Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, était un romancier français d'origine polonaise, lauréat du Prix Goncourt, né le 8 mai 1914 à Vilnius (Lituanie), mort (suicidé) le 2 décembre 1980 à Paris. Romain Gary a également écrit sous plusieurs pseudonymes, dont le plus connu est Émile Ajar, grâce auquel il est devenu le seul écrivain à avoir remporté deux fois le Prix Goncourt.
Vers le milieu de la nuit, seulement, il pensa qu'il allait mourir. Il ne savait pas comment on meurt. Sans doute un homme meurt-il lorsqu'il est prêt à mourir, et il est prêt lorsqu'il est trop malheureux. Ou bien, peut-être, un homme meurt-il lorsqu'il ne lui reste plus rien d'autre à faire. C'est un chemin qu'un homme prend lorsqu'il n'a plus où aller... Mais il ne mourut pas. Son coeur battait, battait toujours. Il n'était pas plus facile de mourir que de vivre.
Éducation européenne (1945), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1956
(ISBN 9782070362035), p. 24
"Mais se faire tuer comme ça, c'est seulement se soulager. C'est presque se faire plaisir. Ce qu'il faut faire, c'est tenir et vaincre. Il faut gagner la guerre, pendre les salopards, et construire une société où des choses comme ça, ça ne se verra plus jamais.
Éducation européenne (1945), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1956
(ISBN 9782070362035), p. 61
Les hommes meurent pour conserver une certaine beauté de la vie. Une certaine beauté naturelle...
Les Racines du ciel (1956), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972
(ISBN 2070362426), p. 78
Moi je veux bien admettre que nous sommes peut-être des survivants d'une époque révolue, et que le poids des réalités ignobles nous fera bientôt disparaître de la planète, un peu comme les éléphants, tenez.
Les Racines du ciel (1956), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972
(ISBN 2070362426), p. 96
Il avait aussi le plus grand respect de l'humour parce que c'était une des meilleures armes que l'homme eût jamais forgées pour lutter contre lui-même.
Les Racines du ciel (1956), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972
(ISBN 2070362426), p. 99
Les gens se sentent tellement seuls et abandonnés, qu'ils ont besoin de quelque chose de costaud, qui puisse vraiment tenir le coup. Les chiens, c'est dépassé, les hommes ont besoin des éléphants.
Les Racines du ciel (1956), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972
(ISBN 2070362426), p. 134
Il [...] me demanda sarcastiquement si je savais que les éléphants étaient en réalité les derniers individus – oui, monsieur – et qu'ils représentaient, paraît-il, les derniers droits essentiels de la personne humaine, maladroits, encombrants, anachroniques, menacés de toutes parts, et pourtant indispensables à la beauté de la vie.
Les Racines du ciel (1956), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972
(ISBN 2070362426), p. 153
Le règlement de comptes entre les hommes frustrés par une existence de plus en plus asservie, soumise, et la dernière, la plus grande image de liberté vivante qui existât encore sur terre, continuait à se jouer quotidiennement dans la forêt africaine.
Les Racines du ciel (1956), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972
(ISBN 2070362426), p. 181
L'Islam appelle cela « les racines du ciel », pour les Indiens du Mexique, c'est « l'arbre de vie », qui les pousse les uns et les autres à tomber à genoux et à lever les yeux en se frappant la poitrine dans leur tourment. Un besoin de protection auquel les obstinés comme Morel cherchent à échapper par des pétitions, des comités de lutte et des syndicats de défense – ils essaient de s'arranger entre eux, de répondre eux-mêmes à leur besoin de justice, de liberté, d'amour – ces racines du ciel si profondément enfoncées dans leur poitrine…
Les Racines du ciel (1956), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972
(ISBN 2070362426), p. 223
Ils ne pouvaient donc imaginer à quel point la défense d’une marge humaine assez grande et généreuse pour contenir même les géants pachydermes pouvait être la seule cause digne d'une civilisation.
Les Racines du ciel (1956), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972
(ISBN 2070362426), p. 259
Ils sont tellement habitués à renifler leur petite ordure que lorsque quelqu'un a besoin de respirer un bon coup, de se tourner enfin vers un objet vraiment important, grand, qu’il faut sauver à tout prix, ça les dépasse.
Les Racines du ciel (1956), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972
(ISBN 2070362426), p. 279
Rien ne vous isole plus que de tendre la main fraternelle de l'humour à ceux qui, à cet égard, sont plus manchots que des pingouins.
