« Anselme de Cantorbéry » : différence entre les versions
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|collection=Source Chrétienne |
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|année d'origine=1098}} |
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==== La satisfaction comme une toilette ==== |
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{{citation|Anselme : Supposons qu’un homme riche tienne dans sa main une perle précieuse qu’aucune souillure n’a jamais effleurée et que personne d’autre ne puisse enlever de sa main sans sa propre permission : supposons en outre qu’il décide de la cacher dans son propre trésor où se trouve réunis ce qu’il possède de plus cher et de plus précieux. |
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Boson : Je le conçois comme si nous y étions. |
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Anselme : Que penser de cet homme s’il permettait que cette même perle soit arrachée de sa main et projetée dans la boue par un envieux, alors qu’il pourrait l’en empêcher, et si, la retirant ensuite de la boue, il la cachait, toute sale et sans la nettoyer, dans quelque coffret personnel propre et précieux, en vue de la conserver à nouveau dans cet état ? Estimerais-tu cet homme sage ? |
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Bosons : Comment le pourrais-je ? N’eut-t-il pas été de beaucoup préférable pour lui de retenir sa perle propre et de la conserver telle plutôt que souillée ? |
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Anselme : Dieu n’agirait-il pas de la même manière, lui qui, dans le Paradis, tenait comme dans sa propre main l’homme sans péché qu’il se préparait à donner pour compagnon aux anges, et permet que le diable, enflammé de jalousie, le précipitât dans la boue du péché, bien que ce fût avec l’assentiment de l’homme – car si Dieu avait voulu en empêcher le diable, celui-ci n’aurait pas pu tenter l’homme - ; Dieu, dis-je n’agirait-il pas de manière semblable à l’égard de l’homme souillé par la boue du péché, si, sans la moindre toilette, je veux dire sans la moindre satisfaction, il le ramenait néanmoins dans le Paradis dont il a été chassé, pour l’y maintenir à jamais dans ces conditions ? |
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{{Réf Livre|titre=Pourquoi Dieu s'est fait homme? |
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|auteur=Anselme de Cantorbéry |
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|traducteur=R. Roque |
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|éditeur=Cerf |
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|année=1963 |
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|page=313 |
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|chapitre=I.19 |
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|collection=Source Chrétienne |
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|année d'origine=1098}} |
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==== De la nécessité du Christ pour le Salut ==== |
==== De la nécessité du Christ pour le Salut ==== |
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{{citation|N’avons-nous pas une preuve suffisante que l’homme peut être sauvé par le Christ (…) et que nous avons mis en lumière que dans l’hypothèse où le Christ n’existerait pas, il est absolument impossible de trouver un moyen de sauver l’homme ?}} |
{{citation|N’avons-nous pas une preuve suffisante que l’homme peut être sauvé par le Christ (…) et que nous avons mis en lumière que dans l’hypothèse où le Christ n’existerait pas, il est absolument impossible de trouver un moyen de sauver l’homme ?}} |
Version du 8 avril 2016 à 08:18
Saint Anselme de Cantorbéry, connu comme le 'Docteur magnifique', est un moine bénédictin né à Aoste (Italie) en 1033 ou 1034 et mort à Cantorbéry le 21 avril 1109.
Pourquoi Dieu s'est fait homme? (Cur Deus Homo), 1098
De la nécessité d'explications logiques en théologie
- Pourquoi Dieu s'est fait homme? (1098), Anselme de Cantorbéry (trad. R. Roque), éd. Cerf, coll. « Source Chrétienne », 1963, p. 223
La satisfaction comme une toilette
Boson : Je le conçois comme si nous y étions. Anselme : Que penser de cet homme s’il permettait que cette même perle soit arrachée de sa main et projetée dans la boue par un envieux, alors qu’il pourrait l’en empêcher, et si, la retirant ensuite de la boue, il la cachait, toute sale et sans la nettoyer, dans quelque coffret personnel propre et précieux, en vue de la conserver à nouveau dans cet état ? Estimerais-tu cet homme sage ? Bosons : Comment le pourrais-je ? N’eut-t-il pas été de beaucoup préférable pour lui de retenir sa perle propre et de la conserver telle plutôt que souillée ? Anselme : Dieu n’agirait-il pas de la même manière, lui qui, dans le Paradis, tenait comme dans sa propre main l’homme sans péché qu’il se préparait à donner pour compagnon aux anges, et permet que le diable, enflammé de jalousie, le précipitât dans la boue du péché, bien que ce fût avec l’assentiment de l’homme – car si Dieu avait voulu en empêcher le diable, celui-ci n’aurait pas pu tenter l’homme - ; Dieu, dis-je n’agirait-il pas de manière semblable à l’égard de l’homme souillé par la boue du péché, si, sans la moindre toilette, je veux dire sans la moindre satisfaction, il le ramenait néanmoins dans le Paradis dont il a été chassé, pour l’y maintenir à jamais dans ces conditions ?
- Pourquoi Dieu s'est fait homme? (1098), Anselme de Cantorbéry (trad. R. Roque), éd. Cerf, coll. « Source Chrétienne », 1963, chap. I.19, p. 313
De la nécessité du Christ pour le Salut
- Pourquoi Dieu s'est fait homme? (1098), Anselme de Cantorbéry (trad. R. Roque), éd. Cerf, coll. « Source Chrétienne », 1963, chap. 35, p. 343