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L''''{{w|Univers}}''' est l’ensemble de tout ce qui existe. Des lois le régissent.
L''''{{w|Univers}}''' est l’ensemble de tout ce qui existe. Des lois le régissent.

== Art ==
=== Essai ===
==== [[Salvador Dali]], ''Les moustaches radar'', 1964 ====
{{citation|Je désanthropise le hasard. Je pénètre de plus en plus dans la mathématique contradictoire de l'univers. Ces deux dernières années, j'ai terminé quatorze toiles plus sublimes les unes que les autres. La Vierge et l'enfant Jésus éclatent sur tous mes tableaux. Là encore, j'applique la mathématique la plus rigoureuse : celle de l'archicube. Le Christ pulvérisé en huit cent quatre-vingt-huit éclats qui se fondent en un neuf magique.}}
{{Réf Livre|titre=Les moustaches radar|auteur=[[Salvador Dali]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=2008|page=31|ISBN=9782070317004|année d'origine=1956}}


== Littérature ==
== Littérature ==
=== Critique ===
=== Critique ===
==== [[André Pieyre de Mandiargues]], ''Le Musée noir'', 1924 ====
==== [[André Pieyre de Mandiargues]], ''Le Musée noir'', 1924 ====
''' Introduction '''
{{citation|citation=Allez en forêt saisir le midi frémissant des clairières ; découvrez le minuit des carrières à l'abandon, des plages retirées où s'enjolivent de lune les menues alluvions déposées par le flot ; explorez les gares, les passages, les souterrains des grandes villes, les maisons closes comme des confitures de velours en pots de miroir, les salles de jeu, les foires à la brocante, les théâtre vieillis ; parcourez les gorges des torrents polies et dures telles que des chevaux cabrés, les grottes, les chemins de planches jetés aux marécages ; tant de choses qu'à moins de les voir en aveugle on doit regarder jusqu'à se brûler ou se crever les yeux, et tous les ricanements des bonshommes, toutes les ordonnances de leurs clergés ou de leurs polices, ne pourront plus rien contre l'innocence farouche d'un univers enfin déchaîné.}}
{{citation|citation=Allez en forêt saisir le midi frémissant des clairières ; découvrez le minuit des carrières à l'abandon, des plages retirées où s'enjolivent de lune les menues alluvions déposées par le flot ; explorez les gares, les passages, les souterrains des grandes villes, les maisons closes comme des confitures de velours en pots de miroir, les salles de jeu, les foires à la brocante, les théâtre vieillis ; parcourez les gorges des torrents polies et dures telles que des chevaux cabrés, les grottes, les chemins de planches jetés aux marécages ; tant de choses qu'à moins de les voir en aveugle on doit regarder jusqu'à se brûler ou se crever les yeux, et tous les ricanements des bonshommes, toutes les ordonnances de leurs clergés ou de leurs polices, ne pourront plus rien contre l'innocence farouche d'un univers enfin déchaîné.}}
{{Réf Livre|titre=Le Musée noir|auteur=[[André Pieyre de Mandiargues]]|éditeur=Gallimard|Collection=L'Imaginaire|année=1946|page=11|section=Introduction|ISBN=2-07-071990-1}}
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=== Poésie ===
=== Poésie ===
==== [[Paul Eluard]] , ''L'Amour la poésie'', 1929 ====
==== [[Paul Eluard]] , ''L'Amour la poésie'', 1929 ====
''' Passage où la vue détourne d'un coup la pensée '''
{{Citation|citation=<poem>Passage où la vue détourne d'un coup la pensée
{{Citation|citation=<poem>Passage où la vue détourne d'un coup la pensée
Une ombre s'agrandit cherche son univers
Une ombre s'agrandit cherche son univers

Version du 12 février 2012 à 22:24

L'Univers est l’ensemble de tout ce qui existe. Des lois le régissent.

Art

Essai

Salvador Dali, Les moustaches radar, 1964

Je désanthropise le hasard. Je pénètre de plus en plus dans la mathématique contradictoire de l'univers. Ces deux dernières années, j'ai terminé quatorze toiles plus sublimes les unes que les autres. La Vierge et l'enfant Jésus éclatent sur tous mes tableaux. Là encore, j'applique la mathématique la plus rigoureuse : celle de l'archicube. Le Christ pulvérisé en huit cent quatre-vingt-huit éclats qui se fondent en un neuf magique.


Littérature

Critique

André Pieyre de Mandiargues, Le Musée noir, 1924

Introduction

Allez en forêt saisir le midi frémissant des clairières ; découvrez le minuit des carrières à l'abandon, des plages retirées où s'enjolivent de lune les menues alluvions déposées par le flot ; explorez les gares, les passages, les souterrains des grandes villes, les maisons closes comme des confitures de velours en pots de miroir, les salles de jeu, les foires à la brocante, les théâtre vieillis ; parcourez les gorges des torrents polies et dures telles que des chevaux cabrés, les grottes, les chemins de planches jetés aux marécages ; tant de choses qu'à moins de les voir en aveugle on doit regarder jusqu'à se brûler ou se crever les yeux, et tous les ricanements des bonshommes, toutes les ordonnances de leurs clergés ou de leurs polices, ne pourront plus rien contre l'innocence farouche d'un univers enfin déchaîné.


Poésie

Paul Eluard , L'Amour la poésie, 1929

Passage où la vue détourne d'un coup la pensée

Passage où la vue détourne d'un coup la pensée
Une ombre s'agrandit cherche son univers
Et tombe horizontalement
Dans le sens de la marche.

  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, XII. Passage où la vue détourne d'un coup la pensée, p. 215


Prose poétique

Robert Desnos, Deuil pour deuil, 1924

— Le jour où disparaîtront d'un seul coup tes amis! où d'un seul coup disparaîtra la terre et ce qu'elle porte, hormis toi ! quand tu seras seul on te croira mort ; c'est on qui le sera. L'univers meurt chaque fois que meurt un homme, et il y a beaucoup d'hommes parmi les hommes.


André Breton, Poisson soluble, 1924

Il ne me reste plus qu'à fermer les yeux si je ne veux pas accorder mon attention, machinale et par suite si défavorable, au Grand Eveil de l'Univers.