prêtres. Cela fut fait et le pays fut soumis, et le sera pour longtemps.
  • Lettre du 30 juillet 1806 de Napoléon à son frère Joseph, lors de l'accession de celui-ci au trône de Naples en 1806
  • Napoléon et Joseph Bonaparte: correspondance intégrale, 1784-1818, Napoléon Bonaparte, éd. Tallandier, 2007, partie Pièce N° 469, p. 275


Sa demeure à Coppet était devenue un véritable arsenal contre moi ; on venait s’y faire armer chevalier. Elle s’occupait à me susciter des ennemis, et me combattait elle-même. C’était tout à la fois Armide et Clorinde
  • En parlant de Madame de Staël
  • — Napoléon, Le Mémorial de Sainte-Hélène, Comte de Las Cases, éd. T Ernest Bourdin, 1842, p. 554


Citations rapportées de Napoléon Bonaparte

Ma politique est de gouverner les hommes comme le grand nombre veut l'être. C'est la manière de reconnaître la souveraineté du peuple. C'est en me faisant catholique que j'ai gagné la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultra-montain que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de Salomon.
  • Déclaration au Conseil d'État, le 1er août 1800
  • (fr) Manager en toutes lettres, guide d'action et de culture (1995), François Aélion, éd. Les éditions d'organisation, 1999  (ISBN 2-7081-1803X), p. 330


Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours.


En amour, la seule victoire, c'est la fuite.
  • Extrait des Maximes et pensées.
  • « Napoléon Premier fut un conquérant de l'Europe continentale. », Napoléon Bonaparte, proverbes-francais.fr, 10 février 2014 (lire en ligne)


En guerre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près.
  • Manager en toutes lettres, guide d'action et de culture (1995), François Aélion, éd. Les éditions d'organisation, 1999  (ISBN 2-7081-1803X), p. 168


Qui peut tout dire, arrive à tout faire !
  • Maxime de Napoléon rapportée par Balzac
  • Manager en toutes lettres, guide d'action et de culture (1995), François Aélion, éd. Les éditions d'organisation, 1999  (ISBN 2-7081-1803X), p. 51


Citations sur Napoléon

Si la Révolution se réduit à une entreprise de lutte pour la liberté, Napoléon est le fossoyeur des principes de 1789. Son antiparlemantarisme, son autoritarisme, son impérialisme guerrier l'apparente à César. Mais, si la révolution se définit comme un combat pour l'égalité, l'Empereur en fut le plus ardent promoteur. L'égalité civile fut son œuvre technique. L'égalité au mérite son obsession morale. A quelle autre époque de l'Histoire de France un garçon boucher eut-il autant de chances de devenir général par la grâce de ses talents ? L'idéal d'héroïsme irrigua les débuts de l'Empire. Ces maréchaux, brillant dans l'aube impériale, insultaient plus insolemment les privilèges de l'Ancien Régime que ne le firent les bouchers de la Terreur.


Bonaparte, qui pouvait devenir le Washington de l'Europe et qui n'en fut que le Napoléon , ne s'est jamais trouvé à son aise dans la pourpre impériale.
  • De la France, Henri Heine, éd. Eugène Renduel, 1833, p. 338


Au Nil je le retrouve encore.
L'Égypte resplendit des feux de son aurore;
Son astre impérial se lève à l'orient.
Vainqueur, enthousiaste, éclatant de prestiges,
Prodige, il étonna la terre des prodiges.
Les vieux scheiks vénéraient l'émir jeune et prudent;
Le peuple redoutait ses armes inouïes;
Sublime, il apparut aux tribus éblouies
Comme un Mahomet d'Occident.

