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On peut définir le '''{{w|jeu}}''' comme une activité de loisirs d'ordre physique ou bien psychique, soumise à des règles conventionnelles, à laquelle on s'adonne pour se divertir, tirer du plaisir et de l'amusement.
On peut définir le '''{{w|jeu}}''' comme une activité de loisirs d'ordre physique ou bien psychique, soumise à des règles conventionnelles, à laquelle on s'adonne pour se divertir, tirer du plaisir et de l'amusement.
voir aussi [[jeu de société]]


== Jeu d'échecs ==


{{Citation
|Ce n'est pas tant des événements que j'ai curiosité, que de moi-même. Tel se croit capable de tout, qui, devant que d'agir, recule... Qu'il y a loin, entre l'imagination et le fait ! ... Et pas plus le droit de reprendre son coup qu'aux échecs. Bah ! qui prévoirait tous les risques, le jeu perdrait tout intérêt ! ...
}}
{{Réf Livre
|référence=Les Caves du Vatican/Gallimard-Folio
|page=195
}}


{{citation| Les religions sont comme les jeux du trictrac et des échecs : elles nous viennent de l'Asie. Il faut que ce soit un pays bien supérieur au nôtre, car nous n'avons jamais inventé que des pompons et des falbalas ; tout nous vient d'ailleurs jusqu'à l'inoculation.}}
{{citation| Les religions sont comme les jeux du trictrac et des échecs : elles nous viennent de l'Asie. Il faut que ce soit un pays bien supérieur au nôtre, car nous n'avons jamais inventé que des pompons et des falbalas ; tout nous vient d'ailleurs jusqu'à l'inoculation.}}
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|ISBN= 2070755657}}
|ISBN= 2070755657}}



== Divers ==
== Cinéma ==
=== [[Michel Audiard]], ''Le Gentleman d'Epsom'', 1962 ===
=== [[Michel Audiard]], ''Le Gentleman d'Epsom'', 1962 ===
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{{Réf Film|titre=Le Gentleman d'Epsom|auteur=[[Michel Audiard]]|date=1962|acteur=Jean Gabin, Jean Martinelli}}
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== Littérature ==


==== [[Charles-Augustin Sainte-Beuve]] Parlant de Voltaire ====
==== [[Charles-Augustin Sainte-Beuve]] Parlant de Voltaire ====
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{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=169|partie=[[Voltaire]]|section=20 et 27 octobre 1856. ''Causeries du lundi'', t. XIII|ISBN=2-7056-6178-6}
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=== Écrit intime ===
==== [[Jules Renard]], ''Journal 1887-1910'' ====
==== [[Jules Renard]], ''Journal 1887-1910'' ====
{{Citation|citation=L’ironie est surtout un jeu d’esprit. L’humour serait plutôt un jeu du cœur, un jeu de sensibilité.}}
{{Citation|citation=L’ironie est surtout un jeu d’esprit. L’humour serait plutôt un jeu du cœur, un jeu de sensibilité.}}

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On peut définir le jeu comme une activité de loisirs d'ordre physique ou bien psychique, soumise à des règles conventionnelles, à laquelle on s'adonne pour se divertir, tirer du plaisir et de l'amusement. voir aussi jeu de société


Les religions sont comme les jeux du trictrac et des échecs  : elles nous viennent de l'Asie. Il faut que ce soit un pays bien supérieur au nôtre, car nous n'avons jamais inventé que des pompons et des falbalas ; tout nous vient d'ailleurs jusqu'à l'inoculation.
  • « Lettre à M.Le Chevalier de La Motte-Gefrard » (mars 1763), dans Oeuvres complètes de Voltaire (1760), Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 44, p. 476


Puzzles

L'autre chose qui nous lie, c'est les puzzles. Pendant que je passe un temps fou à segmenter les arrondis et les angles pour isoler la bonne pièce, elle prend la première qui lui tombe sous le main et tape avec le poing pour l'emboîter de force. Poésie pure.
  • « Q.I. », dans Tout à l'ego, Tonino Benacquista, éd. Gallimard, 1999  (ISBN 2070755657), p. 151


Michel Audiard, Le Gentleman d'Epsom, 1962

Le Commandant : Jouez-vous toujours au billard avec le baron Emblin ?

Hubert : Non !
Le Commandant : Ah.
Hubert : Nous n'avons jamais joué au billard, mais au bridge.
Le Commandant : Oui, mais enfin c'est la même chose.
Hubert : Je n'avais pas remarqué.

Le Commandant : Si, si. C'est la même chose quant au résultat : il ne jouera plus avec vous. À rien.
  • Jean Gabin, Jean Martinelli, Le Gentleman d'Epsom (1962), écrit par Michel Audiard


Charles-Augustin Sainte-Beuve Parlant de Voltaire

Ce fut toute sa vie sa prétention d'avoir l'existence d'un écrivain gentilhomme, qui vit de son bien, s'amuse, joue la tragédie en société, s'égaie avec ses amis et se moque du monde. Bon nombre de préceptes de vie se rapportent à ce régime de gaieté auquel il dérogea souvent, mais sur lequel aussi il revient trop habituellement pour que ce ne soit pas celui qu'il préfère : Ce monde est une guerre ; celui qui rit aux dépens des autres est victorieux. — Il faut toujours s'amuser, rien n'est si sain. — Je me ruine [à bâtir], je le sais bien ; mais je m'amuse. Je joue avec la vie ; voilà la seule chose à quoi elle est bonne.

{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=Charles-Augustin Sainte-Beuve|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=169|partie=Voltaire|section=20 et 27 octobre 1856. Causeries du lundi, t. XIII|ISBN=2-7056-6178-6}


Jules Renard, Journal 1887-1910

L’ironie est surtout un jeu d’esprit. L’humour serait plutôt un jeu du cœur, un jeu de sensibilité.


