« Printemps » : différence entre les versions
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{{citation|Dans la mesure même où j'ai pu m'abandonner durant plusieurs jours à l'idée ''a priori'' purement séduisante que je puis être en quelque sorte attendu, voire cherché, par un être auquel je prête tant de charmes, le fait que cette idée vient de se découvrir des bases réelles ne peut manquer de me précipiter dans un abîme de négations. De quoi suis-je capable en fin de compte et que ferai-je pour ne pas démériter d'un tel sort ? Je vais devant moi mécaniquement, dans un grand bruit de grilles qu'on ferme. Aimer, retrouver la grâce perdue du premier instant où l'on aime... Toutes sortes de défenses se peignent autour de moi, des rires clairs fusent des années passées pour finir en sanglots, sous les grands battements d'ailes grises d'une nuit peu sûre de printemps. Peu sûre : c'est bien, en effet, toute l'insécurité qui est en moi dès que, cette nuit-là, je me reprends à lire dans l'avenir ce qui pourrait, ce qui devrait être si le coeur ''disposait''. La liberté à l'égard des autres êtres, la liberté à l'égard de celui qu'on a été semble ne se faire alors si tentante que pour mieux m'accabler de ses défis.}} |
{{citation|Dans la mesure même où j'ai pu m'abandonner durant plusieurs jours à l'idée ''a priori'' purement séduisante que je puis être en quelque sorte attendu, voire cherché, par un être auquel je prête tant de charmes, le fait que cette idée vient de se découvrir des bases réelles ne peut manquer de me précipiter dans un abîme de négations. De quoi suis-je capable en fin de compte et que ferai-je pour ne pas démériter d'un tel sort ? Je vais devant moi mécaniquement, dans un grand bruit de grilles qu'on ferme. Aimer, retrouver la grâce perdue du premier instant où l'on aime... Toutes sortes de défenses se peignent autour de moi, des rires clairs fusent des années passées pour finir en sanglots, sous les grands battements d'ailes grises d'une nuit peu sûre de printemps. Peu sûre : c'est bien, en effet, toute l'insécurité qui est en moi dès que, cette nuit-là, je me reprends à lire dans l'avenir ce qui pourrait, ce qui devrait être si le coeur ''disposait''. La liberté à l'égard des autres êtres, la liberté à l'égard de celui qu'on a été semble ne se faire alors si tentante que pour mieux m'accabler de ses défis.}} |
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{{Réf Livre|page=66|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}} |
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Version du 13 avril 2012 à 10:22
Le printemps (du latin primus, premier, et tempus, temps, cette saison marquant traditionnellement le renouveau dans la nature) est l'une des quatre saisons des zones tempérées, suivant l'hiver et précédant l'été. Cette demi-saison correspond aux mois de mars, avril, mai et juin dans l'hémisphère nord.
Littérature
Poésie
Jules Laforgue, Les Complaintes, 1885
Permettez, ô sirène,
Voici que votre haleine
Embaume la verveine ;
C'est l'printemps qui s'amène !
- Ce système, en effet, ramène le printemps,
Avec son impudent cortège d'excitants.
- « Complainte des printemps », dans Les Complaintes et les premiers poèmes (1885), Jules Laforgue, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1979, p. 72
Paul Eluard , Capitale de la douleur, 1926
Les Gertrude Hoffmann girls
Vous échangez un regard clair pour un printemps,
Le tour de votre taille pour un tour de fleur,
L'audace et le danger pour votre chair sans ombre,
Vous échangez l'amour pour des frissons d'épées
Et le rire inconscient pour des promesses d'aube.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Les Gertrude Hoffmann girls, p. 107
André Breton, Clair de Terre, 1931
L'Union Libre
Ma femme aux fesses de grès et d'amiante
Ma femme aux fesses de dos de cygne
Ma femme aux fesses de printemps
Au sexe de glaïeul.
- Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action (1991), Jean-Luc Rispail, éd. Gallimard, coll. « Découverte Gallimard Littérature », 2000 (ISBN 2-07-053140-6), chap. Témoignages et documents, André Breton, « L'Union Libre », 1931, in Clair de Terre, p. 148
Prose poétique
André Breton/Philippe Soupault, Les Champs Magnétiques, 1919
- Cette citation provient d'une revue dirigée par André Breton.
- « Les Champs Magnétiques partie I La Glace sans tain », André Breton/Philippe Soupault, Littérature, nº 8, Octobre 1919, p. 10
André Breton, Poisson soluble, 1924
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 18, p. 77
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 18, p. 77
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 26, p. 103
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958
Travaux du poète
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Travaux du poète — XI, p. 57
Le figuier
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Le figuier, p. 94
Roman
Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900
- Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. I. L'épiphanie du feu, p. 241
Colette, La Maison de Claudine, 1922
- La Maison de Claudine (1922), Colette, éd. Imprimerie Moderne de Nantes, coll. « Super-Bibliothèque », 1976 (ISBN 2-261-00093-6), Les Deux Chattes, p. 215
André Breton, L'Amour fou, 1937
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 66 (voir la fiche de référence de l'œuvre)