  • Les Orientales, Victor Hugo, éd. Charpentier, 1850, Lui, p. 267


Bonaparte! [...] Jamais nom de mortel n'eut des destins si beaux.
  • Les nuits italiennes (1853), Joseph Méry, éd. Payot & Rivages, coll. « Voyageurs », 1998, chap. III, p. 36


Un spirituel Anglais, M. Disraeli, voudrait faire croire Bonaparte Juif d'origine. Et comme la Corse fut autrefois peuplée par les Sémites d'Afrique, Arabes, Carthaginois ou Maures, Maranes, disent les Espagnols, il semble appartenir à ceux-ci plus qu'aux Italiens. L'amour de thésauriser, tant de millions entassés aux caves des Tuileries, cela sent aussi le Marane. De Pradt dit à merveille : "L'Empereur est tout ruse, ruse doublée de force. Mais il attache plus de prix à sa ruse. Pour lui, triompher n'est rien; c'est attraper qui est tout : "Je suis fin" m'a-t-il dit cent fois."
  • Histoire du XIXe siècle (1874), Jules Michelet, éd. Adamant Media Corporation, 2002, t. 3-Jusqu'à Waterloo, p. 421


On a voulu expliquer Bonaparte par ses origines corses et italiennes. Mais d'éducation toute française, c'était avant tout un homme du dix-huitième siècle. Il en avait les idées, les tours littéraires, celui de la déclaration et de Rousseau, celui de la maxime et de Chamfort. Dans ses monologues de Sainte-Hélène, que retrouve-t-on toujours? L'homme qui avait eu vingt ans en 1789. Formé sous l'ancien régime, il a reconnu lui-même ce qu'il devait à ceux qui l'avaient instruit.
  • Histoire de France (1924), Jacques Bainville, éd. D.E.F.I., coll. « Nos classiques », 1997  (ISBN 2-912385-01-6), chap. 17. Le Consulat et l'Empire, p. 410-411


Dès son entrée en campagne, il se montre tel qu'il est, un esprit supérieur qui saisit d'un coup d’œil les situations et qui les domine. Il a le génie militaire et le don de la politique. L'Italie, il la comprend dans sa diversité qui lui présentera un nouveau problème à chacune de ses victoires. L'ennemi, il le déconcerte par un art de combattre aussi audacieux et nouveau que son art de négocier est subtil. Cette conquête de tout un pays avec une poignée d'homme est un chef-d'œuvre de l'intelligence. C'est pourquoi, comprenant à peine comment tout cela se faisait, les contemporains y ont vu quelque chose de « surnaturel ».

  • Napoléon (1931), Jacques Bainville, éd. Gallimard, 2005  (ISBN 2-07-071005-5[à vérifier : ISBN invalide]), p. 84


Napoléon n'a pas inspiré au monde moins de terreur et d'horreur qu'Hitler, ni moins justement. Quiconque parcourt, par exemple, le Tyrol, y trouve à chaque pas des inscriptions rappelant les cruautés commises alors par les soldats français contre un peuple pauvre, laborieux et heureux pour autant qu'il est libre. Oublie-t-on ce que la France a fait subir à la Hollande, à la Suisse, à l'Espagne ? On prétend que Napoléon a propagé, les armes à la main, les idées de liberté et d'égalité de la Révolution française ; mais ce qu'il a principalement propagé, c'est l'idée de l'État centralisé, l'État comme source unique d'autorité et objet exclusif de dévouement ; l'État ainsi conçu, inventé pour ainsi dire par Richelieu, conduit à un point plus haut de perfection par Louis XIV, à un point plus haut encore par la Révolution, puis par Napoléon, a trouvé aujourd'hui sa forme suprême en Allemagne. Il nous fait à présent horreur, et cette horreur est juste ; n'oublions pas pourtant qu'il est venu de chez nous.
  • « Réflexion sur les origines de l'hitlérisme » (1940), dans Écrits historiques et politiques, Simone Weil, éd. Gallimard, 1960, p. 13-14


L'ironie de l'histoire a fait que Bonaparte, qui s'est voulu le défenseur de l'Islam et de l'arabisme, est passé injustement à la postérité comme l'un des fondateurs du sionisme, ce qu'il n'a jamais été et qu'il n'a jamais prétendu être.
  • Orientales (2004), Henry Laurens, éd. CNRS, 2007, Le projet d'État juif en Palestine attribué à Bonaparte, p. 143


Voir aussi

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