« Totalitarisme » : différence entre les versions
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Le '''{{w|totalitarisme}}''' est le [[système politique]] des régimes à [[parti unique]], n'admettant aucune opposition organisée, dans lequel l'[[État]] tend à confisquer la totalité des activités de la société. Concept forgé au XXe siècle, durant l'[[entre-deux-guerres]], le totalitarisme signifie étymologiquement « système tendant à la totalité, à l'unité. |
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|citation=En substance, Michele s'était rendu compte que marxisme et nazisme avaient un nombre extraordinairement élevé d'ancêtres communs, qu'ils étaient en somme de la même veine. En effet, tous les deux – en une antithèse désormais presque parfaite avec le christianisme qui est amour – s'expliquaient à travers des mécanismes de haine analogues : mais, tandis que pour le marxisme une classe rédemptrice (le prolétariat) était appelée à renverser et à « réprimer » les autres classes, pour le nazisme il s'agissait au contraire d'une race élue, appelée à dominer et asservir les autres. |
|citation=En substance, Michele s'était rendu compte que marxisme et nazisme avaient un nombre extraordinairement élevé d'ancêtres communs, qu'ils étaient en somme de la même veine. En effet, tous les deux – en une antithèse désormais presque parfaite avec le christianisme qui est amour – s'expliquaient à travers des mécanismes de haine analogues : mais, tandis que pour le marxisme une classe rédemptrice (le prolétariat) était appelée à renverser et à « réprimer » les autres classes, pour le nazisme il s'agissait au contraire d'une race élue, appelée à dominer et asservir les autres. |
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|citation=(...) les intérêts de la France et de son peuple se distinguent de ceux de son Etat. Qu'importe que le modèle social soit en faillite si celui-ci permet à l'Etat d'asseoir son autorité et d'assurer sa pérennité! Nous rentrons alors dans une logique systémique caractéristique de tous les totalitarismes marxistes. A ce stade précis, l'Etat devient l'ennemi du peuple. Plus ce dernier se rebelle et se réfugie dans un vote populiste, plus l'Etat met en place des gardes-fous répressifs et verse dans une propagande sans limite. La logique ultime de ce système s'étale sous nos yeux, (...) en Corée du Nord. |
|citation=(...) les intérêts de la France et de son peuple se distinguent de ceux de son Etat. Qu'importe que le modèle social soit en faillite si celui-ci permet à l'Etat d'asseoir son autorité et d'assurer sa pérennité! Nous rentrons alors dans une logique systémique caractéristique de tous les totalitarismes marxistes. A ce stade précis, l'Etat devient l'ennemi du peuple. Plus ce dernier se rebelle et se réfugie dans un vote populiste, plus l'Etat met en place des gardes-fous répressifs et verse dans une propagande sans limite. La logique ultime de ce système s'étale sous nos yeux, (...) en Corée du Nord. |
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{{citation|citation= Un Etat totalitaire vraiment « efficient » serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude. |
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|précisions=Préface Nouvelle de l'auteur de 1946 |
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== [[Jean-Claude Michéa]], ''L'Empire du moindre mal'', 2007 == |
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{{Réf Livre|titre=L'Empire du moindre mal |
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|auteur=Jean-Claude Michéa |
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|éditeur=Climats |
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|année=2007 |
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|page=125 |
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|collection=Sisyphe |
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{{citation|citation=Le commandement des anciens despotismes était : « Tu ne dois pas. » Le commandement des totalitaires était : « Tu dois. » Notre commandement est : « Tu es. »}} |
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Version du 1 mai 2015 à 19:27
Le totalitarisme est le système politique des régimes à parti unique, n'admettant aucune opposition organisée, dans lequel l'État tend à confisquer la totalité des activités de la société. Concept forgé au XXe siècle, durant l'entre-deux-guerres, le totalitarisme signifie étymologiquement « système tendant à la totalité, à l'unité.
Eugenio Corti
En substance, Michele s'était rendu compte que marxisme et nazisme avaient un nombre extraordinairement élevé d'ancêtres communs, qu'ils étaient en somme de la même veine. En effet, tous les deux – en une antithèse désormais presque parfaite avec le christianisme qui est amour – s'expliquaient à travers des mécanismes de haine analogues : mais, tandis que pour le marxisme une classe rédemptrice (le prolétariat) était appelée à renverser et à « réprimer » les autres classes, pour le nazisme il s'agissait au contraire d'une race élue, appelée à dominer et asservir les autres.
- Le Cheval rouge, Eugenio Corti, éd. Edition l'Age d'homme, 2011, p. 695
Karl Haufen
(...) les intérêts de la France et de son peuple se distinguent de ceux de son Etat. Qu'importe que le modèle social soit en faillite si celui-ci permet à l'Etat d'asseoir son autorité et d'assurer sa pérennité! Nous rentrons alors dans une logique systémique caractéristique de tous les totalitarismes marxistes. A ce stade précis, l'Etat devient l'ennemi du peuple. Plus ce dernier se rebelle et se réfugie dans un vote populiste, plus l'Etat met en place des gardes-fous répressifs et verse dans une propagande sans limite. La logique ultime de ce système s'étale sous nos yeux, (...) en Corée du Nord.
- « Les deux Frances du 21 avril », Karl Hauffen, Jeune Résistance (ISSN 1279 - 4759), nº 27, été 2002, p. 11
Aldous Huxley
Un Etat totalitaire vraiment « efficient » serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude.
- Préface Nouvelle de l'auteur de 1946
- Le Meilleur des mondes, Aldous Huxley (trad. Jules Castier), éd. Pocket, 1977 (ISBN 2-266-02310-1), p. 15 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Jean-Claude Michéa, L'Empire du moindre mal, 2007
Comme chacun peut le constater, là où les sociétés totalitaires s'en tenaient au principe simpliste, et coûteux en vies humaines, du parti unique, le capitalisme contemporain lui a substitué, avec infiniment plus d'élégance (et d'efficacité), celui de l'alternance unique.
- L'Empire du moindre mal, Jean-Claude Michéa, éd. Climats, coll. « Sisyphe », 2007, p. 125
George Orwell
Le commandement des anciens despotismes était : « Tu ne dois pas. » Le commandement des totalitaires était : « Tu dois. » Notre commandement est : « Tu es. »
- 1984, George Orwell (trad. Amélie Audiberti), éd. Gallimard, 1972 (ISBN 2-07-036822-X), partie III, chap. 2, p. 339 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 19 avril 2010.
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