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{{Citation|citation=Il y a une chambre aquatique construite sur le modèle d'un sous-sol de banque, avec ses lits blindés, ses coiffeuses innovation où la tête est vue droite, renversée, couchée sur l'horizontale droite ou gauche.}}
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{{Réf Livre|titre=Poisson soluble|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1996|année d'origine=1924|page=48|partie=7|ISBN=2-07-032917-8}}
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==== [[Robert Desnos]], ''La liberté ou l'amour !'', 1927 ====
{{citation|citation=Il arriva dans une ville de chercheurs d’or. Dans un bal dansait une Espagnole vêtue de façon excitante. Il la suivit dans une chambre soupentée où l’écho des querelles et de l’orchestre arrivait assourdi. Il la déshabilla lui-même, mettant à détacher chaque vêtement une lenteur sage et fertile en émotion. Le lit fut alors le lieu d’un combat sauvage, il la mordit, elle se débattit, cria et l’amant de la danseuse, un redoutable sang-mêlé, heurta à la porte.}}
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==== [[Octavio Paz]], ''Liberté sur parole'', 1958 ====
==== [[Octavio Paz]], ''Liberté sur parole'', 1958 ====

Version du 3 février 2012 à 18:44

Anne Anderson

Littérature

Prose poétique

André Breton, Poisson soluble, 1924

Dites à votre maîtresse que le bord de son lit est une rivière de fleurs.


Il y a une chambre aquatique construite sur le modèle d'un sous-sol de banque, avec ses lits blindés, ses coiffeuses innovation où la tête est vue droite, renversée, couchée sur l'horizontale droite ou gauche.


Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927

Il arriva dans une ville de chercheurs d’or. Dans un bal dansait une Espagnole vêtue de façon excitante. Il la suivit dans une chambre soupentée où l’écho des querelles et de l’orchestre arrivait assourdi. Il la déshabilla lui-même, mettant à détacher chaque vêtement une lenteur sage et fertile en émotion. Le lit fut alors le lieu d’un combat sauvage, il la mordit, elle se débattit, cria et l’amant de la danseuse, un redoutable sang-mêlé, heurta à la porte.
  • La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962  (ISBN 978-2-07-027695-0), III. Tout ce qu'on voit est d'or, p. 28


Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958

Jeté sur mon lit, je demande le sommeil brut, le sommeil de la momie.
  • Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Travaux du poète — IV, p. 49


Il est quatre heures trente, quatre heures trente. Le jour m'assaille avec sa sentence : il faudra se lever et affronter le travail quotidien, les saluts matinaux, les sourires crispés, les amours dans des lits d'aiguilles, les peines et les diversions qui laissent des cicatrices ineffaçables. Et tout cela sans s'être reposé un seul instant, car maintenant que je suis mort de sommeil, et que je ferme les yeux pesamment, la montre m'appelle : il est huit heures, c'est l'heure.
  • Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Travaux du poète — VII, p. 53


Roman

James Joyce, Ulysse, 1922

Voici la servante de la lune. Dans le sommeil le signe liquide lui dit son heure, la fait lever. Lit nuptial, lit de parturition, lit de mort aux spectrales bougies. Omnis caro ad te veniet. Et voici la vampire qui vient, ses yeux, perceurs de tempêtes, sa voilure de chauve-souris qui ensanglante la mer, bouche au baiser de sa bouche.