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Connue dans le monde entier pour ses monuments et sa vie artistique et culturelle, Paris est aussi une ville importante dans l'histoire mondiale, un centre politique et économique majeur, ainsi qu'un point de passage pour les transports internationaux. Paris est la capitale mondiale de la mode et du luxe.
Connue dans le monde entier pour ses monuments et sa vie artistique et culturelle, Paris est aussi une ville importante dans l'histoire mondiale, un centre politique et économique majeur, ainsi qu'un point de passage pour les transports internationaux. Paris est la capitale mondiale de la mode et du luxe.

== Médias ==
=== Presse ===
==== [[Charles-Augustin Sainte-Beuve]], ''Causeries du lundi'', 1856 ====
{{citation|citation=''L'Europe me suffit'', disait [Voltaire] un peu impertinemment, ''je ne me soucie guère du tripot de Paris, attendu que ce tripot est souvent conduit par l'envie, par la cabale, par le mauvais goût et par mille petits intérêts qui s'opposent toujours à l'intérêt commun''. Il croyait sincèrement à la décadence des lettres et il le dit en vingt endroits avec une amère énergie : ''La littérature n'est à présent qu'une espèce de brigandage. S'il y a encore quelques hommes de génie à Paris, ils sont persécutés. Les autres sont des corbeaux qui se disputent quelques plumes de cygne du siècle passé qu'ils ont volées et qu'ils ajustent comme ils peuvent à leurs queues noires''.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=180|partie=[[Voltaire]]|section=20 et 27 octobre 1856. ''Causeries du lundi'', t. XIII|ISBN=2-7056-6178-6}}


== Paris vue par les artistes ==
== Paris vue par les artistes ==

Version du 1 janvier 2012 à 14:42

Paris est une ville française, capitale de la France et le chef-lieu de la région d'Île-de-France. Cette ville est construite sur une boucle de la Seine, au centre du bassin parisien, entre les confluents de la Marne et de la Seine en amont, et de l'Oise et de la Seine en aval. Ses habitants sont appelés les Parisiens.

Connue dans le monde entier pour ses monuments et sa vie artistique et culturelle, Paris est aussi une ville importante dans l'histoire mondiale, un centre politique et économique majeur, ainsi qu'un point de passage pour les transports internationaux. Paris est la capitale mondiale de la mode et du luxe.

Médias

Presse

Charles-Augustin Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 1856

L'Europe me suffit, disait [Voltaire] un peu impertinemment, je ne me soucie guère du tripot de Paris, attendu que ce tripot est souvent conduit par l'envie, par la cabale, par le mauvais goût et par mille petits intérêts qui s'opposent toujours à l'intérêt commun. Il croyait sincèrement à la décadence des lettres et il le dit en vingt endroits avec une amère énergie : La littérature n'est à présent qu'une espèce de brigandage. S'il y a encore quelques hommes de génie à Paris, ils sont persécutés. Les autres sont des corbeaux qui se disputent quelques plumes de cygne du siècle passé qu'ils ont volées et qu'ils ajustent comme ils peuvent à leurs queues noires.
  • Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992  (ISBN 2-7056-6178-6), partie Voltaire, 20 et 27 octobre 1856. Causeries du lundi, t. XIII, p. 180


Paris vue par les artistes

Giuseppe Verdi, Correspondance

Si vous ne le dites à personne, je vous avouerai que je n'aime pas Paris, et que j'ai une antipathie mortelle pour les boulevards, car on y rencontre des amis, des ennemis, des prêtres, des moines, des soldats, des espions, des tapeurs, bref de tout un peu : je fais tout mon possible pour les éviter toujours.
  • Septembre 1847. Par la suite, Verdi se montrera beaucoup plus élogieux, voire enthousiaste, pour la ville lumière
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 86 et 88


Camille Saint-Saëns

En revenant de New-York, Paris m'a fait l'effet d'un joli bibelot ; mais quelle joie de le revoir !
  • Regards sur mes contemporains, Camille Saint-Saëns, éd. Ed. Bernard Coutaz, 1990, p. 238


Bela Bartok

[...]Je suis venu à Paris, cette ville divine sans dieu. On ne peut décrire cela, il faut voir combien de beauté, combien de belles choses il y a ici, au centre du monde.
  • Bela Bartok. Musique de la vie, Philippe A. Autexier., éd. Stock, 1981, p. 25


Maria Callas, Women's Wear Daily

Paris dicte la mode au monde entier.
  • Grande nuit de l’Opéra (1958), Marie-Jacques Perrier, éd. Fairchild Publications, 1958, p. 19


Paris chez les romanciers

Honoré de Balzac, Le Père Goriot

Mais Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n'en connaîtrez jamais la profondeur. Parcourez-le, décrivez-le : quelque soin que vous mettiez à le parcourir, à le décrire ; quelques nombreux et intéressés que soient les explorateurs de cette mer, il s'y rencontrera toujours un lieu vierge, un antre inconnu, des fleurs, des perles, des monstres, quelque chose d'inouï, oublié par les plongeurs littéraires.
  • Le Père Goriot, dans La Comédie humaine, III (1835), Honoré de Balzac, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1976, p. 50


Honoré de Balzac, Les français peints par eux-mêmes

Otez le Rentier, vous supprimez en quelque sorte l'ombre dans le tableau social, la Physionomie de Paris y perd ses traits caractéristiques.
  • Les français peints par eux-mêmes, Honoré de Balzac, éd. Curmer, 1841, t. 3, p. 4