La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1973
(ISBN 2070363732), p. 72
J'en arrivais presque à conclure qu'un pseudonyme ne suffisait pas, comme moyen d'expression littéraire, et qu'il fallait encore écrire des livres.
La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1973
(ISBN 2070363732), p. 24
Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais.
La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1973
(ISBN 2070363732), p. 38
La véritable tragédie de Faust, ce n'est pas qu'il ait vendu son âme au diable. La véritable tragédie, c'est qu'il n'y a personne pour vous acheter votre âme.
La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1973
(ISBN 2070363732), p. 132
Je courrais joyeusement derrière le dépôt de bois où, coiffé d'un tricorne de papier et armé d'un bâton, je défendais l'Alsace-Lorraine, marchais sur Berlin et accomplissais la conquête du monde jusqu'à l'heure du goûter.
La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1973
(ISBN 2070363732), p. 132
Mon nez n'est plus ce qu'il était autrefois. On a dû me le refaire entièrement dans un hôpital de la R.A.F. Pendant la guerre, à la suite d'un méchant accident d'avion, mais quoi, il est toujours là, j'ai continué à respirer à travers plusieurs républiques et, encore en ce moment, couché entre ciel et terre, lorsque mon vieux besoin d'amitié me reprend et que je pense à mon chat Mortimer, enterré dans un jardin de Chelsea, à mes chats Nicolas, Humphrey, Gaucho et à Gaston, le chien sans race, qui m'ont tous quitté depuis longtemps, il me suffit de lever la main et de toucher le bout de mon nez pour m'imaginer qu'il me reste encore de la compagnie.
La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1973
(ISBN 2070363732), p. 132
Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte la dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son coeur, ce ne sont que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passés à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurai pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.
La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1973
(ISBN 2070363732), p. 132
La vie est jeune. En vieillissant, elle se fait durée, elle se fait temps, elle se fait adieu. Elle vous a tout pris, et elle n'a plus rien à vous donner.
La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1980
(ISBN 9782070363735), p. 401
Parfois, je lève la tête et regarde mon frère l'Océan avec amitié : il feint l'infini, mais je sais que lui aussi se heurte partout à ses limites, et voilà pourquoi, sans doute, tout ce tumulte, tout ce fracas.
La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1980
(ISBN 9782070363735), p. 438
- Voir le recueil de citations : La Danse de Gengis Cohn
Un jour, mon valet de chambre, Maurice, qui ne pardonne rien à la poussière, soulèvera délicatement mon sourire, lui donnera quelques coups de plumeau et le déposera sur l'étagère de la salle de bains parmi mes autres articles d'hygiène.
Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975
(ISBN 2070370488), p. 75
– Qu'est-ce que tu as? Tu fais une tête épouvantable.
– Il y a dans les stations de métro des pancartes placées à côté de la sortie: Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable...
– Laura?
Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975
(ISBN 2070370488), p. 233
J'aurais préféré avoir un père que ne pas avoir un héros.
La Vie devant soi (1975), Romain Gary (Émile Ajar), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1982
(ISBN 2070373622), p. 42
Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi, c'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde.
La Vie devant soi (1975), Romain Gary (Émile Ajar), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1982
(ISBN 2070373622), p. 57
C'est pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur, Momo.
La Vie devant soi (1975), Romain Gary (Émile Ajar), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1982
(ISBN 2070373622), p. 63
Clair de femme, 1977
Je ne crois pas aux pressentiments, mais il y a longtemps que j'ai perdu foi en mes incroyances. Les « je n'y crois plus » sont encore des certitudes et il n'y a rien de plus trompeur.
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 9
La vérité était que la vie nous avait jetés aux orties, l'un et l'autre, et c'est toujours ce qu'on appelle une rencontre.
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 11
Je n'étais pas un assassin qui revenait rôder sur les lieux du crime, le lieu lui-même est un très vieux criminel, depuis qu'il tourne autour du soleil.
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 13
Si je pouvais vous faire rire quelques instants à mes dépens, je me sentirais mieux : prêter à rire, il n'y a rien de plus généreux.
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 16
Deux désespoirs qui se rencontrent, cela peut bien faire un espoir, mais cela prouve seulement que l'espoir est capable de tout...
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 26
Je suis obligée de te quitter. Je te serai une autre femme. Va vers elle, trouve-la, donne-lui ce que je te laisse, il faut que cela demeure. Sans féminité, tu ne pourras pas vivre ces heures, ces années, cet arrachement, cette bestialité que l'on appelle si flatteusement, si pompeusement : « le destin ».
