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{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=Paul Féval|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=22}} |
{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=Paul Féval|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=22}} |
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====George Lecomte==== |
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{{citation|citation=Pourquoi j'écris ? Pour essayer de voir plus clair en moi et pour regarder avec plus de passion attentive les spectacles de beauté. Par besoin de formuler pour soi-même mes émotions et de combattre pour mes idées, par amour des mots vivants clairs et colorés de la langue francaise, par goût de l'action libre |
{{citation|citation=Pourquoi j'écris ? Pour essayer de voir plus clair en moi et pour regarder avec plus de passion attentive les spectacles de beauté. Par besoin de formuler pour soi-même mes émotions et de combattre pour mes idées, par amour des mots vivants clairs et colorés de la langue francaise, par goût de l'action libre.}} |
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{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=George Lecomte|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=23}} |
{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=George Lecomte|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=23}} |
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====[[André Gide]]==== |
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{{citation|citation=<poem>Vous pourrez classer les écrivains selon que leur réponse à votre enquête commencera par « afin de », « pour » ou par « parce que ». |
{{citation|citation=<poem>Vous pourrez classer les écrivains selon que leur réponse à votre enquête commencera par « afin de », « pour » ou par « parce que ». |
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Il y aura ceux pour qui la littérature est surtout un but, et ceux pour qui surtout un moyen. |
Il y aura ceux pour qui la littérature est surtout un but, et ceux pour qui surtout un moyen. |
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Quant à moi, j'écris parce que j'ai une bonne plume, et pour être lu par vous... |
Quant à moi, j'écris parce que j'ai une bonne plume, et pour être lu par vous... </poem>}} |
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{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=[[André Gide]]|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=24}} |
{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=[[André Gide]]|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=24}} |
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''' Louis de Gonzague Frick ''' |
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{{citation|citation=En vérité j'écris pour donner de mes nouvelles poétiques à mes amis dont je vous adresserai la liste complète et commentée au premier loisir.}} |
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{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=Louis de Gonzague Frick|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=24}} |
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==== ''Littérature'', Enquête — ''Pourquoi écrivez-vous ?'', 1920 ==== |
==== ''Littérature'', Enquête — ''Pourquoi écrivez-vous ?'', 1920 ==== |
Version du 16 mars 2014 à 06:14
L'écriture est un système de représentation graphique d’une langue, au moyen de signes inscrits ou dessinés sur un support, et permet l'échange d'informations sans le support de la voix.
Art
Propos de théoriciens
Nicolas Schöffer, La Théorie des miroirs, 1981
- La Théorie des miroirs, Nicolas Schöffer, éd. Belfond, 1982 (ISBN 2-7144-1466-4), p. 123
Enseignement
Cours de littérature européenne
Vladimir Nabokov, Littératures, 1941-1958
- Littératures (1980), Vladimir Nabokov (trad. Hélène Pasquier), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2010, partie Littératures I, Bons lecteurs et bons écrivains, p. 36
Littérature
Critique
Roland Barthes, L'empire des signes,1970
- L'empire des signes (1970), Roland Barthes, éd. Flammarion, coll. « Champs », 1980, p. 22
- L'empire des signes (1970), Roland Barthes, éd. Flammarion, coll. « Champs », 1980, p. 116
Michel Leiris
- Langage tangage ou Ce que les mots me disent, éd. Gallimard (ISBN 2-07-074211-3), p. 141 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Cécile Guilbert, Les ruses du professeur Nabokov, 2010
- Cécile Guilbert préfaçant la réédition de 2010 des cours de littérature européenne de Vladimir Nabokov, professés entre 1941 et 1958 dans plusieurs universités américaines et réunis sous le titre Littératures.
- Littératures (1980), Vladimir Nabokov, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2010, Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov, p. XXII
Écrit intime
Sei Shōnagon, Notes de chevet, 1001-1010
- Notes de chevet (1001-1010), Sei Shōnagon (trad. André Beaujard), éd. Gallimard/Unesco, 2007, p. 243-244
Poésie
Georges De Brebeuf, La Pharsale de Lucain, 1670
C'est de lui que nous vient cet art ingénieux
De peindre la parole et de parler aux yeux,
Et par les traits divers de figures tracées,
Donner de la couleur et du corps aux pensées.
- En parlant du [peuple] Phénicien, inventeur de l'écriture.
- La Pharsale de Lucain, Georges De Brebeuf, éd. Jean Ribou, 1670, p. 85
André Gide, Les Caves du Vatican, 1914
— Savez-vous ce qui me gâte l'écriture ? Ce sont les corrections, les ratures, les maquillages qu'on y fait.
— Croyez-vous donc qu'on ne se corrige pas, dans la vie ? demanda Julius allumé.
