« Libéralisme » : différence entre les versions

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Clelie Mascaret (discussion | contributions)
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{{Réf Livre|titre=Psychanalyse du libertin|auteur=[[Alberto Eiguer]]|éditeur=Dunot|collection=Psychismes|année=2010|page=6|partie=Introduction|chapitre=Le flou, l'ambiguïté et l'hédonisme|section=|ISBN=978-2-10-054958-0}}
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{{citation|citation=<poem>— Bien des personnes ont besoin de se sentir sécurisés par un contact direct avec les intermédiaires des pouvoirs, assistants sociaux, fonctionnaires, juristes ou médecins, sans quoi ils sombrent, incapables de se servir de leurs capacités naturelles à s'organiser. Le laisser-faire ne leur convient pas. Liberté équivaut pour eux à abandon. Cela les démotive, les rend passifs, les inhibe même. Ils semblent préférer la dure rigueur à la tolérance.
— D'autres personnes ne sont pas en mesure de saisir le présent qui leur est offert avec la liberté, qu'ils interprètent comme l'occasion et la possibilité de s'affranchir de tout devoir envers les autres et de la société en général. Ils tendent à tirer parti de la situation en trichant lorsqu'ils ont une disponibilité dans ce sens, ce qui est identifié en psychologie comme un sens éthique faible, un surmoi immature et insuffisant. Nous reconnaissons ici une certaine forme de libertinage.
— D'autres encore ont du mal à adhérer à l'esprit collectif ; ils se méfient trop d'autrui, des groupes, des instances d'élaboration et de décision, et dans lesquelles ils auraient normalement le droit de participer. Au contraire, ils s'y refusent. Le libéralisme n'est pas antisocial en soi ; la pensée libertaire ne rompt pas avec le concept d'autorité ; elle la situe autrement, la décentralise [...].
La liberté effraie certains d'entre nous, qui ont un besoin capital soit de sécurité, soit de tirer profit des failles du système, soit de se replier sur soi.</poem>}}
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Version du 20 février 2012 à 14:34

Le libéralisme est un mouvement intellectuel né dans l’Europe des Lumières aux XVIIe et XVIIIe siècles, qui affirme les principes de liberté, de responsabilité individuelle et de propriété.

Friedrich Hayek

Il n'y a rien dans les principes du libéralisme qui permette d'en faire un dogme immuable; il n'y a pas de règles stables, fixées une fois pour toutes. Il y a un principe fondamental : à savoir que dans la conduite de nos affaires nous devons faire le plus grand usage possible des forces sociales spontanées et recourir le moins possible à la coercition
  • La Route de la servitude (1943), Friedrich Hayek (trad. G. Blumberg), éd. PUF, coll. « Quadrige », 1993  (ISBN 9782130389576), p. 20


Pascal Salin

Les libéraux sont « ailleurs » et il est erroné de les situer à droite ou à gauche. Ils sont favorables à la liberté individuelle dans tous les domaines, précisément parce que la vie des hommes ne peut pas se découper en tranches, avec une partie économique, une partie sociale ou une partie familiale.
  • Libéralisme, Pascal Salin, éd. Odile Jacob, 2000  (ISBN 2738108091), p. 13


Il n'y a en effet que deux visions possibles de la société et de son organisation, une vision libérale et une vision constructiviste. Ces deux visions sont absolument incompatibles et c'est pourquoi l'acceptation de quelques mesures de libéralisation — par exemple le recours aux privatisations pour améliorer la gestion de certaines entreprises — ne représente pas une conversion majeure au libéralisme.
  • Libéralisme, Pascal Salin, éd. Odile Jacob, 2000  (ISBN 2738108091), p. 15


Monique Canto-Sperber

Dès le XVIIème siècle, les thèmes fondateurs du libéralisme sont définis : intégrité de l’individu humain, respect de l’autonomie des activités sociales, immanence des règles de la coexistence humaine
  • « Pourquoi le libéralisme n’est pas le laissez faire », Monique Canto-Sperber, En temps réel, nº 7, février 2003, p. 5