Victor Hugo, Notre-Dame de Paris

Nos pères avaient un Paris de pierre; nos fils auront un Paris de plâtre.
  • Notre-Dame de Paris, Victor Hugo, éd. Renduel, 1836, p. 308


Victor Hugo, Quatrevingt-treize

MARAT : Le jour où Marat mourra, il n’y aura plus de Paris, et le jour où Paris périra, il n’y aura plus de République.
  • Quatrevingt-treize (1874), Victor Hugo, éd. Seuil, coll. « L'Intégrale », 1963, partie II (« À Paris »), chap. I (« La Convention »), livre troisième (« La Convention »), p. 471 (texte intégral sur Wikisource)


Pierre Bourgeade

À Paris, on ne vit pas, on se survit. C’est pourquoi la passion des femmes y est si puissante, le désir de la chair si vif : on a toujours la sensation que s’écoule la dernière seconde où la femme est encore à portée de nos mains… où le ciel est visible au-dessus des marronniers… où l’univers conserve un semblant d’apparence avant de s’anéantir.
  • « Les Parisiens », Pierre Bourgeade, Nota Bene, nº 11, Hiver 1983, p. 88


Philippe Djian, Lent dehors

C'est une soirée très parisienne, avec de jolies femmes qui ne baissent pas les yeux. Mon mépris pour cette ville ne concerne pas les femmes. Ni les cafés. Ni les rues au petit matin. Ni la tombée de la nuit.
  • Lent dehors (1991), Philippe Djian, éd. Folio, 1993, p. 436


Paris et les poètes

Henri Heine

Paris est à proprement dire toute la France. Celle-ci n'est que la grande banlieue de Paris. Sauf ses belles campagnes, et les aimables qualités de ses habitans, en général, toute la France est déserte, déserte au moins sous le rapport intellectuel. […] La France ressemble à un jardin où l'on a cueilli les plus belles fleurs pour les réunir en bouquet, et ce bouquet s'appelle Paris. Il est vrai que son parfum n'a plus aujourd'hui autant de puissance qu'après ces journées fleuries de juillet, quand tous les peuples en étaient entêtés. Pourtant , il est encore assez beau pour briller comme un bouquet de fiancée au sein de l'Europe. Paris n'est pas la capitale de la France seule, mais bien dé tout le monde civilisé ; c'est le rendez-vous de ses notabilités intellectuelles. Ici est rassemblé tout ce qui est grand par l'amour ou par la haine, par le sentiment comme par la pensée, par le savoir ou par la puissance, par le bonheur comme par le malheur, par l'avenir ou par le passé. Quand on considère la réunion d'hommes distingués ou célèbres qu'on y trouve, Paris nous apparaît comme un Panthéon des vivans.
  • De la France, Henri Heine, éd. Eugène Renduel, 1833, p. 82-83


Je me souvenais du vieux proverbe : « Quand le bon Dieu s'ennuie dans le ciel, il ouvre la fenêtre , et regarde les boulevarts de Paris. » Il me sembla seulement qu'il y avait plus de gendarmerie qu'il n'en fallait pour un jour de joie innocente.
  • Orthographe d'origine.
  • De la France, Henri Heine, éd. Eugène Renduel, 1833, p. 118


Charles Baudelaire

Mais voici bien autre chose. Descendons un peu plus bas. Contemplons un de ces êtres mystérieux, vivant, pour ainsi dire, des déjections des grandes villes; car il y a de singuliers métiers, le nombre en est immense. J'ai quelquefois pensé avec terreur qu'il y avait des métiers qui ne comportaient aucune joie, des métiers sans plaisir, des fatigues sans soulagement, des douleurs sans compensation, je me trompais. Voici un homme chargé de ramasser les débris d'une journée de la capitale. Tout ce que la grande cité a rejeté, tout ce qu'elle a perdu, tout ce qu'elle a dédaigné, tout ce qu'elle a brisé, il le catalogue, il le collectionne. Il compulse les archives de la débauche, le capharnaum des rebuts. Il fait un triage, un choix intelligent; il ramasse, comme un avare un trésor, les ordures qui, remâchées par la divinité de l'Industrie, deviendront des objets d'utilité ou de jouissance.
  • Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels, Charles Baudelaire, éd. Michel Levy Frères, 1869, p. 357-358 (texte intégral sur Wikisource)


Allain Leprest, Saint Max

Les ponts vont en troupeau
Et sous le Mirabeau
Coulent des hydrocarbures
Tout le monde en voiture
Paris est un crapeau

  • Saint Max, Allain Leprest, Allain Leprest, album 2 (1988).


Autres

Des gens du monde qui vivent pour le plaisir et l'attrapent une fois sur dix, des bourgeois qui courent après sans l'atteindre, des filles et une populace interlope qui le vendent ou le filoutent : voilà Paris. Un seul but : jouir et paraître.
  • Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge, Hippolyte Taine, éd. Hachette, 1867, p. 13


L'honnête homme à Paris ment dix fois par jour, l'honnête femme vingt fois par jour, l'homme du monde cent fois par jour. On n'a jamais pu compter combien de fois par jour ment une femme du monde.
  • Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge, Hippolyte Taine, éd. Hachette, 1867, p. 57



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