« Corruption » : différence entre les versions

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== Corruption au sens de perversion ==
== Corruption au sens de perversion ==

==== [[Gabriele D'Annunzio]], ''Le Feu'', 1900 ====

{{Citation|citation=Les génies mêmes des lieux consacrés par la poésie frémissaient autour d’elle et l’entouraient de visions changeantes. La poudreuse plaine de Thèbes, l’Argolide assoiffée, les myrtes brûlés de Trézène, les saints oliviers de Colone, le Cydnus triomphal, et la pâle campagne de Dunsinane et la caverne de Prospero, et la forêt des Ardennes, les pays arrosés de sang, travaillés par la douleur, transfigurés par un rêve ou éclairés par un sourire inextinguible, apparaissaient, fuyaient, s’évanouissaient derrière sa tête. Et d’autres pays reculés, les régions des brumes, les landes septentrionales, et, par delà les océans, les continents immenses où elle avait passé comme une force inouïe au milieu des multitudes étonnées, porteuse de la parole et de la flamme, s’évanouissaient derrière sa tête ; et aussi les multitudes avec les montagnes, avec les fleuves, avec les golfes, avec les cités impures, les races vieilles et engourdies, les peuples forts aspirant à l’empire de la terre, les nations neuves qui arrachent à la nature ses énergies les plus secrètes pour les asservir au travail tout-puissant dans les édifices de fer et de cristal, les colonies abâtardies qui fermentent et se corrompent sur un sol vierge, toutes les foules barbares vers qui elle était venue comme la messagère, du génie latin, toutes les masses ignares à qui elle avait parlé la langue sublime de [[Dante Alighieri|Dante]], tous les troupeaux humains d’où était montée vers elle, sur un flot d’anxiétés et d’espérances confuses, l’aspiration à la Beauté.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=253|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}

{{Citation|citation=Pour arriver à elle, pour jouir d’elle, le désir de l’aimé devait traverser toute cette ombre qu’il croyait faite d’innombrables amours inconnues, et, par cette méprise outrageante, il devait se contaminer, se corrompre, s’aigrir, devenir cruel, se changer peut-être en dégoût. Toujours cette ombre devait exciter en lui l’instinct de férocité bestiale qui se cachait au fond de sa sensualité puissante.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=501|chapitre=II. L'empire du silence}}


=== [[Alberto Eiguer]] ===
=== [[Alberto Eiguer]] ===

Version du 22 février 2014 à 17:36

La corruption est la perversion ou le détournement d'un processus ou d'une interaction entre une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d'obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d'obtenir une rétribution en échange de sa bienveillance. Elle conduit en général à l'enrichissement personnel du corrompu. C'est une pratique qui peut-être tenue pour illicite selon le domaine considéré (commerce, affaires).

Corruption au sens de perversion

Alberto Eiguer

Libertinage et prédation

A la lumière des idées dévelopées jusqu'ici, la prédation apparaît indissociable de la corruption de l'autre, enfant, adolescent, jeune, adulte. L'individu a l'intention de le « former » ; il l'introduirait dans un monde nouveau de « tentations », ce que sa victime souhaiterait ardemment connaître, selon le prédateur, mais qu'elle s'interdit.

  • Psychanalyse du libertin, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 2010  (ISBN 978-2-10-054958-0), partie II. Libertinage et prédation, chap. Invitation à la débauche, Banaliser le mal au nom de l'amour, p. 133


Corruption, plan economique et politique

Karl Hauffen, Les symptômes argentins du mal français, 2002

Le culte de l'État-providence dans lequel baigne toute la société française nourrit en fait, comme en Argentine, une corruption généralisée.
  • « Les symptômes argentins du mal français », Karl Hauffen, Jeune Résistance (ISSN 1279 - 4759), nº 26, printemps 2002, p. 21



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