— Vous ne m'entendez pas : Dans la vie, on se corrige, à ce qu'on dit, on s'améliore ; on ne peut corriger ce qu'on a fait. C'est ce droit de retouche qui fait de l'écriture une chose si grise et si... (il n'acheva pas). Oui ; c'est là ce qui me paraît si beau dans la vie ; c'est qu'il faut peindre dans le frais. La rature y est défendue.
- Les Caves du Vatican, André Gide, éd. Gallimard, 1972 (ISBN 978-2-07-036034-5), p. 79 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Albert Bensoussan, Confessions d'un traître, 1995
La parole est nomade, aérienne, supérieure, l'écriture la fige, la ramène à terre, l'emprisonne. Ainsi cette historiette arabe :
Qu'est-ce que la parole ? Demande l'un
Un vent qui passe, dit le sage
Et qui peut l'enchaîner ? Interroge l'autre
L'écriture
- Confessions d'un traître, Albert Bensoussan, éd. Presses Universitaires de Rennes, 1995, p. 107
Prose poétique
Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), IV. La brigade des jeux, p. 47
Roman
Charles Robert Maturin, Melmoth — L'homme errant, 1820
D'un côté, l'on voyait des colonnes chargées de caractères hiéroglyphiques ; de l'autre, des pierres qui portaient les marques d'un pouvoir irrésistible. Mortels, disait ce pouvoir, vous tracez avec le ciseau, je n'écris qu'avec le feu.
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire des Indiens, p. 334
Alexandre Dumas, Le Bagnard de l'Opéra, 1868
J'avais dans la tête un drame bien intime, bien sombre, bien terrible, que je voulais faire passer de ma tête sur le papier [...].
Mais je remarquai une chose : c'est que, pour le travail profond et assidu, il faut les chambres étroites, les murailles rapprochées, et le jour éteint par des rideaux de couleur sombre.
- Le Bagnard de l'Opéra (1868), Alexandre Dumas, éd. Magnard, coll. « Classiques & Contemporains », 2001 (ISBN 978-2-210-75424-9), 1. Le forçat, p. 9
Marcel Proust, Le temps retrouvé, 1927
- Le temps retrouvé, Marcel Proust, éd. Pléiade, 1957, t. III, p. 895
Fred Vargas, L'Homme aux cercles bleus, 1991
- L'Homme aux cercles bleus, Fred Vargas, éd. J’ai Lu, 2002, p. 199
Paul Auster, Leviathan, 1993
- Dans la bouche du narrateur, en contraste avec ce qu'il pense (en bien) d'un ami lui aussi écrivain.
- Leviathan, Paul Auster (trad. Christine Le Boeuf), éd. Le livre de Poche, 1993, p. 73
Médias
Presse
Littérature, Enquête — Pourquoi écrivez-vous ?, 1919
Paul Féval
Né au milieu des manuscrits de mon père, dans une maison où les succès du romancier et de l'auteur dramatique apportaient l'aisance, avec le va-et-vient continuel des journalistes, des artistes, des éditeurs et des directeurs, il m'eût été bien difficile de rêver une carrière autre.
Écrire m'est un plaisir.
A côté de l'existence commune l'homme de lettres s'extériorise par imagination, des deux vies la seconde est préférable à la première.
Le rêve surpasse la réalité.
- « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », Paul Féval, Littérature, nº 10, Décembre 1919, p. 22
George Lecomte
- « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », George Lecomte, Littérature, nº 10, Décembre 1919, p. 23
André Gide
Vous pourrez classer les écrivains selon que leur réponse à votre enquête commencera par « afin de », « pour » ou par « parce que ».
Il y aura ceux pour qui la littérature est surtout un but, et ceux pour qui surtout un moyen.
Quant à moi, j'écris parce que j'ai une bonne plume, et pour être lu par vous...
- « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », André Gide, Littérature, nº 10, Décembre 1919, p. 24
Littérature, Enquête — Pourquoi écrivez-vous ?, 1920
Jean de Bonnefon
J'ai écrit, au début de ma vie, parce que la profession des lettres m'a semblé être la plus libérale et la plus indépendante du monde.
J'ai continué, sans cesser, le dur et cher métier parce que l'indépendance est un objet de perpétuel combat. J'ai continué parce que la bonté des lecteurs donne courage et force.
Puis... dans l'écriture « le travail est un but non un moyen ».
- « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », Jean de Bonnefon, Littérature, nº 11, Décembre 1920, p. 22
Louis Dimier
J'écris : 1° pour posséder.
Posséder la vérité des choses apparue à mes sens et à ma raison. En exprimant cette vérité, je la fais mienne, mes vues sont le lien qui la rassemble. Dans Aristote cela se nomme imitation. Il faut en concevoir l'essentiel. Imiter c'est recréer l'objet, partant s'en emparer autant qu'il se puisse concevoir. C'est un plaisir incomparable, un attrait souverain, auquel deux causes ont part : l'intelligence de l'objet, son rendu ; l'une est lumière, l'autre puissance ; la seconde trouvant dans la première son guide, la première trouvant dans la seconde son épreuve et son complément. Corot disait : Oh ! la belle vache ; je vais la peindre. Crac ! la voilà.
