« Compassion » : différence entre les versions

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Choisie comme citation du jour
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 15 : Ligne 15 :
|commentaire=
|commentaire=
}}
}}



== Philosophie ==
== Philosophie ==

Version du 2 février 2012 à 19:10

Compassion — William-Adolphe Bouguereau (1897)

La compassion désigne un sentiment de sympathie envers les maux d'une autre personne.

Littérature

Roman

Daniel Pennac, La Petite Marchande de prose, 1989

Vous avez un vice rare : vous compatissez.


Philosophie

Friedrich Nietzsche, L’Antéchrist, 1888

La compassion contrarie en tout la grande loi de l'évolution, qui est la loi de la sélection. Elle préserve ce qui est mûr pour périr, elle s'arme pour la défense des déshérités et des condamnés de la vie, et, par la multitude des ratés de tout genre qu'elle maintient en vie, elle donne à la vie même un aspect sinistre et équivoque.


La compassion est la praxis du nihilisme. Répétons-le : cet instinct dépressif et contagieux contrarie les instincts qui visent à conserver et à valoriser la vie : tant comme multiplicateur de la misère que comme conservateur de tout misérable, il est l'instrument principal de l'aggravation de la décadence. La compassion vous gagne à la cause du néant!...


Friedrich Nietzsche, Ecce Homo, 1888-1908

Ce que je reproche aux âmes compatissantes, c'est qu'elles perdent facilement toute pudeur, toute délicatesse, tout respect des distances, c'est que, pour un rien, la compassion sent sa plèbe et ressemble à s'y méprendre aux mauvaises manières, — c'est que des mains compatissantes, peuvent à l'occasion avoir un effet proprement dévastateur lorsqu'elles s'en prennent à un grand destin, à une solitude blessée, et au privilège d'une faute écrasante.
  • L’Antéchrist suivi de Ecce Homo (1888-1908), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006  (ISBN 978-2-07-032557-3), partie Pourquoi je suis si sage, Ecce Homo, p. 105