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 28
Je n'avais pas la moindre chance de m'en tirer seul et la raison était bien simple : j'avais trop aimé pour être encore capable de vivre de moi-même. C'était une impossibilité absolue, organique : tout ce qui faisait de moi un homme était chez une femme.
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 40-41
Quand on a deux corps, il vient des moments où l'on est à moitié.
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 49
Et je ne vous dis pas que l'on ne peut pas vivre sans amour : on peut, et c'est même ce qu'il y a de si dégueulasse.
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 79
Nous crevons de faiblesse, et cela permet tous les espoirs. La faiblesse a toujours vécu d'imagination. La force n'a jamais rien inventé, parce qu'elle croit se suffire. C'est toujours la faiblesse qui a du génie.
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 125
Vous êtes là, il y a clair de femme, et le malheur cesse d'être une qualité de vie.
Clair de femme, Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977
(ISBN 2-07-037367-3), p. 138
Charge d'âme, 1977
Toujours la technologie. La technologie était le trou du cul de la science.
- Rappelle-toi ce que Castelmann a dit, à propos de la pollution du milieu marin et de la destruction des couches d'ozone : "Il n'y a qu'une réponse aux méfaits, erreurs et périls de la science..."
- "... encore plus de science". C'est irréfutable.
Il faut toujours connaître les limites du possible. Pas pour s'arrêter, mais pour tenter l'impossible dans les meilleures conditions.
Ce qui nous est connu est suffisamment inquiétant pour que nous puissions accepter de courir le risque de l'inconnu.
Il me dit que c'était l'heure la plus dangereuse sur la route, entre chien et loup, avant que la nuit ne soit tout à fait tombée, avant que le jour n'ait disparu et que l'obscurité ne soit complète ; il n'y avait plus assez de clarté pour y voir sans phares et il était encore trop tôt pour que ceux-ci soient vraiment utiles. C'est également le pire moment de la science, celui où sa lumière ne peut éclairer assez loin...
L'enjeu, ici, n'était pas sa vie personnelle mais celle de trois milliards d'hommes. C'était agréable de sentir qu'on n'était pas tout seul.
Il s'assit et regarda les militaires. Les Russes, les Américains. Les miens, les tiens, les nôtres, les leurs. Tous ces petits napoléons de merde. Sans oublier les savants et leur génie de merde. Ce n'est pas de génie que le monde manquait, c'est de limites au génie.
L'angoisse du roi Salomon, 1979
La chanson réaliste est un genre qui demande beaucoup de malheurs, parce c'est un genre populaire. C'était surtout à la mode au début du siècle, quand il n'y avait pas la sécurité sociale et qu'on mourait beaucoup de misère et de la poitrine, et l'amour avait beaucoup plus d'importance qu'aujourd'hui car il n'y avait ni la voiture, ni la télé, ni les vacances, et lorsqu'on était enfant du peuple, l'amour était tout ce qu'on pouvait avoir de bien.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 48
Je suis un fana des dictionnaires. C'est le seul endroit au monde où tout est expliqué et où ils ont la tranquillité d'esprit. Ils sont complètement sûrs de tout, là-dedans.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 66
C'est toujours bon d'avoir quelque chose qu'on peut imaginer. Il est vrai que des fois ça monte trop haut et après on se casse la gueule. Moi j'ai souvent remarqué qu'il y a quelque chose avec la réalité qui n'est pas encore au point.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 67
Je signale ça à cause de cette idée de Chuck sur l'impuissance, pour montrer qu'il y a toujours quelque chose à faire et que nous ne sommes pas condamnés à rester le cul nu.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 91
Je suis pour la protection des espèces dans leur ensemble, car c'est ce qui manque le plus.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 116
Je ne sais pas pourquoi il l'appelait petite salle d'attente, peut-être qu'il avait quelque part une grande salle d'attente où on pouvait attendre encore plus longtemps et c'est bon pour l'espoir.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 187
Je n'avais d'yeux que pour lui, et tu ne vois jamais vraiment un mec quand tu ne vois que lui.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 235
Quand vous êtes heureux, ça donne de l'importance à la vie, et alors on a encore plus peur de mourir.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 241
Quand on a aimé quelqu'un, il reste toujours quelque chose.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 244
S'il y a une chose impardonnable, c'est de ne pas pardonner.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 311
- Tu es un garçon... inattendu, Jean.
- Il faut s'attendre à tout et surtout à l'inattendu, monsieur Salomon.
L'angoisse du roi Salomon, Romain Gary (Émile Ajar), éd. Mercure de France, coll. « Folio », 1979
(ISBN 978-2-07-037797-8), p. 332