2° pour persuader.
Le vrai des choses entré dans l'intelligence, l'objet fait esprit, devient communicable. Nécessairement il tend à se communiquer. L'universel de la pensée qui l'informe est comme un ressort qui pousse à l'infini. Tous les hommes sont appelés à jouir de ce que je possède. Nouvelle épreuve des lumières qui président à l'imitation, nouvel exercice de la puissance qu'elle suppose. Persuader dérive de posséder. Il en est la suite nécessaire ; il procède du même attrait. Ceux qui les séparent, qui dépeignent le plaisir d'écrire comme indépendant de l'approbation, prennent un trait d'orgueil ou de dépit pour l'essence des choses.
Tel est le goût d'écrire, tel en est le démon. Des deux causes que je viens de dire, dans un sens général, on peut nommer la première poésie, la seconde aura nom éloquence. L'une donne naissance à l'art en soi, la seconde en répand l'effet.
- « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », Louis Dimier, Littérature, nº 11, Décembre 1920, p. 22
H. R. Lenormand
J'écris, comme tout écrivain, pour affirmer des tendances intimes refoulées dans la vie réelle. Je crois que l'oeuvre d'art pourrait être définie une compensation du réel. Nos instincts révolutionnaires et sexuels, nos instincts de domination et de connaissance ne peuvent se satisfaire pleinement au cours de la vie. Leur refoulement produit une sublimation qui donne naissance à l'oeuvre d'imagination. Celle-ci n'est donc que l'épanouissement de vélléités contrariées. Elle peut, dans les cas de refoulement excessifs, aboutir à une contradiction complète et magnifique de l'existence effective de l'écrivain.
Les atrocités sans frein des ouvrages du Marquis de Sade peuvent s'expliquer par le fait qu'il écrivit surtout en prison. L'outrance de ses inventions me ferait plutôt croire à la non-réalisation de ses tendances érotiques. C'est une revanche du rêve sur la réalité.
En ce qui me concerne, il n'y a pas lieu de douter que certaines de mes pièces, Poussière, les Possédés, Terres chaudes, entre autres, sont une tentative de compensations d'instincts révolutionnaires entravés et de désirs de voyages incomplètement satisfaits.
- « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », H. R. Lenormand, Littérature, nº 11, Décembre 1920, p. 24
Roch Grey
J'approuve pleinement le nouveau jeu de société qu'inaugure votre questionnaire.
Mon ami Léonard Pieux, explorateur du désert africain, vogue dans les parages de facteurs ignorés. Sûr de son consentement, je vous réponds pour lui : il écrit comme moi, d'abord pour vous faire plaisir ; ensuite, pour participer à l'entretien de l'équilibre universel qui à grands cris demande notre concours.
- « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », Roch Grey, Littérature, nº 11, Décembre 1920, p. 24
Frantz Jourdain
Pour embêter, en général, les gens que mes idées dégoûtent, et pour donner une attaque d'apoplexie à M. Lampué, l'honorable et sympathique conseiller municipal de la Ville-Lumière.
- « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », Frantz Jourdain, Littérature, nº 11, Décembre 1920, p. 26
J. M. G. Le Clézio, Le Point, 2011
- « Le Clézio : « Je suis un indigné de l'Afrique » », Interview par Valérie Marin la Meslée, Le Point, nº 2041, 27 Octobre 2011, p. 101
Télévision
Clara et Robert Kuperberg, Emission, 2006
- Clara et Robert Kuperberg, American Dog, Arte, 16 novembre 2006
Philosophie
Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764
- (Voir la parenté de cette citation avec celle de Brébeuf).
- « Dictionnaire philosophique » (1764), dans Œuvres complètes, Voltaire, éd. Elibron Classics, 2004, t. 26, article « Orthographe », p. 109
- Citation choisie pour le 6 décembre 2008.
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1885
De tout ce qui est écrit, je ne lis que ce que quelqu'un écrit avec son sang. Ecris avec ton sang : et tu verras que le sang est esprit.
Il n'est guère facile de comprendre le sang d'autrui : je hais les oisifs qui lisent [...].
Que tout un chacun ait le droit d'apprendre à lire, voilà qui à la longue va gâter non seulement l'écriture mais aussi la pensée.
Jadis l'esprit était dieu, puis il s'est fait homme et maintenant il se fait même plèbe.
- Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Lire et écrire », p. 55
Propos de moralistes
Joseph Joubert, Pensées
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 100 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 101 (texte intégral sur Wikisource)
Psychologie
Paul-Claude Racamier, Les Schizophrènes, 1980
Schizogrammes
- Les Schizophrènes (1980), Paul-Claude Racamier, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 978-2-228-89427-2), partie Schizogrammes, p. 192
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