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Richard Brautigan né le 30 janvier 1935 à Tacoma aux États-Unis et mort le 14 septembre 1984 à Bolinas, Californie est un écrivain américain.

Sucre de pastèque, 1975

J'imagine que vous êtes plutôt curieux de savoir qui je suis, mais je suis de ceux qui n'ont pas de nom fixe. Mon nom dépend de vous. Donnez-moi le premier nom qui vous passe par la tête.
Si vous pensez à quelque chose qui s'est passé il y a longtemps: quelqu'un vous posé une question et vous ne connaissiez pas la réponse.
C'est ça, mon nom.
  • Sucre de pastèque (1975), Richard Brautigan (trad. Marc Chénetier), éd. 10/18, 1994, chap. Mon nom, p. 180


L'avortement, 1973

Dans ma maison un grand cerf, de Richard Brautigan. L'auteur était grand et blond, avec une longue moustache jaune qui lui donnait l'air anachronique. On aurait dit quelqu'un qui se serait trouvé plus à son aise dans une autre époque.
  • L'avortement, Richard Brautigan (trad. Georges Renard), éd. de Seuil, 1973, p. 25


Peut-être pensait-il à quelque chose de totalement autre que ce à quoi j'avais jamais pensé dans ma vie et peut-être qu'il avait des pensées d'un ordre très élevé et dont on aurait dû faire des statues... Peut-être. Mais, pour citer Foster, "Il y a trop de peut-être dans le monde, et pas assez de gens.".
  • L'avortement, Richard Brautigan (trad. Georges Renard), éd. de Seuil, 2006, p. 171


Cahier d'un retour de Troie, 1994

Peut-être ceci constituera-t-il un début: je ne veux pas savoir dans quelle pièce elle s'est pendue. Un jour quelqu'un qui le savait s'apprêtait à le raconter et j'ai dit que je ne voulais pas le savoir. On a eu la gentillesse de ne pas aller plus loin. La question est restée là, inachevée, à la table de la cuisine de cette maison.
Nous étions à ce moment-là en train de dîner et puis je n'avais pas envie que son suicide fasse partie du dîner. Je ne me rappelle pas ce qu'il y avait à dîner, mais il n'était imaginable que la mort d'une malheureuse pût relever de son épice ce que nous étions en train de manger.
  • Cahier d'un retour de Troie, Richard Brautigan (trad. Marc Chénetier), éd. Christian Bourgois, 1994, p. 25


J'ai essayé de compter sur mes doigts, chaque doigt représentant un jour, mais je me suis débrouillé pour tout mélanger, bien que ce soit sans doute impossible. Je pense que ce qui m'a fichu dedans c'est d'avoir essayé d'établir un lien entre le jour où j'ai arrêté d'écrire et le jour où je suis revenu ici. Je ne sais pas pourquoi c'est si compliqué, tout d'un coup, mais c'est comme ça. J'espère que cela ne jette pas une lumière trop cruelle sur l'état présent de mes capacités à prendre des décisions. Y a-t-il une seule chose que je ne fasse pas de travers?
  • Cahier d'un retour de Troie, Richard Brautigan (trad. Marc Chénetier), éd. Christian Bourgois, 1994, p. 83


Il est vraisemblable que la chose la plus proche de la perfection qui existe, ce sont ces énormes trous absolument vides que les astronomes ont récemment découverts dans l'espace.
  • Cahier d'un retour de Troie, Richard Brautigan (trad. Marc Chénetier), éd. Christian Bourgois, 1994, p. 40


À ce stade, vous en savez plus que moi sur ce qui s'est passé avant. Vous avez lu le livre. Pas moi. Naturellement, il y a dedans des choses que je me rappelle, mais je me trouve à présent désavantagé. Au moment de finir, je me trouve littéralement au creux de votre main.
  • Cahier d'un retour de Troie, Richard Brautigan (trad. Marc Chénetier), éd. Christian Bourgois, 1994, p. 149


Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus, 2003

un jeu appelé éternité
La simplicité
de la vie
et la complexité
de la mort
jouent à un jeu
appelé éternité
contre
la complexité
de la vie
et la simplicité
de la mort.
  • Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus, Richard Brautigan (trad. Thierry Beauchamp et Romain Rabier), éd. Le Castor Astral, 2003, p. 45


Amoureux de la nature, ou quelque chose
Je n'ai rien
de particulier.

J'aime tout
ce que fait le ciel
à n'importe quel moment.
  • Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus, Richard Brautigan (trad. Thierry Beauchamp et Romain Rabier), éd. Le Castor Astral, 2003, partie : 2ème partie, p. 254

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