Manifeste

René Crevel, Note en marge du jeu de la vérité, 1934

Au jeu surréaliste de la vérité, alors que, de part et d’autre, le manque de retenue est la règle que nulle ombre d’exception ne saurait venir confirmer, l’interrogé mettra d’autant moins de réticence à répondre que l’interrogateur aura visé, avec une plus minutieuse et lucide cruauté, le point entre tous sensible, parmi l’enchevêtrement des rapports physiques et des faits concrets aptes à surprendre sinon à choquer l’auditoire. Les premières confidences serviront de tenailles pour taillader les fils de fer barbelés de l’inhibition.
  • « Note en marge du jeu de la vérité », René Crevel, Documents 34, nº 20, Avril 1934, p. 21


Nouvelle

André Pieyre de Mandiargues, Le Musée noir, 1924

Le tombeau d'Aubrey Beardsley

— [...] vous avez pu voir dans la cave du bichon à quel point ma mère aime les effets de blanc, de noir et de jaune. Elle bâtirait un monde rien qu'avec du plâtre, du sable et de la suie. Chez nous, chaque jour, c'est un nouvel impromptu de gris et de beige. Toutes les combinaisons possibles de moka, de crème fouettée et de chocolat, il faut qu'elle les essaie, et elle en trouvera toujours d'autres. Vous me plaindriez si vous saviez combien j'ai dû manger de ces échiquiers comestibles, car elle croit que les jeux de couleurs dont elle raffole sont immoraux s'ils restent gratuits, et qu'il faut les justifier en leur donnant au moins un semblant de rôle dans notre existence.


Prose poétique

Joseph Delteil, Échec, 1923

J'avais le goût de la typographie, des châtaignes, de la laine. Un peu de bric-à-brac ne me déplaisait pas, pourvu qu'il décelât un goût volumineux et atmosphérique. J'abhorrais la poudre de riz, et j'aimais sans bornes les échecs. Je me souviens. Luce était ma partenaire à ce jeu, et à quelques autres. L'échiquier exsangue, à carreaux verdâtres et pâles, avait la jaunisse verte. Le cheval galopait fièvreusement, comme mon coeur. La reine... c'est à cette époque que je compris qu'une reine était une femme. Mais le corollaire de cette proposition m'échappait encore. Quant à cette bande de pions qui me barraient la route comme les archers aux chevaliers de Crécy...
  • « Échec », Joseph Delteil, Littérature Nouvelle Série, nº 10, Octobre 1923, p. 6


Joyce Mansour, Illusions de vol, 1964

Je me souviens de nos jeux de fin d'après-midi. En péril mortel devant sa soeur ennemie, le roi noir la menaça de ses crochets sans toutefois se décider à mordre, par une répugnance que je ne me charge pas d'expliquer.
« Échec au roi ».
Le sol quadrillé était fort mal éclairé par la fenêtre donnant sur la baie et mon roi n'avait plus sa tour, son terrier, dont le rôle est de quelque valeur tant dans l'attaque directe que dans la défense.
« Dommage que les pions-soldats ne puissent être renouvelés après consommation ».

  • « Illusions de vol », Joyce Mansour, La Brèche, nº 6, Juin 1964, p. 22


Roman

Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900

Lorsqu’il lui avait parlé du sloughi tremblant, n’avait-il pas deviné de quelles analogies naturelles l’actrice tirait les puissances d’expression qui émerveillaient les poètes et les peuples ? C’était parce qu’elle avait retrouvé le sens dionysiaque de la nature naturante, l’antique ferveur des énergies instinctives et créatrices, l’enthousiasme du dieu multiforme émergé de la fermentation de tous les sucs, c’était pour cela qu’elle apparaissait au théâtre si nouvelle et si grande. Quelquefois, elle avait cru sentir en elle-même l’imminence de ce prodige qui faisait se gonfler d’un lait divin le sein des Ménades à l’approche des petites panthères avides de nourriture.
Elle était là, debout sur l’herbe, agile et fauve comme le lévrier favori, pleine du souvenir confus d’une lointaine origine, vivante et désireuse de vivre sans mesure pendant l’heure brève qui lui était concédée. Elles étaient évanouies, les molles vapeurs des larmes ; tombées, les aspirations douloureuses vers la bonté et le renoncement, disparues, toutes les grises mélancolies du jardin abandonné. La présence de l’animateur élargissait l’espace, changeait le temps, accélérait le battement du cœur, multipliait la faculté de jouir, créait une fois encore le fantôme d’une fête magnifique. Elle était une fois encore telle qu’il voulait la façonner, oublieuse des misères et des craintes, guérie de tout mal triste, créature de chair qui vibrait dans le jour, dans la chaleur, dans le parfum, dans les jeux des apparences, prête à traverser avec lui les plaines évoquées et les dunes et les déserts dans la furie des poursuites, à s’enivrer de cette ivresse, à se réjouir au spectacle du courage, de l’astuce, des proies sanglantes.

  • Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. II. L'empire du silence, p. 731


André Breton, L'Amour fou, 1937

La vie est lente et l'homme ne sait guère la jouer. Les possibilités d'atteindre l'être susceptible de l'aider à la jouer, de lui donner tout son sens, se perdent dans la carte des astres. Qui m'accompagne, qui me précède cette nuit encore une fois ? Demain reste fait de déterminations bon gré mal gré acceptées sans tenir compte de ces boucles charmantes, de ces chevilles pareilles à des boucles. Il serait temps encore de reculer.



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