« Fatalité » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
[[File:Jan Toorop 003.jpg|thumb| |
[[File:Jan Toorop 003.jpg|thumb|290px|<center>''Fatalism'' — [[w:Jan Toorop|Jan Toorop]] (1893)</center>]] |
||
La '''fatalité''' se présente comme le caractère de ce qui est fatal, de ce qui est l'oeuvre du destin. |
La '''fatalité''' se présente comme le caractère de ce qui est fatal, de ce qui est l'oeuvre du destin. |
||
Ligne 19 : | Ligne 19 : | ||
{{citation|citation=On a beau me dire que c'est en moi ce coupe-gorge, je participe à la vie, je représente la fatalité qui m'élit.}} |
{{citation|citation=On a beau me dire que c'est en moi ce coupe-gorge, je participe à la vie, je représente la fatalité qui m'élit.}} |
||
{{Réf Livre|titre=L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes|auteur=[[Antonin Artaud]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie/Gallimard|année=1956|année d'origine=1929|partie=Fragments d'un Journal d'Enfer|page=125}} |
{{Réf Livre|titre=L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes|auteur=[[Antonin Artaud]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie/Gallimard|année=1956|année d'origine=1929|partie=Fragments d'un Journal d'Enfer|page=125}} |
||
==== [[René Char]], ''Fureur et mystère'', 1948 ==== |
|||
''' Le Bulletin des baux ''' |
|||
{{citation|citation=<poem>Ta dictée n'a ni achèvement ni fin. Souchetée seulement d'absences, de volets arrachés, de pures inactions. |
|||
Juxtapose à la fatalité la résistance à la fatalité. Tu connaîtras d'étranges hauteurs.</poem>}} |
|||
{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1962|année d'origine=1948|page=188|partie=LE POEME PULVERISE (1945-1947)|section=Le Bulletin des baux|ISBN=2-07-030065-X}} |
|||
== Philosophie == |
== Philosophie == |
Version du 2 mars 2012 à 21:55
La fatalité se présente comme le caractère de ce qui est fatal, de ce qui est l'oeuvre du destin.
Littérature
Poésie
Paul Eluard , Capitale de la douleur, 1926
Paul Klee
Sur la pente fatale, le voyageur profite
De la faveur du jour, verglas et sans cailloux.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Paul Klee, p. 106
Prose poétique
Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927
Dans le désert, perdu, irrémédiablement perdu, l’explorateur casqué de blanc se rend compte enfin de la réalité des mirages et les trésors inconnus, les faunes rêvées, les flores invraisemblables constituent le paradis sensuel où il évoluera désormais, épouvantail sans moineaux, tombeau sans épitaphe, homme sans nom, tandis que, formidable déplacement, les pyramides révèlent les dés cachés sous leur masse pesante et posent à nouveau le problème irritant de la fatalité dans le passé et de la destinée dans le futur.
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), IX. Le palais des mirages, p. 100
Antonin Artaud, Fragments d'un Journal d'Enfer, 1929
On a beau me dire que c'est en moi ce coupe-gorge, je participe à la vie, je représente la fatalité qui m'élit.
- L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes (1929), Antonin Artaud, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1956, partie Fragments d'un Journal d'Enfer, p. 125
René Char, Fureur et mystère, 1948
Le Bulletin des baux
Ta dictée n'a ni achèvement ni fin. Souchetée seulement d'absences, de volets arrachés, de pures inactions.
Juxtapose à la fatalité la résistance à la fatalité. Tu connaîtras d'étranges hauteurs.
- Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1962 (ISBN 2-07-030065-X), partie LE POEME PULVERISE (1945-1947), Le Bulletin des baux, p. 188
Philosophie
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1885
J'aime celui qui ne veux pas avoir trop de vertu. Une vertu est davantage vertu que deux, parce qu'elle est davantage noeud auquel se pend la fatalité.
- Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 4, p. 24
Psychanalyse
Alberto Eiguer, Le Pervers narcissique et son complice, 1989
Applications à la psychopathologie
Abraham pense [...] qu'un des signes évolutifs et inévitables de la cure est l'apparition de symptômes nouveaux. Le patient présente alors des réactions névrotiques sans perte de contact avec l'entourage. L'auteur confirme une espèce de double fatalité à toute thérapie de la psychose maniaco-dépressive, à la fois l'inévitable progression du patient, et la consternation de celui-ci devant le fait de ne plus pouvoir régresser : il ne peut plus « produire une dépression authentique » ou une vraie manie.
- Le pervers narcissique et son complice, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 1989 (ISBN 2 10 002843 X), partie II. Applications à la psychopathologie, chap. Psychose et perversion narcissique, Empire dans la thérapie des états maniaco-dépressifs, p. 95