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'''{{w|Paul Watzlawick}}''' né le {{date|25|juillet|1921}} à {{w|Villach}} ({{w|Autriche}}) et mort le {{date|31|mars|2007}} à {{w|Palo Alto}} ([[Californie]]) est un théoricien dans la {{w|théorie de la communication}} et le {{w|constructivisme radical}}, membre fondateur de l'{{w|École de Palo Alto}}. {{cat|Psychologue}}, {{cat|psychothérapeute}}, {{cat|psychanalyste}} jungien et {{cat|sociologue}}, ses travaux ont porté sur la {{w|thérapie familiale}} et la psychothérapie générale.
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==''Les cheveux du baron de Münchhausen'', 1976==
==''Les Cheveux du baron de Münchhausen'', 1976==


{{citation|Même le plus radical des défenseurs d'une approche pragmatique restera, dans la sphère de la vie privée, profondément convaincu de la réalité de sa liberté subjective et par là de ses obligations éthiques.}}
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{{citation|N'est réel, en fin de compte, que ce qui ''est dit'' être tel par un nombre de personne suffisamment grand. En ce sens radical, la réalité n'est qu'une convention entre les hommes, exactement comme l'usage d'une langue repose sur la convention implicite et le plus souvent tout à fait inconsciente que des sons et des signes déterminés ont une signification déterminée.}}
{{citation|N'est réel, en fin de compte, que ce qui ''est dit'' être tel par un nombre de personne suffisamment grand. En ce sens radical, la réalité n'est qu'une convention entre les hommes, exactement comme l'usage d'une langue repose sur la convention implicite et le plus souvent tout à fait inconsciente que des sons et des signes déterminés ont une signification déterminée.}}
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{{citation|Nous dépendons entièrement de la reconnaissance de notre réalité par les autres, qui eux-mêmes exigent de nous que nous reconnaissions la leur.}}
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{{citation|La psychiatrie donne une réponse sans équivoque : c'est le degré d'adaptation d'un individu à la réalité qui permet de déterminer sa santé ou au contraire sa maladie mentale. Mais au plus tard depuis Kant, nous savons que nous ne pouvons avoir accès à la réalité absolue, et que nous vivons toujours avec des ''interprétations'' ou des ''images'' de la réalité auxquelles, naïvement, nous attribuons une réalité objective.}}
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{{citation|Celui qui désespère de l'absurdité du monde est toujours prisonnier d'une illusion : celle de croire qu'il ''doit'' exister un sens qui, en réalité, n'existe pas.}}
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{{citation|Bien sûr, chaque fois qu'il contredit l'idéologie, le cours des évènements est lui-même subversif.}}
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==''Faites vous-même votre malheur'', 1984==
==''Faites vous-même votre malheur'', 1984==


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Version du 10 mars 2017 à 23:01

Paul Watzlawick né le 25 juillet 1921 à Villach (Autriche) et mort le 31 mars 2007 à Palo Alto (Californie) est un théoricien dans la théorie de la communication et le constructivisme radical, membre fondateur de l'École de Palo Alto. Psychologue, psychothérapeute, psychanalyste jungien et sociologue, ses travaux ont porté sur la thérapie familiale et la psychothérapie générale.

Les Cheveux du baron de Münchhausen, 1976

Même le plus radical des défenseurs d'une approche pragmatique restera, dans la sphère de la vie privée, profondément convaincu de la réalité de sa liberté subjective et par là de ses obligations éthiques.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 16


N'est réel, en fin de compte, que ce qui est dit être tel par un nombre de personne suffisamment grand. En ce sens radical, la réalité n'est qu'une convention entre les hommes, exactement comme l'usage d'une langue repose sur la convention implicite et le plus souvent tout à fait inconsciente que des sons et des signes déterminés ont une signification déterminée.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 17


Nous dépendons entièrement de la reconnaissance de notre réalité par les autres, qui eux-mêmes exigent de nous que nous reconnaissions la leur.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen., Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 57


La psychiatrie donne une réponse sans équivoque : c'est le degré d'adaptation d'un individu à la réalité qui permet de déterminer sa santé ou au contraire sa maladie mentale. Mais au plus tard depuis Kant, nous savons que nous ne pouvons avoir accès à la réalité absolue, et que nous vivons toujours avec des interprétations ou des images de la réalité auxquelles, naïvement, nous attribuons une réalité objective.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 61


Résumons-nous : la réalité de second ordre, qui détermine notre vision, nos pensées, nos sentiments, nos décisions et nos actions, est le résultat d'un ordre tout à fait particulier que nous imposons en quelque sorte à la diversité kaléidoscopique et fantasmagorique du monde et qui n'est donc pas le résultat de la compréhension du « réel », mais au contraire construit à proprement parler un monde particulier.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 133


La prédiction de l'évènement mène à la réalisation de la prédiction.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 140


Celui qui souffre mentalement ne souffre pas de la réalité « réelle » mais de sa conception de la réalité.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions de Seuil, 2000, p. 177


Celui qui désespère de l'absurdité du monde est toujours prisonnier d'une illusion : celle de croire qu'il doit exister un sens qui, en réalité, n'existe pas.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 197


Le mensonge engendre ses propres ramifications.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditeur du Seuil, 2001, p. 231


Bien sûr, chaque fois qu'il contredit l'idéologie, le cours des évènements est lui-même subversif.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 238


Plus la négation est active, plus l'objet de cette négation s'impose avec force à ceux qui la nient.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 240


Car, au mieux, nous ne connaissons de la réalité que ce qu'elle n'est pas.
  • Les Cheveux du baron de Münchhausen, Paul Watzlawick (trad. Anne-Lise Hacker, Martin Baltzer), éd. Éditions du Seuil, 2000, p. 241


La Réalité de la réalité, 1978

De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu'il n'existe qu'une seule réalité.
  • La Réalité de la réalité, Paul Watzlawick (trad. Edgar Roskis), éd. Éditions du Seuil, 1978, p. 7


La survie des êtres vivants dépend de l'information convenable ou non qu'ils reçoivent sur leur environnement.
  • La Réalité de la réalité, Paul Watzlawick (trad. Edgar Roskis), éd. Éditions du Seuil, 1978, p. 13


L'expérience clinique nous apprend que la soudaine confrontation avec des informations d'une dimension insoutenable, a l'un ou l'autre de deux effets : ou bien la victime ferme son esprit à la nouvelle réalité et se conduit comme si elle n'existait pas, ou bien elle prend congé de la réalité tout entière. Le second choix est l'essence de la folie.
  • La Réalité de la réalité, Paul Watzlawick (trad. Edgar Roskis), éd. Éditions du Seuil, 1978, p. 197


Faites vous-même votre malheur, 1984

Seul un partenaire jouant dans sa relation avec nous le rôle requis peut nous rendre « réel ».
  • Faites vous-même votre malheur, Paul Watzlawick (trad. Jean-Pierre Carasso), éd. Éditions de Seuil, 1984, p. 98


On sait qu'un sadique est un homme qui refuse de faire souffrir un masochiste.
  • Faites vous-même votre malheur, Paul Watzlawick (trad. Jean-Pierre Carasso), éd. Éditions du Seuil, 1984, p. 100


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