Philippe Manière, L'aveuglement français

La France est la grande malade de l'Europe et elle est aussi, de loin !, le pays le moins libéral des Quinze. On peut à la rigueur choisir de ne pas relever cette intéressante coïncidence. Mais imputer au recul de l'État la dégradation de la situation de notre pays relève purement et simplement de l'escroquerie intellectuelle
  • L'aveuglement français, Philippe Manière, éd. Stock, 1998, p. 65


Le rejet du libéralisme est tel que l'expression même est aujourd'hui bannie du vocabulaire de l'honnête homme. On fustigera de préférence, dans la conversation, l'"ultralibéralisme", version fantasmatique d'une école de pensée qu'il est confortable de déconsidérer en l'affublant ainsi d'un préfixe infamant : d'un "ultra", on ne peut rien attendre de sérieux ni de positif
  • L'aveuglement français, Philippe Manière, éd. Stock, 1998, p. 24


Il y a, en France, des mots qui fâchent. Libéralisme est de ceux-là. [..] Bouc émissaire des frustrations françaises, le libéral est systématiquement voué aux gémonies et accusé des pires maux
  • L'aveuglement français, Philippe Manière, éd. Stock, 1998, p. 23


Jean-François Revel

Il n’y a plus aujourd’hui que diverses façons de pratiquer le capitalisme, avec plus ou moins de marché, de propriété privée, d’impôts et de redistribution. Aussi la correction des vices de fonctionnement du libéralisme ne saurait-elle venir que du libéralisme même.
  • La grande parade – Essai sur la survie de l’utopie socialiste, Jean-François Revel, éd. Plon, 2000, p. 46


Le libéralisme n’a jamais été une idéologie, j’entends n’est pas une théorie se fondant sur des concepts antérieurs à toute expérience, ni un dogme invariable et indépendant du cours des choses ou des résultats de l’action. Ce n’est qu’un ensemble d’observations, portant sur des faits qui se sont déjà produits.
  • La grande parade – Essai sur la survie de l’utopie socialiste, Jean-François Revel, éd. Plon, 2000, p. 63


Psychanalyse

Alberto Eiguer, Psychanalyse du libertin, 2010

[...] l'analyse est l'une et l'autre — libérale et rigoureuse — ou l'une plus l'autre. Rigoureux, voire rugueux, est son cadre, strict, inamovible. Osée et provocante est sa conception de la sexualité dans ses différentes manifestations, avec cette libido qui pulse sans arrêt, ces pulsions qui ne se laissent pas domestiquer.
  • Psychanalyse du libertin, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 2010  (ISBN 978-2-10-054958-0), partie Introduction, chap. Le flou, l'ambiguïté et l'hédonisme, p. 6


— Bien des personnes ont besoin de se sentir sécurisés par un contact direct avec les intermédiaires des pouvoirs, assistants sociaux, fonctionnaires, juristes ou médecins, sans quoi ils sombrent, incapables de se servir de leurs capacités naturelles à s'organiser. Le laisser-faire ne leur convient pas. Liberté équivaut pour eux à abandon. Cela les démotive, les rend passifs, les inhibe même. Ils semblent préférer la dure rigueur à la tolérance.
— D'autres personnes ne sont pas en mesure de saisir le présent qui leur est offert avec la liberté, qu'ils interprètent comme l'occasion et la possibilité de s'affranchir de tout devoir envers les autres et de la société en général. Ils tendent à tirer parti de la situation en trichant lorsqu'ils ont une disponibilité dans ce sens, ce qui est identifié en psychologie comme un sens éthique faible, un surmoi immature et insuffisant. Nous reconnaissons ici une certaine forme de libertinage.
— D'autres encore ont du mal à adhérer à l'esprit collectif ; ils se méfient trop d'autrui, des groupes, des instances d'élaboration et de décision, et dans lesquelles ils auraient normalement le droit de participer. Au contraire, ils s'y refusent. Le libéralisme n'est pas antisocial en soi ; la pensée libertaire ne rompt pas avec le concept d'autorité ; elle la situe autrement, la décentralise [...].
La liberté effraie certains d'entre nous, qui ont un besoin capital soit de sécurité, soit de tirer profit des failles du système, soit de se replier sur soi.

  • Psychanalyse du libertin, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 2010  (ISBN 978-2-10-054958-0), partie Introduction, chap. Liberté génère trois mots proches mais différents : libertin, libertaire, libéral, p. 8


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